11- Déjà oublié

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Dans la calèche des McKinnon, l'ambiance était paisible. La soirée venait de se finir et les invités partaient tour à tour.

Marlène regardait la lune, en ce mois de juillet, l'air d'été était toujours agréable pour elle. Mais elle ne put s'empêcher de penser à Sirius, qu'elle avait laisser derrière elle.

C'était ridicule, il l'avait sûrement déjà oubliée. C'est le type de garçon qui vous invite pour se libérer les pensées, qui ne pense qu'à lui, et qui pense aussi pouvoir avoir le monde entier. Le type de personne qui n'aime que lui, selon Cassidy. Sirius n'était personne pour elle, ce n'était qu'une soirée qui s'était enchaînée. 

Pourquoi voulait-elle lui trouver des défauts au juste ? La vérité était que cette soirée était magique. Mais elle partit en croyant que Sirius aurait aussi des ennuis durant cette fin d'été, avec toute sa méchante famille.

Mais il est fort. Oui, Sirius s'en sortira. Enfin si il....

- Marlène ?

Son père l'interrompit en pleine pensée.

- Oui papa ?

- Tu m'a l'air épuisée, tu dormiras directement en rentrant.

Octave McKinnon prenait soin de sa fille comme personne d'autre. Il était grand et élégant, avec une voix remplie de gentillesse.

- Mais papa je suis assez grande, et puis tu dois dormir aussi !

- Tu sais bien que je ne peux pas me le permettre.

Oui elle le savait, et ça lui déchirait le cœur de voir son vieux père avec des cernes, fatigué par son métier d'Auror.

- Maman nous attend à la maison je l'espère, si elle est rentrée.

- Ce soir c'est chargé à Ste Mangouste, ta mère n'a sûrement pas fini non plus.

Sa mère était guérisseuse à l'hôpital. Marlène imaginait déjà sa mère avec son uniforme composé d'une robe verte citron avec l'emblème sur sa poitrine (une baguette et un os croisés).

C'est pour cela qu'elle n'était pas venu, de toute façon ça n'intéressait pas sa mère. Son père, lui, était venu en mission pour le ministère.

Marlène soupira. Elle réfléchissait à autre chose qui la tracassait.

- Papa dis-moi, pourquoi les enfants de mon âge avaient l'air si grands dans leur tête ?

Car oui, Marlène ne comprenait pas, ils avaient tous seulement dix ou onze ans après tout, les insultes que lâchait Evan l'avait choquée.

- Tu sais Marlène, chez eux on les fait grandir très tôt, pour qu'ils rentrent dans les rangs.

Elle acquiesça.

- Ils se tenaient comme des adultes, pour quelle raison à ton avis ? continua son père.

- Car ils ont déjà des responsabilités et des devoirs à accomplir.

- Tu as compris Marlène.

- Mais papa... c'est quand même bizarre que Evan soit avec Cassidy, je veux dire, en couple ?

Octave ria d'un rire très franc.

- Marlène ça s'appelle des amourettes, c'est juste de passage. Attends un peu quand ils rentreront tous à Poudlard.

Poudlard... elle avait presque oublié qu'à la fin de l'été elle y serait. Elle avait une baguette magique pour cette soirée mais s'était en vérité l'ancienne baguette de sa mère. Personne ne possède de baguette avant onze ans, mais Perle McKinnon l'avait obligée de peur qu'il n'arrive quelque chose à Marlène. 

C'était stupide pour Marlène qui savait se défendre sans baguette, mais elle n'avait pas envie de penser à son passé maintenant.

- Oui tu as raison papa, cela paraissait très comique leurs amourettes.

- Vous êtes jeunes Marlène.

Nous sommes jeunes, mais forcés d'être des grands dans ce milieu.

Sirius lui avait dit qu'il avait perdu le peu d'innocence qu'il lui restait quand il était petit.

- Tu as trouvé des suspects papa ?

- Pas encore, cette secte se couvre comme pas possible.

- Tu ne t'es donc pas fait « d'amis ».

- S'attacher rapporte beaucoup de problèmes, retiens cette phrase mon enfant.

Sirius Black Tome I- Jamais PurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant