My past and him

Chapitre 2

 Sérieusement, combien de temps dure ce cours ? J'ai l'impression qu'il est interminable, comme si les aiguilles de l'horloge avaient arrêté leur course. En voyant la pendule de la classe, je constate qu'il n'est que dix heures cinquante-huit.

Je pose mon regard sur mon camarade de classe assis à ma droite. Il a l'air de vouloir tuer tout le monde ici présent.

-Psss le blond ? Dis-je en parlant au garçon colérique.

Il me regarde d'un air étrange en comprenant que je m'adresse à lui.

-Comment-ça le blond, la vielle ? Tu veux que je te tue ?!

Je hausse les sourcils, un peu perturbée par son ton loin d'être amical.

-Parle-moi autrement, je ne suis pas ta pote le blond ! Je voulais juste te demander dans combien de temps le cours se terminait ?

Il me lance un regard noir sans prendre la peine de répondre. Je sens déjà la colère monter en moi, comme un feu qui grandit. Je comprends vite que je viens de trouver ma distraction de l'année. Le redescendre d'un cran et clamer ses ardeurs. Il m'a pris pour qui a me parler comme ça lui ? Je ne me suis jamais laisser intimider par qui que ce soit, il est hors de question que ça commence aujourd'hui.

En entendant la sonnerie, je prends mon sac encore plein et file en vitesse. Sur le pas de la porte, j'entends le professeur m'appeler.

-Yui attend ! Reviens !

J'accélère encore plus le pas et pars me perdre dans les couloirs. Je traine un peu ne sachant pas où aller. Je trouve une porte qui mène au toit et ni une ni deux je monte les escaliers en vitesse. Je reste assise deux heures durant en fixant les nuages bouger dans le ciel. J'arrive à m'apaiser, à relativiser alors qu'une nouvelle fois ma vie vient d'être chambouler.

Je ne l'ai pas revu depuis l'attaque. J'avais quatre ans, je venais de perdre ma mère, mon modèle. La seule chose dont j'avais besoin c'était un adulte sur qui compter. C'était son rôle, en tant que père il aurait dû être celui qui me soutenait, qui séchait mes larmes et calmait mes cauchemars. A la place, je me suis réveillée seule dans un hôpital aseptiser, ma tante pleurant à chaude larmes en m'annonçant qu'il était partis. Mon monde c'est effondré en l'espace d'une journée.

Je continue de ressasser le passé quand le bruit sourd d'une explosion se fait entendre tout près d'ici. Je porte mes bras à mon visage pour me protéger. Je recule, scrutant les alentours, paniquée. Et si c'était un vilain ? Je repense à celui qui à tuer ma mère, à la peur que j'ai ressentis ce jour-là. Mon rythme cardiaque s'accélère et redescend aussitôt quand j'avise qui est à l'origine de ce vacarme.

Un attroupement de garçons étant dans ma classe se dirige vers moi, en tête le blond qui semble encore plus énervé que d'habitude. Les quatre autres semblent vouloir le retenir mais il les envois bouler à chaque fois. Je pense au fait qu'ils m'ont vu paniquer et je peste. Trop tard pour ma dignité.

-Kacchan, s'il te plaît arrête elle ne t'a rien fait ! Balbutie un mec à la tête de brocoli.

-Aller Bak, arrête c'est bon vient bouffer avec les meufs.

-Katsuki laisse la sinon je t'assomme, tente un autre qui possède une étrange queue de singe.

-Si on ne veut pas qu'il la tue, je devrais le prendre dans mes bandages les gars !

Je les fixe ahuri. Mais qu'est-ce qui se passe ? En voyant le regard meurtrier que me lance le dit Kacchan, je capte qu'il n'a vraiment pas apprécier notre pseudo conversations. Comment peut-on se mettre en colère pour si peu ? Je me lève et me mets en position de défense. S'il veut la bagarre, je lui offre avec plaisir. En fait, il tombe à pic, j'ai besoin d'un défouloir.