La serveuse

Enfin enceinte

Notre mariage était devenu fragile, plus fragile qu'un œuf, il ne tint qu'à un fil. Il n'y a aucun espace vital, aucun engrais chimique ne pouvait nous aider à faire repousser cet amour qui nous animait autrefois. La chute n'est plus loin: c'est aussi le monde, si la haine s'installe, plus de place à la tolérance, plus place de au bon sens, plus de place à l'humanisme, on devint des cannibales assoiffés de chaires et de sang, et si on lit nos récits c'est dégoûtant telle une personne qui s'abreuve des eaux du caniveau.

Je fis savoir à Marie qu'elle ne vivrait plus sur le même toit que moi;

Moi: notre chemin s'arrête ici et définitivement. Je te souhaite le meilleur.

Marie: quel chemin s'arrête ?

Moi: ne fais pas genre tu ne comprends pas ce que je dis, je te dis de dégager de chez moi. Tes vers intestinaux se nourrissent de mon jet après chaque rapport et je te nourris en retour. F'is-je un travail gratuit sans rendement ?

Elle prit son portable entrain de manipuler, ce qui m'énervait de plus. Le téléphone portable, qui a pris l'ascendant sur l'homme ne connait pas de répit, il ne fait que s'accroître. C'est ainsi que tu verras, mari et femme passer plus d'une demi journée sur le portable et c'est à peine, ils prennent trente bonne minute pour bien causer. Des fois si ce n'est pas le besoin de monter, ils ne se disent rien.

Moi: Marie, je te parle et tu te connectes, quelle sorte de femme es-tu?

Marie: écoutes cette vidéo, je suis sur YouTube

La vidéo était celle d'un mariage à l'occident, on célébrait un mariage entre un homme et une femme et à la fin, l'homme dit: je m'engage pour le meilleur et le pire.

Marie: répètes ce qu'on a dit à la fin...

Moi: tu joues à quel jeu? Tu vas quitter ici.

Marie: j'en ai marre d'être traitée de la sorte, j'en ai marre de tous ces coups que tu me jetais, j'en ai marre de tout. Je ne me suis pas mariée pour quitter du jour au lendemain parce que monsieur est énervé, je reste et je demeure. Si tu veux, ne mets pieds dans cette chambre. C'est quoi le souci avec vous les hommes, croyant dominer, croyant être en perfection, croyant que tout ce qui arrive de bon c'est vous et le mal c'est la femme. Je ne veux pas parler pour te nuire, qui te dit que c'est pas toi qui n'arrive pas? Le mariage c'est pour le meilleur et le pire, il faut trouver des solutions. Tu n'es pas ouvert à une discussion comment pourrais-je faire un enfant? Seul? Je ne suis pas asexuée et la femme ne donne pas d'enfants par parthénogenèse. C'est pour te dire que le problème provient de nous et qu'il faut se serrer les coudes

Moi: je suis désolé de t'avoir traité de la sorte. Ce n'est pas facile car dès que tu croises une personne, tu te dis qu'elle te juge, te juge que tu ne sers à rien. Ce n'est pas aisé pour moi. Mais cela ne justifie pas tout ce que je t'inflige désolé.

C'est ainsi qu'on a pu surmonter ce problème, sans autant le traiter. Marie n'est pas comme toutes les autres femmes, c'était une femme patiente et cette patiente nous fait grandir en amour de plus en plus. C'est ce que chaque personne, c'est ce que chaque membre d'un couple doit adopter: ne jamais s'énerver et abandonner quand l'autre veut lâcher. C'est comme un malade qui a besoin d'espoir.

On s'était mis au lit avouant tout nos délits de la journée en délirant ensemble. Déviant sa tête au niveau de mon cou, je dérobai d'une seule main, ce qui lui servait de couverture. Dans la chambre, elle n'avait jamais porté quelque chose de difficile à enlever. Elle porte toujours des habits attirants. Comment justifier une femme mariée avec son mari qui en plus du collant, porte jeans pantalon bien serré avec ceinture. Une femme doit être légère pour son mari pour encaisser tendrement.

Elle était à découverte, nous nous sommes désirés encore plus, nous nous sommes désirés comme si c'était le premier jour.
Couverts de drap, son sexe couvrît le mien, dans le drap les plaisirs étaient partagés, dans le drap les gémissements se s'écrasaient avec le plafond, des grisonnements sur le dos et sur les cuisses ne cessaient guère. Elle m'avait beaucoup manqué.

On était réveillé avec de bon humeur, on était prêt à affronter les défis de la journée. Nous avions décidé de voir un médecin, indiqué par par une amie à Marie.

Après les diagnostics, le médecin ne trouva aucun problème pouvant nous empêcher d'avoir un enfant. Nous étions en parfaite santé.

Le médecin: pour ma part, je ne relève aucun problème pouvant altérer votre reproduction, ce n'est plus d'ordre médical, c'est d'ordre naturelle. Voyez les guérisseurs traditionnels ou un marabout.

Dans le désespoir nous rentrâmes au bercail sans suite favorable. Avant de partir, il nous avait suggéré d'aller demander pardon aussi à nos parents

Le médecin: souvent nos actions de jeunesse, nous rattrape, vous verrez des filles qui se marient et ne trouvent jamais le bonheur dans le foyer. Elles ne trouvent pas de solution pensant que leur co-épouse, leurs a jeté un sort ou que la belle famille ne veulent pas d'elles, rien de tout ceci n'est vrai. Quand on ne respecte pas sa maman, quand maman dit fait et qu'on est sur le portable et c'est après mille interpellations que nous exécutions, tous ceci nous rattrape. La vie est comme la chaîne alimentaire: tout est lié.

Pris au dépourvu par le destin, nous nous rendîmes chez ma belle famille, c'est à dire chez les parents de Marie.

Marie: père et mère, mon monde est en chute libre, j'ignore mon atterrissage. Je sais plus si je suis vivante ou morte, je sais juste que j'inspire et j'expire, si c'est ça seulement la vie, je n'en veux plus. Mon bonheur est freiné et je suis devenu la cible sur le point d'être abattue comme un antilope sans défense, père et ma seconde mère si un jour, j'ai eu à heurter votre quiétude, je vous prie de m'excuser. Je n'étais qu'une enfant bercée dans l'illusion.

Père: ma fille c'est moi qui devrais te demander pardon pour toutes ces souffrances que je t'ai fait endurer. Tu es une bonne fille, que Dieu vous ouvre la porte du succès.

Cinq mois plus tard, nous avions gardé l'espoir d'un meilleur lendemain. J'étais revenu du service, ma mère me fît appel. De retour, je vois ma femme en pleure d'ores et déjà, la conversation avec ma mère fût amère.

Moi: tu as quoi ma chérie ?

Marie: je veux te parler.

Moi: je veux aussi te parler de quelque chose de très important. Mais je t'écoute d'abord

Marie: non vas-y mon époux.

Moi: je suis galant aujourd'hui.

Marie: je suis enceinte mon époux, tu vas devenir papa!

Moi: tu vas devenir mère pour l'enfant d'autrui je suppose, je viens de chez maman, elle m'a apprit que je ne pourrai jamais avoir d'enfants. Marie dis-moi, tu t'es donnée à qui?

Marie: je suis enceinte de toi.

Moi: ne me ment pas Marie, ne me ment pas, j'ai assez souffert s'il te plaît.

À suivre!