Chapitre 14

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"Tout a commencé quelques mois après que Jeongin m'ait présenté à sa mère, son beau-père et son demi-frère. On vivait une sorte d'idylle avec Jeongin, on s'entendait parfaitement bien, nos seuls différents, c'était pendant des émissions et encore, c'était rare. Un jour, son demi-frère m'a invité chez eux, il voulait apprendre à me connaître parce qu'après tout, j'étais le chéri de son frère. On a passé plusieurs heures à discuter en mangeant ou alors en jouant à la console, c'était même devenu une habitude entre nous, alors je ne pouvais pas imaginer tout ce qui allait se passer les jours d'après." Je souffle un peu, ma respiration était saccadée et mes pensées brumeuses, ce qui m'empêchait de parler avec mon aisance habituelle.

"Prends ton temps, nous avons toute la nuit."

"C'était un jeudi après-midi, je me souviendrai toujours de ce jour, Jeongin était en cours, il finissait tard, car il avait ses cours du soir et ses parents n'étaient pas là non plus, alors son demi-frère m'a invité pour l'aider en maths et j'ai accepté, je ne voyais aucune raison qui m'empêchait de ne pas le faire. On était dans le salon, depuis quoi, trois heures maximum, et il m'a demandé de l'accompagner dans le sous-sol pour prendre des cannettes de soda pour notre pause. Quand on est arrivé en bas, il m'a poussé violemment, au début, je n'avais pas compris, puis quand il a commencé à me hurler dessus en disant que je lui avais volé le garçon qu'il aimait, j'ai tout de suite compris. Depuis ce jeudi, il ne me lâche plus, tous ses mots et ses gestes sont beaucoup plus violents et coupants." J'essuie rageusement mes joues sous le regard bienveillant de Chan.

"Viens là." Il m'ouvre ses bras pour le calmer et j'y fonce, j'avais besoin d'un contact physique pour tenir le coup.

"Un jour, il a acheté une petite maison à la frontière de la ville, là-bas, il y avait un sous-sol et j'y ai passé le plus clair de mon temps. Je pense que c'est pour cela que Jeongin pensait que je le trompais. Il m'a fait horriblement mal, physiquement comme mentalement, tu as bien vu mes vieilles marques hier, elles sont moches hein ?Il a brisé quelque chose en moi, à force d'entendre tous ces mots tous les jours, j'ai commencé à y croire et à accepter les coups. Je ne voulais pas faire plus de mal à Jeongin, alors je ne lui ai jamais dit tout ce que son demi-frère m'avait fait vivre et ce qu'il continuait de me faire vivre, je ne voulais pas briser la famille dont il avait besoin, j'ai pensé à lui avant moi."

Chan caresse doucement mes cheveux, ce qui a le don de calmer les battements excessifs de mon cœur. Me rappeler tous ces moments était dur, cette réalité l'était, j'avais envie de lui dire qui il était, que Chan me protège de lui, mais je ne voulais pas le mettre en danger, je me devais de le protéger.

"Il est amoureux de Jeongin, bien avant moi, il avait déjà posé ses yeux sur la personne merveilleuse qu'était Jeongin, alors que lui, il n'avait de yeux que pour moi. Il n'a pas supporter le voir dans mes bras, l'embrasser, faire toutes les choses que lui ne pouvait pas faire, il a vu en moi une menace, il a essayé de m'écraser le plus possible avec le temps et il a réussi, même plus que réussi. Il n'a pas arrêté de me répéter que si je devais mourir, c'était de ses mains et de rien d'autre, que j'étais sa chose, sa chienne et que mon corps était son objet. Il ne m'a jamais agressé sexuellement, il préférait me voir hurler quand la douleur de ses châtiments devenait invivable. Il m'a brûlé, coupé, mordu, arraché de la peau, des ongles ou encore des cheveux, frappé, humilié, traîné sur des mètres d'enrober pour m'écorcher tout le corps, il a tout fait. J'ai peur de lui, je ne peux rien lui refuser, si je me soumets, si j'accepte, j'ai des cadeaux, même s'ils valent un certain prix."

Tout au long de ma prise de parole, j'avais senti les poings de Chan se serrer dans mon dos, il avait arrêté de me chouchouter, il avait simplement enroulé ses bras autour de mon frêle corps.

"Et c'était quoi c'est cadeau ?" Je rougis violemment avant de cacher ma tête contre son torse.

"Des simples câlins, une sieste près de lui, des bisous, je sais que c'est mal d'aimer ce genre d'attentions, mais j'adorais quand il m'embrassait dans le cou, même si ce cadeau valait très cher par la suite..."

"Qu'est-ce que tu veux dire par 'valoir cher' ?"

"Ces cadeaux étaient suivis de châtiment, plus ou moins violent, un câlin, j'avais le droit à une douche d'eau brûlante, un bisou c'était des brûlures avec une cigarette ou il me noyait dans l'eau de la baignoire. Les bisous dans le cou, eux, c'étaient ceux que je préférais, mais que je détestais également, à cause d'eux, il mutilait les parties de mon corps que Jeongin trouvaient belles juste pour les rendre laides, que cela soit mes bras, mes cuisses, mon ventre et même mes fesses, tout y est passé. J'ai toujours su que ce n'était pas normal, mais je vivais comme si cela l'était, j'allais à l'université, je rentrais chez-moi pour quelques jours et la semaine d'après, j'étais dans son sous-sol en larmes, en me demandant ce que j'avais fait à ce monde pour qu'il me déteste autant."

"Je suis tellement désolé Hyunjin. Mais même avec ses cicatrices, tu es sublime." Je souris doucement.

"Tu n'as pas à t'excuser, mais demain, ne dis à personne que j'étais ici cette nuit, je ne veux pas qu'il te fasse du mal..."

"Attends, tu es en train de me dire que cet enfoiré est là depuis le début ?" Chan se redresse précipitamment; "Dis-moi qui il est, s'il te plaît Hyunjin, tout sera terminé, tu pourras enfin vivre normalement sans avoir peur de lui !" Je secoue négativement la tête.

"Je ne peux pas Chan, c'est impossible."

"Je suis sûr que c'est lui qui t'a laissé pour mort sur l'autoroute...Mais, ce mec qui t'a accompagné à l'autre bout du camp à notre arrivée pour te montrer ta chambre, j'avais trouvé ça bizarre, ne me dis pas que c'est lui." Je baisse simplement la tête.

"Ne fais pas de bêtises Chan, laisse moi régler tout ça seul."

"Non, dès demain je vais aller le voir ce connard." Il éteint la lumière et il se replace bien sur le matelas, sans pour autant me lâcher.

Ses bras avaient quelque chose de rassurant, je m'y sentais bien, comme si mes angoisses disparaissaient dès que Chan était dans les parages. Peut-être qu'il était la solution à mon cauchemar, peut-être que grâce à lui, tout allait réellement s'arrêter. Sous toutes ces questions, je rejoins enfin le pays des rêves.

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Hello~~

J'espère que ce chapitre vous plaît et qu'il n'y a pas trop de fautes !

On se retrouve bientôt~~

Je n'ai pas envie de retourner en cours, donc go profiter de mes dernières semaines !❤

𝐙𝐨𝐦𝐛𝐢𝐞 {Hyunchan}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant