chapitre 34

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On monte dans la voiture et il commence déjà à râler.

- Quoi ? je demande d'un air dédaigneux.

- Tes passagers ils font 1 mètre 50 ou quoi ?? J'ai pas de place sur mes jambes.

- T'as qu'à rallonger à l'arrière c'est pas mon problème.

Il me fusille du regard avant de commencer à tripoter tous les boutons pour reculer le siège. Je lui jette des coups d'œils. Putain, il va abîmer ma caisse si il continu.

- Tire sur la manette en dessous à droite du siège, je lui dis en soupirant bruyamment.

Il y met sa main pendant que j'allume le contact.

- J'trouve pas.

Je lève les yeux au ciel.

- Mais tu m'énerves t'es empoté ou quoi !

- Si tu veux pas que je t'enferme dans le coffre de ta propre voiture tu ferais mieux de la fermer.

- Tu trouverais même pas le bouton pour l'ouvrir ! Bon, je vais le faire.

Je détache ma ceinture et me penche sur lui pour attraper la manette. C'est seulement à cet instant que je réalise la position dans laquelle on est... je tire précipitamment sur la manette et me redresse comme si de rien n'était, gênée. Je sens qu'il me fixe. Je me rattache, pose le pied sur la pédale et commence à rouler dans le silence. Comme durant le trajet, je sens son regard posé sur mes jambes nues, je commence à remuer nerveusement mes jambes.

- Bon, tu veux quoi ? je finis par dire.

- Honnêtement ? Te baiser.

Mon dieu faites qu'il a pas dit ça.

- Faut dire ce qui est t'es sacrément bonne et puis le maillot que tu portais à la soirée laissait peu de place à l'imagination...

Je pense qu'il est bourré, je vois pas d'autre explication. Réflexion faite, je ne me souviens pas l'avoir vu toucher à l'alcool. Il a dû le faire quand je ne faisais pas attention à lui.

- Tu ferais mieux de la fermer si tu veux pas que je te foute dehors.

Ok, c'est moi qui lui ai dit que je le ramenais, mais il y a des limites.

- Tu ferais pas ça.

- Ah non ? Et pourquoi donc ?

- Parce que. Ça se voit, c'est tout.

J'ai envie de l'insulter mais je me retiens. Il a raison ce con. Ça me ferait chier qu'il tombe malade par ma faute. Quand je tourne dans sa rue, le silence revient.

Quand on arrive au pied de son appartement, il descend de ma voiture en claquant bruyamment la porte.

- Oh ! je lance.

Il se marre et se casse. Ne me remercie surtout pas connard. Pff. Je reprends la direction de chez moi et me couche directement après être rentrée. La soirée a été longue.

*****

Lundi matin, je vais au lycée en compagnie de Mariah. Celle-ci m'explique qu'elle et Kim se sont réconciliées et que tout va pour le mieux. Même si j'ai senti qu'elle semblait contrariée, je n'ai pas cherché à en savoir plus. Apparement, Logan lui a envoyé des tonnes de messages et d'appels auxquels elle n'a pas répondu. Elle a honte de lui avoir avoué ses sentiments. Elle a peur que ça gâche leur amitié et que ça ne redevienne plus jamais comme avant. Je peux la comprendre.

Une fois arrivées au lycée, on rejoint le groupe qui est en train de fumer. Un blanc s'installe. Merde, c'est gênant.

- Alors, ça c'est passé comment votre week-end ? demande Logan.

On le dévisage tous.

- Moi j'ai été à une pool party et ensuite pendant l'after j'étais tellement saoule que j'ai zappé ce qu'il s'est passé, pas vous ?

Un sourire se dessine sur les lèvres de Mariah.

- Non, pareil, répond-t-elle.

- Hé, vous avez vu les nouvelles chaussures de Lisa Topper, s'exclame soudain Kim. Non mais quelle atrocité !

Et les voilà repartis dans leurs conversations habituelles, comme si rien ne s'était passé. Ahh si seulement Dagon et moi avions pu faire la même chose dès notre première embrouille.

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