21 décembre, 20 h, au volant de son Range Rover, H est silencieux, concentré sur la route. Charline, assise à côté de lui, se tourne vers lui et étudie son profil, hésitant à engager la conversation :
- On ne devait pas y aller en camion ? demande-t-elle pour briser le silence entre eux.
- Nan, sourit-il. C'est une soirée spéciale, y'aura pas de Cage !
- Pourquoi ? s'étonne-t-elle.
- On cherche à garder l'attractivité du Circuit et ça demande pas mal d'adaptations, explique-t-il.
- Comment ça ? souffle-t-elle, surprise par la révélation.
- Comme j'te l'ai dit, on tente un partenariat avec l'organisation de Klaus, explique-t-il. Chez lui, c'est différent. D'abord, y'a pas de Cage, et y'a des combats féminins, tout comme des mixtes. Nos Baleines n'ont pas apprécié la mixité de l'affrontement qu'on leur a proposé, mais ils ont adoré voir des combattantes à l'œuvre.
- Et alors ? marmonne-t-elle, peu encline à l'idée d'aimer assister à ça.
- Alors, sourit H. On a recruté des femmes et ça marche bien. Ce soir, on va tester une soirée sans Cage...
- Pourquoi ? insiste-t-elle.
- Le concept de la Cage plaît vachement au public, mais c'est contraignant, soupire H. Déplacer le matos, le monter, le démonter, et s'il faut s'casser fissa, pas l'choix que d'tout laisser sur place, affirme-t-il en la dévisageant.
- D'accord, approuve-t-elle en opinant. Et à quoi dois-je m'attendre ce soir ? ajoute-t-elle anxieuse.
- J'vais faire qu'un combat, tout s'passera bien, Charline ! la rassure-t-il en entrelaçant leurs doigts.
- Tu nous as pris une chambre d'hôtel, objecte-t-elle. Ça veut dire que tu ne sais pas dans quel état tu seras après... soupire-t-elle le front plissé d'inquiétude.
- Rien à voir, s'esclaffe-t-il. On a deux heures de trajet et la soirée va s'finir tard, donc vaut mieux dormir à proximité, répond-il avant de porter sa main à la bouche pour lui embrasser.
Charline pousse un gros soupir d'anxiété :
- J'ai peur pour toi, affirme-t-elle. Mais si tu me promets que c'est la dernière fois que tu combats, alors ça ira !
H grimace et hésite :
- Il m'arrive parfois d'être obligé d'intervenir, explique-t-il sans trop en dire.
Il soutient son regard brièvement et reporte son attention sur la circulation, alors que Charline digère l'information le front plissé d'inquiétude. Elle étudie son profil, qu'elle aime apprendre par cœur :
- Je peux faire la différence, conçoit-elle en lui caressant la joue. Tant que tu n'es pas blessé gravement, je peux l'accepter !
H la regarde l'air surpris mais soulagé :
- Je t'aime, déclare-t-il en la couvant du regard.
Minuit, dans la zone industrielle, le bâtiment est bondé. La foule est surtout massée à l'étage qui surplombe le rez-de-chaussée pour avoir une vue plongeante sur le grand carré, fait d'une peinture rouge au sol, et où les combats se sont enchaînés.
H a laissé Charline avec Jeanne, parce qu'il doit faire son travail habituel avant de se préparer pour son combat. Quant à Jeanne, malgré l'arrivée des jumeaux, elle refuse de laisser sa place dans le Circuit. Mère et fille en ont déjà parlé, mais Jeanne n'a pas su lui expliquer clairement pourquoi elle aime autant faire partie du staff médical.
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H et Charline 🔞 (histoire courte - 1er jet - Terminé)
RomanceLire "Une Cage et des liens" avant cette courte histoire 👍😉 - TOUS DROITS RESERVES 1er jet veut dire 1ere version ni corrigée ni réécrite