- Mais où est Laura ? demande Alexia. Elle est partit il y a maintenant plusieurs heures.
Effectivement, la jeune fille était absente alors que sa famille allait passer à table. Un orage n’allait pas tarder à éclater et Laura était toujours en balade. Grégoire expliqua ce qu’elle lui avait dit avant son départ. Il fut prit d’inquiétude et se sentit coupable. S’il lui arrivait quelque chose, il ne se le pardonnerait certainement jamais. Et il lui était arrivé quelque chose, il en était sûr. Laura n’était pas le genre de fille à se retarder comme ça, sauf pendant les rendez-vous entre amis bien sur.
Heureusement pour Laura, en bas de cet énorme vide, se trouvait une assez profonde rivière. Elle s’enfonça profondément dans l’eau noire. Après le choc, retrouvant ses esprits, elle nagea vers la surface. Le courant était fort et l’eau glaciale. S’agrippant au branchage, elle réussit tant bien que mal à se hisser hors de l’eau. Ce n’est que trempée qu’elle s’aperçut qu’il pleuvait déjà beaucoup. Elle s’assit pour comprendre ce qui venait de se passer. Laura en conclu alors qu’elle était perdue et que sa seule chance était la rivière pour pouvoir se diriger. Elle prit donc la direction de l’aval. Elle marcha de longues heures avant d’arriver a la fin de la rivière. Celle-ci finissait en cascade qui retombait dans un assez grand lac. Elle se dit qu’il n’y avait rien à faire, alors elle descendit près du lac et s’allongea dans un coin à l’abri. Laura se posa quelques questions comme « Qu’était devenu Bella ? » ; « Qu’allait-elle faire ? » ; « Quelqu’un la retrouverait-il ? ». Elle fini quand même par s’endormir frissonnante et apeurée.
- L’orage est trop fort pour qu’un avion décolle ! Alexia était très inquiète par l’absence de sa fille. Fabien, tu m’écoutes ?
- Mais oui ! je suis aussi perturbé que toi sauf que crier n’arrangera rien ! lui répondit son mari.
Grégoire fini par intervenir :
- Ne vous disputez pas tous les deux ! Cela ne ramènera pas Laura ! OK ? Je partirai demain si l’orage c’est calmé.
Sur ce il se leva et partit se coucher. Il n’en avait pas l’air, mais Grégoire était certainement le plus inquiet de tous. Il était très proche de Laura. Ils se disaient presque tout. C’était un des amis d’enfance d’Eva. Ils s’appréciaient beaucoup mais il n’y avait rien de plus en eux. Quant à François, il avait connu Grégoire quand il était haut comme trois pommes. Il préféré se coucher qu’attendre Laura toute la nuit en vain. Si elle n’était pas rentrée le lendemain, il devait partir la chercher. Et la nuit promettait d’être longue : déjà deux heures trente-six du matin.
Laura fut réveillée, sûrement très tôt, par la lumière du jour. La pluie avait cessée et elle remarqua que l’endroit où elle se trouvait était assez jovial. Les arbres se reflétaient dans l’eau claire. Les oiseaux chantaient les fleurs embaumaient la plaine et donnaient une pointe de couleur. Au milieu de cette scène qui paraissait irréelle, se trouvait un être qu’elle avait totalement oublié et qu’elle ne s’attendait pas du tout à voir ici. Celui qu’il l’avait réveillé en pleine nuit d’orage. Elle n’eu plus aucun doute, c’était bien lui, ce bel étalon. L’étalon noir qu’elle avait trouvé si furieux entre ces éclairs. Il était là, en train de boire l’eau du lac. Le voyant, Laura fut prise d’une grande envie de boire. Elle s’approcha de la berge et à l’aide de ses main, se mit à engloutir le liquide transparent. Puis elle s’essuya du bord de sa manche et observa l’animal qui ne s’occupait pas d’elle. Il était grand et musclé. Elle le siffla gentiment et le cheval releva majestueusement la tête lui montrant sa belle allure d’étalon. Il la contempla un long moment avant de retourner à ses occupations. Il finit par faire demi-tour et s’enfonça dans la forêt.
- Hé ! Mais attends-moi ! s’écria Laura en lui courant après.
Laura savait bien qu’elle n’avait rien d’autre à faire que suivre ce bel étalon. Elle le suivit pendant plusieurs minutes qui lui paressèrent une éternité. Il broutait à droite, à gauche. Le temps passa sans qu’elle ne s’en rende compte. Cependant, elle avait faim, son ventre gargouillait et rien à se mettre sous la dent ... Elle regarda autour d’elle mais ne vit rien de comestible. Sauf pour l’étalon bien sur qui s’empiffrait d’herbe verte et grasse. Même si il acceptait sa présence, il voulait tout de même préserver une certaine distance. Si elle ne la respectait pas, il mettait ses oreilles en arrière et pouvait même hennir. Ce qui ne plaisait pas du tout à Laura. Elle n’avait jamais entendu un cheval hennir aussi aigu. Au bout d’un certain moment, elle s’arrêta et s’assit à bout de force. Le soleil était déjà haut dans le ciel et elle n’avait toujours rien avalé. L’étalon stoppa net mais ne se retourna pas. Il resta bien droit, digne d’un cheval magnifique. Laura s’entait son estomac se tordre dans son ventre. Pendant un moment elle fut folle de rage contre ce stupide cheval qui la narguait en broutant et ne partageait rien. Elle chassa aussitôt ses pensées quand elle vit que le cheval s’approchait doucement le bout du nez en avant. Il s’arrêta quand elle lui tendit la main. Il recula quand les doigts de Laura effleurèrent ses naseaux. Puis, se coucha à l’ombre d’un arbre.
Alexia, désespérée ouvrit la porte et s’effondra au sol. Tout le monde se précipita dans sa direction. Ils l’assirent sur une chaise et quand elle reprit ses esprits, Eric lui demanda ce que lui avait dit la police :
- S’ils ne l’ont pas retrouvé dans la journée, ils abandonnent les recherches, dit-elle en sanglotant
Se fut un coup de massue pour toute la famille. Alexia se remit à pleurer accompagnée d’Eric. Fabien n’osait plus bouger. Il ne restait plus que Grégoire qui ne voulait pas perdre espoir :
- Si elle n’est pas sur nos terres, c’est qu’elle est forcément ailleurs !
- Laura n’est pas folle… Elle sais très bien que les autres territoires son bien trop dangereux… répliqua Eric en essuyant ses larmes.
- Je sais, mais c’est notre seul chance. Je …
Il n’eu pas le temps de finir sa phrase qu’il fut coupé par des appels de la brigade et un hennissement que tout le monde reconnu du premier coup. Ils se levèrent et coururent vers la porte. Grégoire ne comprit pas pourquoi tout le monde devant lui perdait le sourire dès qu’ils sortaient. Alors il les suivit à son tour avec la peur de ce qu’il allait découvrir.
- Oh non… laissa-t-il échapper comprenant enfin se qui se passait.
Son cœur se noua, il sentit les larmes tombées sur ses joues. Depuis le début il essayait de faire bonne figure. Il voulait rester fort, ne pas craquer. Mais là, c’était trop ... Ses larmes coulaient sans qu’il puisse s’arrêter. Tout ça, c’était trop dur à supporter.

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Instinct Sauvage
Phiêu lưuCertaine personnes pensent que les animaux sauvages sont dangereux. Ce livre vous prouvera le contraire. Laura, seize ans et demi, rencontre un bête mystérieuse. Lors d'une balade, celui-ci lui sera d'une grande aide. Il vous prouvera que sauv...