Un récit alternatif de l'histoire des 100. Clarke Kom Skaikru est né sur Terre, une guerrière dont les ancêtres vivaient autrefois dans les étoiles. Skaikru a vécu sur la Terre pendant les cinquante dernières années, cherchant un équilibre avec ceux...
Chaque jour, Lexa s'entraînait et chaque nuit, je me retrouvais dans son lit. Je soulageais son corps endolori et son esprit troublé, même si ma propre tête se remplissait de désespoir à l'idée de la perdre au conclave.
Cette admiration, ce respect que nous partagions s'était transformé en bien plus, en quelque chose d'indépendant de notre volonté. Nous avions perdu nos cœurs l'une pour l'autre, tombés amoureuse à un moment où un avenir ensemble semblait si incertain.
Alors que nous étions allongés sous les fourrures de son lit, nos corps enroulés l'un autour de l'autre, je sentais le bout des doigts de Lexa tracer doucement les contours de mon corps. C'était une sensation paradisiaque, comme si des étincelles d'électricité parcouraient ma peau.
J'ai souri, "Si tu continues à me toucher comme ça, aucune de nous ne trouvera le sommeil ce soir".
Un sourire s'est dessiné sur les lèvres de Lexa, "Peut-être que le sommeil est surfait, Skaigada." Sa voix était pleine d'intention alors que ses yeux captaient les miens avec un regard caché.
"Te garder éveillé toute la nuit ne va pas t'aider à gagner ton conclave quand le soleil se lèvera demain matin". Elle m'a attiré plus près d'elle et a posé ses lèvres sur les miennes,
"Si c'est ma dernière nuit sur Terre, je ne voudrais pas qu'il en soit autrement"
Je sentais les larmes couler dans mes yeux, essayant de toutes mes forces de les retenir. Je me suis détourné de son regard pour cacher mon chagrin, mais c'était inutile, "L'idée de te perdre à cause de cette tradition insensée me déchire, Lexa".
Elle a froncé les sourcils à ma frustration, pleine d'inquiétude alors qu'elle essayait de calmer mon coeur, "Hey, hey... Clarke, regarde-moi..." Je me suis retourné pour lui faire face une fois de plus alors qu'elle concluait, "...C'est ce pour quoi je me suis entraîné toute ma vie, être un combattant pour survivre à tout prix. Je ne suis pas encore prête à ce que la mort me prenne." Ses mots ont été suivis d'un sourire doux et rassurant.
Après avoir essuyé les larmes de mes yeux, Lexa m'a embrassé. C'était un baiser rempli de tant d'émotions, de désir, d'amour, d'espoir et de dévotion. Elle était à moi et j'étais à elle. Dans un monde plein de violence, l'amour avait trouvé le moyen d'unir nos cœurs. Le baiser de Lexa a poussé nos corps vers quelque chose de plus, et je me suis senti complète dans ses bras. Nous nous sommes perdus dans le contact de l'autre, chauffé, plein de besoin, nous laissant essoufflés dans le sillage de ce désir intense.
"Je t'aime."
Lexa a pris un bref moment pour faire une pause, pour me regarder dans les yeux, comme si elle cherchait mon âme, "Je t'aime aussi, Skygirl".
Après que nos corps aient été satisfaits, j'ai regardé Lexa s'endormir dans mes bras, mais je n'ai pas été capable de trouver une telle paix. J'ai supplié le soleil de ne pas se lever, la nuit de retenir l'aube aussi longtemps que possible, mais même l'amour ne peut empêcher le monde de tourner. Les premiers rayons de lumière du matin ont illuminé Lexa dans son sommeil. Elle semblait si sereine, si belle. C'était une vision douce-amère, car la lumière de l'aube apportait une promesse d'effusion de sang et la possibilité de perdre la femme dont j'étais tombé amoureuse, le feu de mon âme.
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La foule s'était déjà rassemblée dans l'arène pour assister à l'aube d'une nouvelle ère de la société Grounder. La corne annonçant le conclave a retenti du haut de la tour de Polis, un son importun pour moi. Tous les Kru Heda participants avaient choisi leur chef de clan remplaçant au cas où ils périraient au combat. Le prince Roan était présent avec ses guerriers, toujours incertain de son avenir avec Azgeda. Sa mère, la reine Nia et les chefs qui étaient encore prisonniers de Polis, ont été amenés dans l'arène pour témoigner du conclave. Leur destin est maintenant entre les mains du prochain commandant qui sortira du bain de sang imminent.
Tous les Natblida ont visité l'armurerie de Polis pour récupérer leurs armes de choix, tous sauf Lexa. Elle se tenait en silence dans une pièce privée, tenant l'épée qu'elle gardait toujours à ses côtés. En entrant dans la pièce, j'ai vu la femme que j'aimais habillée pour la bataille, une peinture de guerre noire coulant sur son visage. Elle était concentrée, forte, comme la guerrière aux côtés duquel j'ai combattu pour protéger Polis.
Lexa a senti ma présence à ses côtés, mais a continué à regarder la lame qu'elle tenait dans ses mains, "C'était l'épée de ma mère. Mon père l'a fait faire pour elle comme un cadeau." Elle avait l'air si solennel tandis que je regardais sa main glisser sur l'acier.
"Ta mère serait si fière de toi, tout comme ton père", lui ai-je dit doucement.
La porte de la pièce s'est ouverte et Anya est entrée : "Lexa, c'est l'heure".
Lexa a hoché la tête et Anya nous a laissées pour profiter des quelques minutes qui nous restaient avant le début du conclave. On s'est levées et on a essayé de toutes nos forces d'être fortes l'une pour l'autre. Lexa a pris une grande inspiration avant de me regarder dans les yeux.
"Quoi qu'il arrive, je serai toujours avec toi, Clarke."
Posant doucement sa main sur ma joue, Lexa m'a rapproché de ses lèvres. Nous nous sommes embrassés comme si c'était notre premier et notre dernier baiser. Dans ce baiser, j'ai prononcé les mots de mes ancêtres, les mots que l'on dit quand ceux que l'on aime sont sur le point de partir :
"Puissions-nous nous retrouver, Lexa Kom Trikru".
Elle les a respirés et m'a rendu mon geste : "Puissions-nous nous retrouver, Clarke Kom Skaikru".
