Chapitre • Second

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Le chauffeur descendit de la voiture le premier, et ouvrit la portière luisante de gauche, pour faire sortir Hinata. Il grimaça en sentant la poignée brûlante de la voiture contre ses doigts.

-Nous sommes arrivés, dit-il en souffrant, prenant sa main dans la sienne.

Hinata s'échappa du véhicule, serrant encore plus Bubule dans son avant bras.

Ils s'étaient garé juste devant la façade, dans le parking extrêmement bien délimité. Et c'était bien comme Guren l'avait décrit.

Un endroit sordide rectangulaire, constitué de briques grisées et d'une grande porte de bois à l'entrée. La clôture noire était impeccable, vous ne pourriez à peine la toucher. Et bien sûr, c'est à des kilomètres de Konoha, à Suna, la ville fantôme.
Le ciel était devenu gris mais il faisait toujours chaud, et Hinata, vêtue de son débardeur noir, n'avait ni envie de rentrer dans ce qu'on appelle l'enfer, ni de rester dehors et de se prendre une douche brûlante d'été.
Elle releva la tête et toisa les capitales planquées aux dessus de sa tête. Sûrement le nom abrégé du centre.

-Bienvenue petite. Moi c'est Iruka, se présenta soudainement le chauffeur.
Que dirais-tu de rentrer à l'intérieur, on meurt de chaud ici. Ne t'en fais pas, mes collègues vont venir chercher tes affaires.

Il l'escorta à l'intérieur. L'intérieur est aussi morose que l'extérieur. Tout est gris et paraît fatigué. Hinata, déjà peu enthousiaste, panique en voyant la réceptionniste.
Cette dernière tapait des choses sur son nouvelle ordinateur, en souriant bêtement. Iruka fit un signe de tête à Hinata et ils se rapprochèrent de la secrétaire coeur d'artichaut.

Iruka se racla la gorge.

-Kurenai ?

La noiraude sursauta sur sa chaise et supprima la fenêtre où elle envoyait des e-mails privés, décontenancée.
Elle ré-ajusta sa posture et passa une main dans ses cheveux.

-Oui ?

-Encore en train d'envoyer des messages à Asuma, je me trompe ? taquina Iruka en s'affalant presque sur la vieille table de réception.

-Non je ne vois pas de quoi tu parles... Oh ! Bonjour jeune fille ! salua-t-elle en regardant Hinata, tentant d'esquiver les questions de son collègue. Tu dois être Hinata Hyuga.

Hinata détourna juste le regard. Elle ne voulait pas trop discuter, elle ne voulait pas que tout le monde remarque son problème de bégaiement. Elle ne voulait pas être ridiculisée à nouveau. Son regard se concentra sur un tableau de tournesol coloré accroché au mur, qu'elle trouvait subitement intéressant.

-Elle ne parle pas beaucoup, ne t'en fais pas Kurenai. Mais oui c'est bien elle, la petite protégée de madame Declarence.

-Tu parles de cette vieille bique ? Elle n'est pas encore morte ?

Hinata étouffa un petit rire non contrôlé, et sourit malgré elle, Iruka quant à lui ne se retint pas et explosa de rire tellement fort, que tout le pays pouvait l'entendre se déployer la gorge.

-Allez y, j'ai envoyé un message à Tsunade, vous pouvez y aller.

-Merci Kurenai, allez Hinata, c'est par là.

Le chauffeur salua Kurenai chaleureusement, puis avec Hinata, il franchirent la porte.
Cette porte donnait sur un long couloir lumineux, mais radicalement gris. Tout le long de ce couloir, étaient placées plusieurs chambres individuelles et fermée, et à la fin de cet allée, se trouvait une grande baie vitrée, qui laissait entrer et diffusait un halo de lumière. On pouvait apercevoir les autres sentiers de là.
Ils continuèrent d'avancer dans cet interminable couloir et se retrouvèrent dans un grand hall. Un hall qui était en fait relié à plusieurs couloirs, qui eux même contenaient d'autres chambres. C'était plutôt assez chaleureux par rapport au reste. Les murs étaient finalement peint d'un rouge éclatant, des distributeurs étaient placés à côté de chaque couloir, des sièges neufs étaient dispersés un peu partout, et une immense baie vitrée donnait la vue sur la cour. Les deux cafétérias agencées dans chaque recoin du grand endroit étaient propres et brillantes.

Détention [Naruhina] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant