Peut être un peu plus

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Lorsque Gabrielle se réveilla, elle ne savait pas où elle se trouvait. Elle observa son lit, plus que confortable et la pièce chaleureuse. Tout à coup, elle se remémora la soirée. Elle glissa la main sous la couverture et effleura son sexe. Elle se décida à descendre du lit et à ouvrir prudemment la porte. Elle s'enferma dans un peignoir et elle descendit prudemment les escaliers. Madison vint l'accueillir :

- Bonjour Gabrielle. Venez-vous asseoir.

Gabrielle la suivit jusqu'à la cuisine où Christine lui proposa un café. Elles s'installèrent autour de l'ilot central.

- Comment avez-vous dormi, Gabrielle ?

- Bien, je crois. Et vous ?

- Bien, merci. Vous voulez manger ?

- J'ai faim, répondit-elle gênée.

- Ma mère disait toujours que c'est une bonne maladie.

Christine mit la table et Madison lui demanda de rester manger avec elles.

- Nous allons en parler ?

- Oui, murmura Gabrielle. Pourquoi je ne suis pas rentrée chez moi ?

- Parce que vous n'étiez pas en état d'aller où que ce soit.

- J'ai eu un orgasme, n'est-ce pas ?

- Deux. Et le second était incroyable.

- Ce que vous m'avez fait...

Madison la regarda avec tendresse et elle l'interrogea doucement :

- Qu'est-ce que je vous ai fait ?

- Vous m'avez forcé à abandonner, à laisser tomber toutes mes défenses. J'ai été impuissante. Je ne pouvais pas résister, je ne pouvais rien faire.

- Et c'est une mauvaise chose ?

- J'étais terrifiée, avoua Gabrielle.

- N'est-ce pas passé ?

- Si.

- A quel moment ?

- Quand j'ai lâché prise.

En voyant Madison sourire, elle soupira :

- C'était bien. C'était vraiment bien. Je ne sais pas comment vous faites, avec vos mains. C'est magique...

- Ce n'est pas de la magie, Gabrielle. C'est l'habitude et la dextérité. Mais aussi l'écoute.

Gabrielle ferma un instant les yeux et elle déclara :

- La deuxième fois, vous m'en avez empêché. Je l'ai senti, j'étais prête mais vous m'avez empêché de jouir.

- Oh oui, sourit Madison. Vous étiez prête. Et même sacrément prête. Je ne comprends toujours pas comment vous vous êtes infligée un tel supplice.

- C'est vous... bredouilla la journaliste.

- Non, j'attendais que vous m'en demandiez l'autorisation. Vous le saviez, je l'avais déjà fait une fois. C'était logique.

- Oui, réalisa Gabrielle. C'était parfaitement logique.

- Alors pourquoi ai-je dû attendre aussi longtemps ?

- Je n'y arrivais pas. J'avais oublié...

Elles mangèrent un peu et Gabrielle se souvint qu'elle n'avait pas pris son plaisir seule la veille.

GabrielleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant