Chapter 52 :

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J'ai sûrement déjà mis cette musique mais elle va bien avec ce chapitre.

Faith se recule et se rasseoit.
faith : et tu es sur de toi ?
toi : je dirais que oui. tu le vois faire ça toute sa vie et ne jamais reprendre ses projets de chansons ?
Faith baisse la tête. Elle ne veut pas le dire mais son silence est la réponse que j'attendais : elle est d'accord avec moi.
toi : t'inquiète Faith. tu peux le dire, j'en ai conscience.
faith : et pourquoi il ne pourrait pas faire les deux ?
toi : ça fait plus de sept mois que je suis ici et je l'ai vue toucher sa guitare cinq fois à tout casser.
faith : mais toi ?
toi : moi ?
faith : tu veux vraiment partir et ne plus jamais le revoir ?
toi : biensur que non mais ce serait égoïste de ma part de rester.
faith : tu comptes partir quand ?
J'hausse les épaules.
toi : à la base dans une semaine mais si c'est lui qui part, je vais peut-être avancer la date.
Ma phrase provoque un elan de tristesse dans son regard.
faith : tu penses aller où ?
toi : rester en ville certainement pour continuer à aller à l'Institut.
faith : tu penses que l'on se verra encore ?
toi : si tu penses que Payton ne le saura pas pourquoi pas.
Un sourire vient immédiatement ce dessiner sur son visage.
faith : tu vas atrocement lui manquer tu sais.
Je laisse, encore une fois, échapper un rire. Un rire nerveux. Un rire qui m'empêche d'hurler que pour moi aussi ça va être dur. Un rire qui m'empêche d'éclater en sanglot maintenant, qui me permet de cacher ma peine et ma détresse.
toi : à moi aussi.
Mon cœur m'envoie un signal; il faut que je m'isole. Une phrase de plus de sa part et je ne donne pas cher de ma peau. Je lui lance un sourire sans aucune joie et remonte dans ma chambre. Je m'assois sur mon lit et enlève mon collier. Ce même collier qui, il a quelques mois, ressemblait à une promesse s'apparente plus aujourd'hui à une part de mon malheur et de mon mal être. Je le regarde et automatiquement, mes doigts se resserrent autour. Je me lève, pose le collier sur mon lit et prends mon sac. Je mets mes affaires dedans, range mon ordi et regarde cette chambre. En regardant la chaise de bureau, j'ai l'impression de le voir assis. Bordel la dernière que l'on s'est vu on c'est disputé. Je n'aurais même pas pu le serrer une dernière fois dans mes bras, entendre une dernière fois sa voie ou encore contempler son visage. Je me saisie de mon téléphone et le déverrouille sans vraiment voir mon écran, aveuglé par mes larmes. Je trouve rapidement un petit hôtel pas trop loin d'ici et pas trop cher. Je réserve une chambre pour ce soir. J'ai pris ma décision, en partant il a conforté mon choix, il a accéléré les choses. Je laisse mes sacs dans mon armoire et prends mon téléphone. C'est maintenant que le plus dur est à faire : prévenir Payton par message. Je ne sais pas vraiment quoi écrire et les soubresauts dû à mes larmes ne m'aident pas.
" Si tu reçois ce message, c'est que j'ai eu la force de te l'envoyer. La force de prendre la décision que je redoute depuis plusieurs semaines. Tu avais entièrement raison, il y avait bien quelque chose qui n'allait pas. Je me suis rendue compte à quel point j'ai gâché ta vie et à partir de ce moment, je n'ai pas arrêté d'y penser. Mais surtout, une seule solution m'ai apparu et elle tournait aussi en boucle dans ma tête. J'avais beau retourner le problème dans tous les sens, j'arrivais et j'arrive toujours à la même conclusion : il faut que je parte. Que je m'éloigne de toi pour que tu reprenne le cours de ta vie, tes projets et tes rêves. Et surtout que tu ne risques plus de mourir à chaque coins de rues. Je t'assure que j'ai essayé de trouver une autre solution mais malheureusement je n'ai pas réussi. Je ne veux pas que tu m'en veuille et s'il te plaît essaye de te relever le plus rapidement possible. Tu mérite d'être heureux et malheureusement ce n'est pas avec moi. Sache que tu m'as changé, autant que je t'ai changé. Tu m'as appris à aimer à nouveau et à tenir réellement à quelqu'un. Sache aussi que je t'aime comme je n'ai jamais aimé quelqu'un. Chaque cellules de ma putain de peau t'aime et quand une cellule meure la nouvelle s'empresse de t'aimer encore plus. Seulement voilà, comme on dit toutes les bonnes choses ont une fin. Et la notre à lieu plus tôt que prévu. Je suis désolée pour le mal que je vais te faire et le temps que je t'ai fait perdre. Voilà retiens simplement ça, je suis désolée et je t'aime.
t/p. "
J'essuie mes larmes d'un revers de main et prends mon sac. Je descends, Anna et Faith sont dans le salon. Je m'approche et me racle la gorge. Elles se tournent toutes les deux vers moi. L'une me regarde étonnée que je pleure, l'autre me supplie de ne pas faire ce que je m'apprête à faire. J'ouvre mes bras et elles s'y réfugient toutes les deux. Je dépose ensuite un bisou sur la tête d'Anna avant de lui dire.
toi : je dois partir je suis désolée. je t'aime ok et je ne t'oublierai jamais.
Des petites larmes se forment au coin de ses yeux. Et merde. Elle replonge dans mes bras.
anna : c'est pas grave t/p. je t'aime aussi et je t'oublierai pas non plus.
Je caresse ses cheveux. Elle se recule et regarde Faith qui elle aussi pleure.
faith : tu fais attention à toi promis ?
toi : promis. prends soin de lui pour moi.
faith : promis.
Elle me reprend dans ses bras et me chuchote.
faith : on se voit vite.
Je lui réponds sur le même ton.
toi : oui.
Je me recule et les regarde.
toi : vous allez tellement me manquer.
Elles me sourient pour me faire comprendre que moi aussi, je vais leurs manquer. Je prends mes sacs et me dirige vers la sortie. Je me retourne une dernière fois avant de partir pour de bon.

À suivre...

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