Chapitre 35

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"C'est pas vrai...", grommelle Gildarts avant de jurer. "Aller, viens, on va te faire ta fête."

Je suis surprise du ton de sa voix. Les traits de son visage sont durs mais son ton est nonchalant, voir même un tantinet humoristique. Je me mets dans la même position que lui pour être prête à me défendre ou à riposter en cas d'attaque. Je fait craquer mes doigts, sans vraiment savoir pourquoi, mais ça me fait du bien. La femme masquée, quand à elle, se tient bien droite et tient dans ses mains des poignards identiques à celui qui ma attaquée.

Elle avance doucement vers nous, en ricanant, alors qu'elle se tient à une bonne vingtaine de mètres de là où l'on se trouve. Elle est habillée de noir, presque entièrement, avec quelques nuances d'un violet sombre. Son masque couvre tout de son menton jusqu'au haut de son nez. Avec son chapeau aux bords très longs, même ses yeux sont quasiment impossible à voir.

Soudain, elle relève la tête et je peux apercevoir ses sourcils froncés, seul signe distinctif de son énervement. Elle lance tout à coup un deuxième poignard dans ma direction, que je ne parviens pas bien à esquiver cette fois ci, et qui me fait une entaille au bras un peu trop profonde à mon goût. Pas au point de perdre trop de sang, mais tout de même assez pour qu'il coule, laissant une longue trainée rouge le long de la manche de mon pull gris.

"Lucy ! Tout va bien ?", me demande Gildarts, inquiet.

"Oui, tout va bien. C'est juste une égratignure."

Une égratignure qui va sacrément me faire mal cette nuit. Je trouve cet aspect de mes douleurs vraiment exagéré. Pourquoi faut-il en remettre une couche en aggravant la douleur de mes blessures?

La femme masquée semble être de meilleure humeur et ricane désormais cyniquement.

"C'est très bien d'arrêter une guilde clandestine, mais encore faudrait-il mettre la main sur le maître, vous ne croyez pas ?", nous dit-elle sur un ton mielleux.

"Toi ? Un maître de guilde ? Vous ne deviez pas être une guilde très puissante alors.", réplique narquoisement Gildarts.

"Espèce de-", commence-t-elle.

"Non, ne dis rien. Tu pourrais le regretter."

La tension est palpable et j'ai l'impression de ne plus exister l'espace de quelques minutes. Puis, dans le dos de Gildarts, là où notre ennemie ne peux pas le voir, il me fait un signe du doigt. Je comprends immédiatement et commence alors à me diriger tout doucement vers la droite, tandis que Gildarts se tient devant moi à ma gauche et que la femme masquée et totalement tournée vers lui, à une dizaine de mètre. Pour détourner son attention, il continue de la provoquer.

"Ce n'est pas très gentil d'avoir abandonné tes petits camarades alors qu'ils se faisaient laminer par une seule mage. Trois cents membres d'un coup, c'est pas rien tout de même.", continue-t-il avec un sourire moqueur.

"Parce que tu es mieux peut-être ? N'est-ce pas toi qui regardait ta coéquipière faire tout le boulot ?", dit-elle sur le même ton, pendant que j'arrivais pas à pas derrière elle.

"Il y a erreur sur la situation. C'est mon élève, il est donc normal que je la laisse apprendre plutôt que de lui mâcher le travail."

Soudain, la femme masquée ne relance pas de pique. Je me rendis alors compte du problème. Ils ont parlé de moi, alors de façon tout à fait logique, elle m'a cherché du regard. Mais comme je ne suis plus à ma place initial, elle s'est rendue compte de la supercherie. Je décide donc de profiter du fait que je sois déjà derrière elle, et lui lance un hurlement du dragon de glace pour l'emprisonner jusqu'aux épaules. N'ayant pas trouver quel type de magie elle utilise, lui bloquer les bras est la solution la plus logique, pour éviter qu'elle ne lance d'autres poignards.

Seule_Fairy TailOù les histoires vivent. Découvrez maintenant