Chapitre 4 : Le stage

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Je dois dire que je me sentais moyennement à l'aise dans la voiture de M.Larry, la vitesse folle à laquelle il roulait n'aidait pas, pour tout vous dire. Tout en fixant la route et en serrant le volant, il me dit :

- Tu veux être une meilleure danseuse non ? C'est ce que tu as toujours voulus ?

- Oui, répondis-je sans comprendre où il voulait en venir.

- Nan tu n'as pas bien compris, c'est ce que tu veux de plus chère. La danse c'est tout pour toi.

A vrai dire ses paroles étaient justes, mais je restai muette et le laissa finir son discours.

- Tu sais, je choisis mes élèves, et si je t'ai choisi c'est que je crois en toi. Mes remarques négatives durant cette semaine n'était qu'un moyen de te rendre prête.

Me rendre prête à quoi ? Allait-il finir par me le dire ?

- Mais avant cela je dois te confier d'où je vois ton potentiel. Je suis peut-être un peu intrusif, mais je ne peux pas me retenir de fouiller dans la vie de mes élèves, ça me permet de savoir à qui j'ai à faire, faut pas m'en vouloir. Et je te connais Julie...

Le son de sa voix prononçant mon prénom me fit frissonner. Cette conversation me rendait mal à l'aise.

- Une jeune fille remplis d'ambition, voulant réussir à tout pris dans la danse. Je connais tes parents aussi. Fille d'un comptable et d'une enseignante, jusque là rien de très impressionnant. Ce qui devient intéressant c'est que tu n'es pas fille unique, tu as deux sœurs, où du moins tu avais, car l'une est morte et l'autre s'est suicidée.

Il était donc au courant de tout ? J'ignore comment il avait put le savoir mais j'étais à la fois fascinée et effrayée par le discours qu'il me tenait.

- Pourquoi ta sœur s'est-elle suicidée ? La réponse est simple, tes parents minimisaient sa souffrance car la leur prenait trop de place. Et ce fut pareille pour toi, ils ont minimisé ta souffrance envers le deuil de tes deux sœurs à tel point que tu as finit par croire que tu ne les aimais pas beaucoup. Et tu sais comment tu t'en es sortie ? Grâce à ta rage pour la danse. Et c'est là que tu deviens intéressante, car la Julie de 12 ans a donné son âme à la danse pour ne plus avoir à souffrir.

La voiture s'arrêta, déboussolée par ce qu'il venait de me dire je n'avais même pas prêter attention au fait que nous nous trouvions devant ma maison. Je n'étais même plus étonné qu'il connaisse mon adresse après toute cette conversation et j'ouvris ma portière sans même lui adresser un mot.

- Je devrais aller voir tes parents pour les rassurer, dit M.Larry en détachant sa ceinture, ils doivent s'inquiéter.

M. Larry me suivi, je sentais sa présence dans mon dos ce qui avait tendance à m'intimider. J'ouvris la porte, et entendit un calme raisonner dans la maison. La lumière était allumée dans la cuisine, j'indiquai à M. Larry de m'y suivre. Je vis alors ma mère, elle était assise à la table, son maquillage avait coulé et elle tenait un verre de vin bon marché à la main.

- Julie ? dit-elle d'une voix tremblante en me voyant.

M.Larry s'avança d'un pas et les sourcils de ma mère se foncèrent. Avant qu'elle n'est put dire quoi que ce soit M.Larry prit la parole :

- Bonjour Madame je suis le professeur de danse de votre fille Julie et je me baladais en voiture quand j'ai vu Julie courir dehors. Elle prenait l'air car les disputes de ses parents étaient trop dures à gérer pour elle. Je l'ai donc raccompagnée et je me suis permis d'entré pour vous parler, mais je vois que ce n'est pas trop le moment alors je vais m'en aller.

Sur la pointe des pieds Où les histoires vivent. Découvrez maintenant