Chapitre 6

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Précédemment...
Roxane a sut l'histoire de Jeanne grâce à son amie Aurélie, qui lui promit de l'aider dans sa petite enquête.
Lorsqu'elle rentra chez elle, elle surpris une conversation entre sa père et sa mère,  elle sut alors qu'elle n'était pas, comme elle le pensait, leur fille.

-CE N'EST PAS MA MÈRE!
-Roxane...
C'était la femme qui m'a fait croire que j'étais sa fille qui osait parler.
-Roxane, je...
Elle ne put terminer sa phrase qu'elle éclata en sanglots.
Même si elle m'avait mentit, et sans m'en rendre compte, je la serra dans mes bras.
Après quelques minutes, elle se dégagea de mon étreinte et me dis:
-Suis-moi...
Je la suis donc jusqu'à sa chambre, où elle m'invite à m'assir sur le lit.
-Je te jure que je t'aime autant que Rose!
Sans qu'elle s'en aperçoive,  ces paroles m'ont fait l'effet d'un poignard dans le coeur.  Elle ne t'aime pas comme si tu était sa fille, elle t'aime comme Rose...
-Et qui est cette Rose?
-Ton père et moi avions une fille appelé Rose. On l'adorait. Un jour, alors qu'elle venait de fêter ses 5 ans, on entendit sonner à la porte. Lorsque ton père alla ouvrir la porte,  il ne trouva personne. Ben, oui, il te trouva toi, dans un petit berceau, enveloppée dans de belles couvertures. Et on trouva ça à côté de toi...
Elle se leva et se dirigea vers son armoire, d'où elle sortit un bout de papier chiffonné. Elle me le tendit.

       Ma chère Roxane,
Je t'aime plus que tout! Cependant, les circonstances ne  m'ont pas permis de te garder; je suis trop pauvre, et cela aurait pu te nuire.
La vérité,  peu de personnes la connaisse. C'est cette vérité là que je vais te raconter...
Ton père était un riche homme d'affaires, on vivait, moi et lui, dans le luxe total.
Ton père n'aimais pas les enfants. Il ne les aime toujours pas, d'ailleurs.  Lorsque je l'avait mis au courant de ma grossesse, il l'a très mal pris. Il disait que les enfants allait nuire à sa carrière, etc.
Mais moi, je ne voulais pas céder à l'avortement. Ton père m'a menacé,  mais je n'ai pas voulu. Il m'a dit que je le regretterais...  Mais je ne l'ai pas regretter.  Et je ne le regretterais jamais.
Ton père n'a pas informé les médias.  Le pauvre, ça a du être difficile,  mon ventre ne savait pas très bien cacher!!
Bref, alors que je venais d'accoucher, il me jeta à la porte, toi dans mes bras.
Je ne savais pas où aller.
J'ai frapper à plusieurs portes,  mais personne n'a voulu me donner ne serait ce qu'une miette de pain, même pas par pitié pour le bébé que je serrai dans mes bras.
Ce bébé là était en danger. Si je ne mangeais pas, je ne pouvais pas avoir de lait, et donc, pas t'allaiter.
Je me fesais beaucoup de soucis pour toi...
Un jour, on est tombé sur des gens bien. Ils nous ont hébergé plusieurs jours, mais je sentais bien que j'étais un poids pour eux. Il avait déjà une petite fille toute mignonne appelée Rose.
Je leur ai donc dit que je devais partir, mais bien sur,  ils ont insisté. J'ai donc attendu la nuit pour m'enfuir.
Magalie, Georges, je sais que vous allez lire cette lettre. Je vous remercie profondément.
Après m'être enfuis, tu étais de plus en plus malade. Je t'ai donc déposé sur le seuil de cette porte...
J'espère que tu comprends que je ne l'ai pas du tout fait de mon plein gré,  et que, peut être que ces gens là n'était pas nécessairement gentils. Cependant,  je devais faire un choix: c'était sois chez eux, sois chez ceux qui nous ont refuser de la nourriture.
Je t'aime,  je t'adore. En écrivant cette lettre, je pense que j'ai versé toutes les larmes de mon corps.
Mais je ne regrette pas. Je ne regrette pas d'avoir mis au monde une si jolie petite fille que toi.
Je ne regrette pas mon ancienne vie. Non, en tombant enceinte, j'ai découvert que celui que j'aimais n'étais qu'un moins que rien.
J'espère tout de même que tu le rencontreras. C'est tout de même ton père,  et j'espère qu'il aura changé. Il s'appelle, Louis Harvey . Louis Harvey.
Je ne veux pas terminé cette lettre. Si je l'a termine, je coupe le lien qu'il y a entre toi et moi. Le seule lien.
Mais j'y suis obligé,  ma petite Roxane. J'y suis obligé.  Je suis obligé de t'abandonner chez des gens que je ne connais pas.
J'espère au moins que ce sont des gens bien. Je l'espère.  Je l'espère de tout mon coeur.
Je ne sais même pas si je suis vivante au moment où tu lis ces lignes...
Je t'aime,  je t'adore,
                        Ta mère,
                                    Rosalie Roy.

Enceinte? Moi??Où les histoires vivent. Découvrez maintenant