1 : Les cartons.

693 25 0
                                    

Naomi soupira, derrière son ordinateur, et jeta une fois de plus un regard à la pendule.

-Le temps n'avancera pas plus vite parce que tu le fixes. Argua June derrière son bureau.

-Je sais. Mais j'ai envie de rentrer. Soupira la blonde.

-Quelque chose d'attend ce soir? Interrogea la brune surprise de la voir si impatiente de rentrer, ce n'était pas vraiment son genre.

-Ma petite amie à poil, j'espère. Sourit malicieusement Naomi.

-Oh tu crois que je vais me mettre nue pour toi alors qu'on doit faire des cartons? Se moqua June.

-On a fait tout tes cartons, on fait que ça depuis deux semaines. Soupira la blonde en se levant.

-Mais il reste tout tes cartons à faire. Rappela la brune continuant de travailler l'air de rien alors que sa compagne venait vers elle. Et pendant qu'on y est je suis pas très fan que tu parles de moi en petite amie.

Naomi se colla derrière sa chaise, posant ses mains sur les accoudoirs et se pencha pour embrasser son cou.

-Tu es ma petite amie. Remarqua-t-elle, en laissant traîner ses lèvres sur la mâchoire.

-Mais on va vivre ensemble. Et on a plus quinze ans. J'aimerais que ça fasse plus sérieux quand tu parles de moi. Je suis avocate, j'ai trente cinq ans passé, j'emménage avec toi, on construit un avenir, se serait bien que tu m'appelles mieux. Je sais pas comment, mais mieux. Réclama June.

-Et comment dois je t'appeler maître Williams? Souffla la blonde en faisant lentement tourner le fauteuil.

-Naomi, j'apprends à gérer mes pulsions, j'essaye de vivre avec toi et travailler avec toi sans te prendre sur toutes les surfaces, surtout celles de ce bureau. Alors quand tu m'aguiches sur mon fauteuil tu ne m'aides pas. Grogna la brune. Surtout que dès que je vais t'embrasser, tu vas me dire "pas de sexe au bureau" et je vais être encore plus frustrée pour la fin de journée. Alors laisse moi pitié. Réclama-t-elle.

-On fait toujours des heures sup', on pourrait pour une fois partir plus tôt. Ce soir, comme ça on sera plus vite chez moi, et là-bas tu pourras me prendre sur toutes les surfaces. Sourit Naomi.

-Tu es impossible. Gloussa June. On peut partir à dix sept heure, mais pas avant. Accepta-t-elle en repoussant un peu plus la blonde.

Seulement Naomi restait au dessus d'elle, flottant au dessus de son visage, son souffle effleurant les lèvres charnues et maquillées de sa patronne. Alors qu'elles se dévoraient des yeux, à la limite de craquer et de dépasser les bornes qu'elles s'étaient fixées quand elles avaient commencé à sortir ensemble, la blonde reconnu le bruit de la poignée et se redressa rapidement, faisant tourner le siège de June. Celle ci se retrouva face à son bureau, surprise, Naomi derrière, faisant semblant de chercher des documents dans l'étagère, alors que le patron de la brune entrait dans le bureau. Il les salua poliment, avant de s'asseoir face au bureau de June. Comme toujours la blonde était invisible à ses yeux, elle n'avait aucun pouvoir, aucune importance, alors dans un soupir discret elle prit un dossier, avant de reprendre sa place derrière son bureau et de se replonger dans le rapport à faire d'un client. Elle ne prêta pas attention à la discussion de la brune et de son patron, trop habitué à ses situations. Autant pendant sa relation avec la brune que avant, tout ceux qui étaient au dessus dans la hiérarchie, c'est à dire avocat et patron l'ignoraient, elle avait pu voir que tout les riches et gros clients de la brune faisait de même. Elle avait l'habitude d'être ignorée, mais avoir l'habitude ne rendait pas sa moins douloureux. Après une demie heure de conversation l'homme aux cheveux longs et grisonnants, se releva, salua la brune et quitta le bureau sans même un regard pour Naomi, qui leva les yeux au ciel et soupira une fois la porte fermée. De son bureau, la brune remarqua l'attitude de sa compagne, celle si se mordillait la lèvre d'agacement et avait ce regard triste qu'elle avait eu les mois précédents le début de leur histoire. À l'époque, June n'avait absolument aucune idée de ce que ça voulait dire, mais aujourd'hui elle connaissait et aimait assez Naomi pour savoir que ce regard exprimait la douleur de l'ignorance vécu pas son statut de secrétaire. Alors la brune se leva, repoussant sa chaise et vint contourner le bureau de la blonde, pour se poster dans son dos, et glisser ses mains sur ses épaules, ses bras avant d'aller sur ses hanches, pendant qu'elle se pressait contre son dos, posant son menton sur l'épaule de la jeune femme.

Un. Deux. Quatre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant