Les petites histoires du plaisir

Mon peintre ❤️

Monde sans alter !!!
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Eijiro Kirishima. Tu le trouvais incroyable, gentil, bienveillant, talentueux, le garçon idéal.
Toi, tu étais l'enfant sage et silencieuse. Celle qui était du genre à dessiner avec ses écouteurs et sa musique à fond.

Un mur vous séparais, pas un mur au sens littéral vous l'auriez compris mais pourtant il était bien là. Un fossé entre deux âmes.

Cette journée commençait comme les autres, tu te dirigeais vers la salle d'art plastiques tes écouteurs enfoncés dans les oreilles. Tu avançais au rythme de la musique qui résonnait dans tes tympans. Cela te mettait de bonne humeur et tu ne pouvais t'empêcher de sourire bêtement.

Le cours d'art ne commençait que dans trente minutes, tu aimais avoir la salle à toi seule pour quelque instants, elle dégageait une ambiance particulière, presque féérique. En entrant tu respira l'odeur de cette salle à plein poumons. L'odeur de l'ancien parquet, de la peinture, des crayons de toutes sortes te rendais heureuse. Il était assez tôt, sept heures vingt-quatre pour être exact. Le ciel était foncé et abordait un voile bleu nuit. La seule source de lumière venait des lampadaires encore allumés pour éclairer les rues de ta ville.

Tu te dirigea vers la place qui était à tienne et t'asseyais sur ton siège. Un tableau attira ton attention, il n'était pas la veille quand tu a quitté l'établissement. Il a sans doute dû être accroché par le professeur après ton départ. Tu te leva et approchas le tableau plutôt imposant. Il faisait bien quatre-vingt-dix centimètres de hauteur pour la moitié en largeur. Une femme y était peinte, à moitié nue elle portait une fine robe translucide et un voile pour cacher ses attributs. Sa peau était de la même couleur que la tienne et ses cheveux également. Elle entrait dans un lac qui reflétait le ciel qui était de la même couleur que celui dehors. Le tableau dégageait la même ambiance que la salle d'art dans un contexte différent. En continuant de le contempler tu te promis de chercher l'auteur de ce chef d'œuvre.

Alors que tu retirais tes écouteurs, ton attention se dirigeait vers le visage de cette femme et tu resta bouche bée. C'était le tiens. Cela devrait être une simple coïncidence, la salle était fréquentée par des dizaines d'élèves chaque jours et de niveau différents et comme les scientifiques l'affirme le cerveau n'oublie jamais un visage. L'artiste à du faire ça inconsciemment. Oui, voilà c'était son inconscient qui lui avait fait peindre ton visage.

-Le tableau te plaît ? Demanda une voix masculine

Tu sursauta et te retourna à la vitesse de la lumière. Ton cœur se mit à battre à la chamade. C'était celui qui hantais tes pensées, lui, le garçon de tes rêves. Eijiro Kirishima.

-Je t'ai fait peur ? Désolé je croyais que tu m'avais entendu entrer. Il passa sa main sur sa nuque en souriant
-T'inquiète j'étais perdue dans mes pensées.
-T'a pas répondu à ma question, il te plaît ?
-Le tableau ? Je le trouve magnifique. J'ai l'impression qu'elle me ressemble, c'est perturbant mais le tableau est incroyable.
-Tu trouves pas ça étrange ? Te demande alors le rouge
-Non, c'est surprenant certes mais pas étrange. Tu lui répond en souriant
-Tant mieux alors. Il dit alors en dirigeant son regard vers le tableau.

Tu n'eus pas la temps de lui demander ce qu'il insinuait quand le professeur arriva suivit du reste de la classe. Le cours débuta et tu resta perplexe sur les paroles d'Eijiro. La journée passa sans que tu puisses trouver l'auteur du tableau, il était sans doute dans un autre groupe comme tu avais pensé ce matin.

Les cours finissaient à dix-neuf heures, et tu décida de rester une heure de plus pour t'avancer sur un projet que tu n'avais pas rendu. Tu te redirigeas donc vers la salle d'art plastique qui se trouvait au dernier étage du grand bâtiment offrant une vu magnifique sur la ville déjà éclairé par des centaines de lumières. Étant en hiver la nuit était déjà tombée et l'ambiance était certes différente de ce matin mais s'en rapprochais énormément. Tu préférais la nuit au matin alors la vue t'émerveillais.