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In this life, it's either you kill to survive or you die.



Ploc...

Ploc...

Ploc...

Ce petit bruit incessant vient me tirer hors du sommeil et j'entrouvre les paupières de sorte à revoir cette pièce plongée dans le noir complet.

Quel jour nous sommes ? Je ne sais pas.

Quelle heure est-il ? Je ne sais pas non plus.

J'ai perdu la notion du temps. Je ne sais même plus combien de temps je croupi ici comme un vulgaire animal.

Je bouge légèrement, le cliquetis des chaînes retentissant dans ce silence. Mes bras me piquent violemment au-dessus de ma tête, tel une victime. Je sens encore la fraîcheur des lieux sur ma peau brûlante de fièvre, grelottante sous ces vêtements qu'ils ont daignés me laisser. La sensation de douleur sur mon corps, les larmes et le sang sur mon visage, mes cheveux en désordre et cette odeur de mort qui flotte sur moi me donnait la nausée. Une rage et une envie de vengeance me consume de l'intérieur, elle est mon énergie qui me permet de ne pas succomber à cette fatigue fatale.
Au fur et à mesure de cette torture, je suis devenue las. Ces gens pouvaient s'amuser avec le monstre en cage, s'ils le désiraient.
Chacun d'entre eux s'ajouteront à ma liste noire et mourront comme les autres.

D'une simplicité... banale.

Moi, tueuse à gage, nommée Vidalia, va mourir pour tous les meurtres que j'ai fait. Mon Dieu que je ne tremble même pas à cette idée. Ils l'ont pleinement mérités. Et je n'allais pas épargner une dizaine d'âmes innocentes pour me ramasser des témoignages de mon passage. Ma foi, ça aurait été plus amusant. Qu'importe si je dois tuer d'autres personnes pour ça. Je suis payée pour ça.

Je laisse échapper une petit ricanement : le regard de ces gardes est pathétique.

Hehe... Qu'est-ce que ça fait de voir la pire des tueuses en chair et en os ?
—  Keh ! Encore en vie celle-là...
marmonne l'un des deux qui semble s'être pisser dessus.

Un sourire effrayant vient s'étirer sur mes lèvres en sang, je relève mon regard vide sur lui.

—  Eh oui~
—  Ferme-là tu veux ?
dit un garde qui vient d'arriver suivi de trois autres. On va te libérer pour le jugement. Ne tente rien ou tu meures.

Oui oui... Bien sûr... Je ne daignes même pas hocher la tête. De toute façon dans l'état où je suis, je ne pourrais pas faire grand-chose donc... Rester sage... Ils s'approchent, leurs armes pointer sur moi alors que l'un deux vient me défaire de ces chaînes et mes bras retombent mollement le long de mon corps. Je fais tourner mes poignets, les faisant craquer avec une certaine satisfaction. Juste un mouvement, trois morts. Ce serait tellement simple.
Mais bon, comme Mister Pipi l'a dit : "Je ne dois rien tenter"

Eh bah ne "tentons rien".

C'est ainsi qu'ils m'entrainent jusqu'à cette immense porte où derrière, tant de personnes y était regroupé.
Le premier réflexe que j'ai, c'est de fermer les yeux devant cette lumière éblouissante qu'est le jour. Putain... ça me défonce les yeux cette merde. Normal, ils m'ont enfermés dans le noir depuis je ne sais combien de jours ! Sans m'y attendre, ils me font bouger violemment en avant. Je trébuche légèrement et la tête baissée, j'avance jusqu'au milieu de la salle. Quels chiens. Les exclamations d'horreur me parviennent aux oreilles, c'est limite s'ils ne courent pas dans tous les sens.
La fameuse "moi " en a fait trembler des gens...

復讐 || RevengeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant