your name.

twelve

18h58

Je me regarde dans le grand miroir qui se trouve en face de mon lit, et repasse un dernier coup de main sur ma robe. Elle est noire -comme à mon habitude-, évasée à mi-genoux, avec un bustier. Elle est toute simple mais c'est ma robe préférée. J'attache mes cheveux, mais finallement, je me préfère avec les cheveux détachés, alors je les relâches, et ils retombent en cascade le long de mes bras.

Hermione sort de la salle de bain, et peaufine son maquillage devant le même miroir devant lequel je contemplais mes longs cheveux bouclés quelques secondes auparavant.

Elle me prends soudain les bras par derrière, et nous regarde dans le miroir.

-Tu es sublime, me dit-elle en souriant.

Je lui retourne son sourire.

On toque soudain à la porte.

Hermione se précipite pour aller ouvrir pendant que je me regarde une dernière fois. J'aperçoit soudain Ron et... Harry. Ce dernier m'observe avec insistance. Je fais comme si je ne le remarquais pas.

-Bon, il est temps d'y aller, dit Ron tout excité.

Nous le suivons sans bruit jusqu'aux escaliers qui mènent au sous-sol. Je les descends un par un en essayant de faire attention à ne pas tomber, car l'obscurité est troublante. Nous arrivons enfin devant la porte de la salle commune de Serpentard, ou la musique traverse les murs. Ron, qui est toujours en tête de file, ouvre la porte, et j'observe le spectacle de lumière jaillissant qui s'offre à nous. Je découvre des jeunes qui sont en train de danser en rythme sur la musique forte, d'autres qui font des jeux assez étranges avec leurs verres remplis de liquide suspects, ou encore des couples qui ont l'impression d'avoir oubliés qu'ils n'étaient pas seuls. La lumière aveuglante des spots m'empêche de voir ce qui se trouve à plus de 10 mètres de moi, mais je sens déjà la chaleur qui envahit la salle. Le groupe essaie d'avancer un peu vers le fond, mais je décide de ne pas les suivre. J'ai quelque chose à faire -ou plutôt quelqu'un à trouver-. J'essaie de me faufiler entre les gens qui se trouvent tout autour de moi afin d'essayer de trouver quelqu'un qui pourrait m'aider à le trouver. J'essaie désespérément d'avancer d'au moins un mètre, mais en vain. Je commence à perdre espoir, et me dirige alors jusqu'à ce qui semble être un bar improvisé. Je m'assois sur une des chaises hautes et fais signe au garçon qui est derrière le bar de me servir. Il m'envoie alors un tout petit verre rempli d'une boisson quelconque que je décide d'avaler quand même. Celle-ci me brûle la gorge, et je la sens descendre dans mon estomac. Je décide de me lever pour réessayer de passer quand soudain un grand garçon vêtu de noir me percute. Je lève la tête pour découvrir le visage de ce mal-en-point quand je reconnais que le garçon en question n'est autre que Blaise Zabbini.

-Tu pourrais faire attention! me dit-il.

Je décide de ne porter aucune importance à ce qu'il vient de me dire et je me dépêche de lui poser la question dont lui seul peut connaître la réponse, étant donné que Draco est son meilleur ami -ou plutôt le seul ami de Draco-.

-Où est Draco?

Il me regarde en fronçant les sourcils, mais se décide quand même à répondre.

-Là-bas, me dit-il en pointant un endroit douteux vers le fond de la salle.

Je me précipite alors vers cet endroit en bousculant les gens autour de moi, pour enfin arriver devant un endroit où se trouve une table basse entourée de sofas sur lesquels se trouvent des couples qui s'embrassent, ou encore des gens qui ne savent même plus qui ils sont à cause de leurs boissons. J'aperçoit alors Draco, un verre à la main, entouré de gens et de... Pansy Parkinson, qu'il tient par la taille. Mon visage devient livide, et je sens la chaleur monter en moi, encore plus forte que celle présente dans la salle. Je dois prendre l'air. Je cours vers le couloir, et me dirige vers la fenêtre la plus proche que je puisse trouver pour l'ouvrir et prendre la plus grosse inspiration de toute ma vie. Je reprend mon souffle peu à peu, qui s'était littéralement coupé. C'est alors que j'entends des bruits de pas derrière moi. Quelqu'un approche.

-Bella! crie une voix. Sa voix.

Je ne daigne en aucun cas me retourner, mais je sens une main sur mon épaule.

-Ce n'est pas ce que tu crois, s'il te plaît regarde moi. J'ai besoin de voir ton visage.

Je me tourne alors, les yeux remplis de larmes. Il pâlit en me voyant dans cet état.

-Je suis terriblement désolé si tu crois qu'il y a quelque chose entre cette idiote de Pansy et moi, mais je veux que tu saches qu'elle ne compte pas pour moi.

Ses yeux deviennent brillants de larmes, et je n'ai qu'une envie: le serrer contre moi.