~When my whole life is destroyed, I have nothing left to lose.
{Une petite gamine au vu de sa silhouette, riait aux éclats alors qu'elle courait au gré du vent. Sa jolie robe blanche traînant derrière elle comme un voile. Les yeux rivés sur le ciel d'un bleu d'azur et la main tendue vers le soleil, la gamine resta un instant figée. Tout était beau, chaleureux, les oiseaux gazouillaient, l'herbe était d'un vert chatoyant.
Mais lorsqu'elle baissa les yeux sur ses pieds, tout avait disparu, remplacé par du sang et de la pierre roussie. Des flammes d'un rouge flamboyant, des décombres et des cadavres... La gamine hurla alors qu'une main masculine la tirait en arrière. "Il faut partir !!" Sa petite voix masculine la suppliait de partir, la trainant à sa suite. De nouvelles flammes firent leur irruption et la jeune enfant ferma les yeux...}Je me réveille en sursaut, le coeur tambourinant avec force dans ma poitrine et le souffle court. Ce n'était qu'encore un rêve. Je souffle longuement et pose mon bras sur mon front en tentant de calmer les soubresauts de mon coeur affolé. C'était sans arrêt le même, et je me réveillais exactement au même endroit. Je ne comprends pas ce que ça voulait dire... Je sais que la petite fille c'est moi, mais qui était le garçon qui m'accompagnait ? Je sens quelque chose d'humide sur mes joues et j'y passe ma main. Pourquoi est-ce que j'étais si triste en pensant à ce garçon ? Qui était-il pour moi ? Je ne me souviens pas... Mais c'est comme si une plaie béante venait de s'ouvrir et elle me faisait atrocement mal.
Je regarde à côté de moi, remarquant le visage encore endormi de Vincenzo. Hein ? Attends Vincenzo ?!! Je m'asseye brusquement, le visage en feu. Cela a le don de réveiller Monsieur qui me lance un regard à la fois interrogateur et agacé.— Qu'est-ce qu'il y a ? C'est une heure du matin.
Il se fout de ma gueule là ?! Comment ose-t-il poser la question ! Je le pointe d'un doigt accusateur et je ne paraissais sûrement pas très crédible avec mes bégaiements.
— Toi...Tu...Que...Qu'est-ce que tu... Qu'est-ce que tu fous dans mon lit ?!!
Il soupire, exaspéré et se retourne afin de me tourner le dos.
— Tu la fermes et tu me laisses dormir.
Je m'étrangle, indignée. Quoi ?! L'envie irrésistible de lui en coller une m'était très tentante, mais je fais mieux que ça. Je prends mon coussin et le frappe en plein visage sous son grognement mécontent.
— Non je ne te laisse pas dormir ! Tu-...es-... dans-... MON-... lit !
Je ponctue chaque mots par un coup de coussin et il craque, me chopant le poignet alors qu'il s'était assis à la vitesse de l'éclair. Ses yeux noirs me dévisagent avec un air meurtrier, à deux doigts de m'étrangler j'imagine. Il était si proche de moi que j'en lâche mon coussin qui tombe dans un bruit mou. Dans la pénombre, ses prunelles semblaient briller et inconsciemment, je n'arrivais plus à me détacher de son regard même menaçant soit-il. Sa voix était pire que la banquise lorsqu'il articule chacun de ses mots.
— Ecoute-moi bien Vidalia, c'est toi qui t'es incrusté dans ma chambre donc dans mon lit. Je t'ai laissée t'endormir ici parce que tu pleurais.
Puis il me lâche, se recouchant.
— Maintenant dors.
Je ne compris pas tout de suite avant que mon cerveau ne se branche correctement. Et c'est la douche froide. Oh putain de merde. Mais pourquoi je pleurai ?! Je me creuse les méninges afin de me souvenir des évènements de hier. Puis mon rêve me revient en tête et cela me fit soupirer. Je me mordis la lèvre, coupable. Enfaite il a été gentil de ne pas me foutre dehors, et moi, je lui hurle dessus. Je suis vraiment ignoble. Je tourne la tête pour regarder Vincenzo me tournant le dos, hésitant à me lancer ou non.
Je me recouchais aussi, mon dos effleurant le sien et dans ce silence, je murmurais un "je suis désolée" sincère....Pas de réponse.
Je soupirai, vexée qu'il fasse le sourd alors qu'il m'avait parfaitement entendue. Sale type. Je remonte la couverture sous mon nez et ferme les yeux, attendant que Morphée vienne me chercher. Mais soudain, le duvet s'envole de mes mains, me retrouvant ainsi sans rien. Vincenzo venait de le tirer d'un coup sec vers lui.— Connard. crachais-je en lui donnant un coup de coude dans les côtes.
Je l'entends rire et et me replie sur moi-même. Si je tombe malade... Je le tue. Mais je n'ai pas eu besoin d'y penser davantage que je m'étais déjà endormie.
Un tissu recouvre subitement mon corps et même, quelque chose de froid effleure ma joue très doucement. Puis plus rien.
Le lendemain, j'étais paresseusement allongée dans le divan d'un rouge carmin et au toucher de soie. Du bout des doigts, je créais des boucles en entortillant mes cheveux entre mes doigts.
— Bon. A présent parlons affaire. Quelles informations veux tu et que me proposes tu en échange ?
Il soupire et s'assieds sur un bureau, ennuyé. Vincenzo appuie sa joue sur sa main formée en un poing et un sourire mesquin soulève le coin de ses lèvres alors qu'il me répond de sa voix grave et calme.
— Quelle femme impétueuse.
— Tu me casses les couilles ! craquais-je, véritablement en colère.
— Mais tu n'en as pas ma chère... ricane-t-il, bien amusé par son petit jeu. Dois-je te rappeler que tu es une femme ?
Ma veine frontal surgit, j'avais clairement envie de l'étriper. Voir pire. Même quand j'avais besoin de lui pour des informations sur ma cible, il n'a jamais cessé de s'amuser avec moi, à me faire tourner autour du pot pour au final me donner ce que j'avais besoin quand je n'en avais plus l'utilité !
— Tu me prend pour une conne ?!
— Un peu~ Mais je te pardonne, tu es une mignonne petite conne.
Il penche légèrement la tête sur le côté avec un petit sourire en coin et je ne sais pourquoi, mais cela me fit monter le rouge aux joues. Arrête ça... ! Je chope un objet et lui lance à la figure. Vincenzo le rattrape sans même me quitter des yeux, à tel point que je détourne la tête, gênée.
— N-Ne t'attends pas un merci de ma part !
— Pourtant c'est le cas... Il s'agissait d'un compliment.
J'ignorai sa remarque moqueuse et provocatrice. Fatiguée comme j'étais, ma patience a vite atteinte ses limites. Les yeux humides par la frustration et par la douleur de mes blessures, je me lève en silence.
— Où vas-tu ? me demande-t-il alors que je faisais déjà quelques pas en direction de la porte.
— Je m'en vais, j'en ai assez d'entendre des conneries au lieu d'informations valables.
Et je suis partie en claquant bien la porte derrière moi.
VOUS LISEZ
復讐 || Revenge
FanfictionVidalia, jeune femme fougueuse et dangereuse, est une tueuse à gage depuis qu'elle a eu l'âge de savoir utiliser une arme. Orpheline, elle ne connait en rien son passé, ayant perdu la mémoire. Seule chose qui la hante dans ses rêves, un garçon qu'el...