~I will kill the whole planet if I have to. But I will not die without finding the culprit.
BIP
BIP
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Ce petit bruit incessant m'agace très vite. Que quelqu'un éteigne cette saloperie avant que je la démarre. Je gigote dans ce qui me semble être un lit et me met à tapoter un périmètre qui était celui de mon bras, à la recherche de la source. Je touche quelque chose et avec force, frappe dedans en pensant l'éteindre. A la place, un grognement remplaça mon son imaginaire de destruction et j'ouvris les paupières.
— Putain ça fait mal... gronda une voix masculine.
Le visage de Vicenzo, amusé, est la première chose que je vois dans ce décor inconnu.
— Bonjour tresoro...
— Ta gueule... J'ai frappé qui ? demandais-je directement.
— Un des mes gars, et en pleine gueule en plus.Il eut un rire grave et profond, un son si beau et sexy qu'une chaleur se répandit dans ma cage thoracique. Fais chaud là... Pourquoi j'ai l'impression qu'on vient de me foutre dans le feu ? Je brûle !
— Ma chère. Tu as le visage tout rouge.
Je plaque mes mains sur mes joues. Mais qu'est-ce que ?! Le regard sombre de Vincenzo semblait se moquer de moi, et même, un sourire narquois nait sur ses lèvres alors qu'il se penchait en avant.
— Tu as perdu ta langue ?
Je me ratatine le plus possible et au final, me cache sous la couverture comme une gamine. Honte à moi... Je vais le tuer ce con... Mais cette attitude de dragueur me bouleversait, surtout que je ne savais toujours pas où j'étais. Tachant de garder le peu de dignité que j'avais, je remis ma couverture sur ma poitrine, demandant à cet...-- d'une voix blasée.
— On est où.
— Dans ma chambre. Tu ne t'en souviens pas ? Il me souffla à l'oreille. En tout cas j'ai beaucoup apprécié, je ne te pensais pas si douée.... ? Quoi ? Je n'ai quand même pas couché avec lui quand même ?!! Je lève brusquement les draps, croyant être nue et plus vierge. Mais j'étais loin de l'être. Et il explose de rire en rejetant la tête en arrière.
— Tu es tellement crédule Vidalia.
Il se fous de ma gueule. Sans prévenir, j'envoie un poing bien placé que je voulais dans sa gueule mais il le contre de sa paume avant qu'il ne finisse sa trajectoire. Puis son regard de glace se pose sur moi.
— Raté.
— Je vais te tuer ! hurlais-je en essayant de le frapper à nouveau.Hélas il l'intercepte de nouveau, cette fois en m'empoignant par le poignet de son autre main valide. Puis il me pousse, me plaquant ainsi contre le lit, mes bras au-dessus de ma tête. Je...Mais...
— Je vois que tu es plutôt impulsive.
Il m'énerve, MAIS IL M'ENERVE !! Son air arrogant me tape sur le système ! Je lui lance mon regard le plus meurtrier et cela le fait sourire en plus ! Toi... ! D'un coup de genou, je frappe son ventre et celui-ci grogna. Il me lâche et recule, main sur son ventre endolori.
— La prochaine fois, ce sont tes couilles que je vais briser. lui dis-je, énervée.
— Je t'invite à tenter ta chance... mais ne t'étonne pas si tu n'y ressors pas indemne.Son air taquin s'est envolé, remplacé par un regard absolument effrayant et très sombre. Son vrai visage... Voilà. Celui qui oblige quiconque à le respecter. Nous nous défions du regard pendant je crois une éternité, ne voulant pas que ce soit moi qui baisse les yeux. Et pour la première fois de ma vie, l'envie n'y manquait pas. Je n'avais jamais vu un regard aussi dévastateur que le sien. Ses prunelles semblaient briller comme deux pierres noires, à la fois tranchants et glaciales. Une aura écrasante et dominante qui me ferait presque courber l'échine. Il me regardait avec froideur et je ne me suis jamais aussi sentie aussi inférieure qu'à cet instant. Ils semblaient me demander si j'avais quelque chose à dire avec provocation et menace, comme me déconseillant d'avoir quelque chose dans la tête. Je déglutis silencieusement et baissai finalement mes yeux, vaincue.
— Bien. Maintenant que tu es réveillée, enfile ça et suis moi.
Sans même me regarder, il me lance un vêtement noir, une veste en cuir à en sentir le tissu et tourna les talons. J'obéis sans rechigner, encore effrayée par ce changement d'attitude. Plus bipolaire que ça, tu meures. Pensais-je en le rejoignant. On traverse plusieurs couloirs, très sombres et peu accueillants. Je frémis et regardai droit devant moi ou plutôt, le dos de Vincenzo. Son manteau voletait à chacun de ses pas, et même avec l'épais tissu, les muscles de ses bras étaient parfaitement dessinés. Une musculature à en faire baver plus d'une j'en suis sûre. Si de derrière il est sexy, qu'est-ce que c'est devant... Oulah je pense quoi là ?! Je secoue la tête, abasourdie par cette pensée ridicule.
— Qui y'a-t-il ?
Je relève les yeux et constate avec surprise qu'il me regardait du coin de l'oeil. Je n'ai jamais connu le sentiment "malaise" mais alors là. Je n'avais même pas remarqué qu'il m'observait, quelle idiote ! Déjà que j'étais complètement paumée, j'ai carrément oublié ce qu'il s'était passé la veille et je n'ai toujours pas reçu d'explication !
— Rien, rien. dis-je précipitamment en détournant la tête sur le côté.
Du coin de l'oeil, je l'épie, et remarque qu'il me regardait toujours, sans aucune expression pendant quelques instants avant de reposer son regard sur son chemin.
En réalité, je ne connais Vincenzo que par sa popularité dans le crime, en particulier car il est le second du parrain de la Mafia. Et ce voile de mystère qui l'entoure me rendait perplexe. Aveuglée par ma haine, j'ai peut-être agi trop impulsivement. Mais j'espérai au moins que je pouvais faire confiance à sa promesse. Ou du moins, sa part du deal. Vincenzo... Je ne sais pas qui c'est, mais je sais que je ne voudrai jamais croiser son chemin si les circonstances étaient différentes.
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復讐 || Revenge
FanfictionVidalia, jeune femme fougueuse et dangereuse, est une tueuse à gage depuis qu'elle a eu l'âge de savoir utiliser une arme. Orpheline, elle ne connait en rien son passé, ayant perdu la mémoire. Seule chose qui la hante dans ses rêves, un garçon qu'el...