Chapitre 5

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Le taxi passa me prendre quelques minutes plus tard et me déposa chez moi.

J'eus une irrémédiable envie de pleurer en refermant la porte de mon appartement. Moins d'une heure auparavant j'étais dans les bras musclés de mon patron qui me plait énormément et moi, alors qu'il était tendre avec moi, je fous tout en l'air. Tu parles qu'il va me virer maintenant.

Je surveillais mon portable tout le weekend, attendant que monsieur Hale m'envoie un message et espérant que Charles vienne sonner à ma porte, mais rien. Mon état émotionnel était pitoyable. Je m'en voulais tellement. Une adolescente en chaleur avec le cœur brisé, c'est ce que j'étais.

« - t'es sérieuse ? » s'exclama ma meilleure amie à l'autre bout du fil.

« - hm... » répondis-je en retenant mes larmes

« - vous avez couché ensemble, il t'a pris dans ses bras pour que tu sois contre lui pour le reste de la nuit et toi t'as ouvert ta grande gueule ! mais qu'est ce qui ne va pas chez toi ! » s'écria-t-elle

« - j'ai tout foutu en l'air ! » marmonnais-je la voix tremblante

« - c'est le moins qu'on puisse dire ! tu vas te retrouver seule et sans travail ! » résuma-t-elle

Je restais silencieuse, les genoux contre ma poitrine.

« - tu verras bien demain ce qu'il va se passer de toute manière ! » conclu-t-elle

« - oui, je vais me lamenter encore un peu et aller me coucher. » dis-je alors

« - bonne nuit, Gaby, et tu verras tout va s'arranger ! »

« - Merci Emy ! »

Je raccrochais et fixais mon téléphone en silence. Je me remémorais tous les évènements de cette fin de semaine et fondis en larmes. J'avais tout eu et tout perdu en l'espace d'une semaine.

Je dus me maquiller le lendemain pour masquer toutes traces de ma nuit blanche à pleurer. J'entrais pour la première fois à contre cœur à Global Tech, appréhendant de croiser Derek Hale.

Je fus soulagée de voir qu'aucune pile de dossier ne m'attendait sur mon bureau. Mon licenciement futur se rappela vite à moi.

« - on n'a pas besoin de donner du travail à quelqu'un qui a été viré. » marmonnais-je en baissant les yeux sur ma tasse de café.

Je posais mes affaires, allumais mon ordinateur et m'empressais d'aller lire mes mails pour voir s'il y en avait un en rapport avec mon licenciement. Mais rien, je n'étais pas virée. Enfin, pour l'instant, si je ne me concentrais pas plus je finirais pas l'être. Je me plongeais corps et âme dans mon travail ce qui me permettait de ne pas penser à l'homme qui se trouvait quelques étages au-dessus de moi.

Je m'étais résignée. J'ai à peine croisée mon PDG pendant les trois ans où j'ai travaillé dans son entreprise alors ça ne changera pas parce que nous avons couché ensemble.

Au fur et à mesure que les jours passaient je me détendais. En effet, avoir un coup d'un soir ne faisait pas de moi une trainée et ne m'engageait pas dans une relation sérieuse. Mon estomac me fit souffrir quelques fois encore les jours suivants mais mon état d'esprit s'était nettement amélioré.

J'avais repris des horaires normaux et passais beaucoup de temps avec mes collègues pour me changer les idées. C'est ainsi que je finis par accepter une sortie pour le vendredi soir qui arrivait. J'avais envie de me lâcher, de boire plus que de raison et de danser jusqu'au bout de la nuit. Et peut-être que je réussirais définitivement à tirer un trait sur mon séduisant employeur.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 20, 2021 ⏰

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