Tournant inattendu {Draken x Oc}

Chapitre 32

Cela fait un mois maintenant que Kureto s'en est allé. J'ai passé ce mois entier à me morfondre dans mon canapé. Son odeur commence à disparaitre et je voulais en profiter un maximum avant que ce ne soit l'odeur de la poussière qui prenne le dessus.

J'écoute une énième fois son message, ne pleurant plus. Entendre son rire, sa voix et voir son visage expressif me fait du bien mais en même temps du mal.

Je n'ai plus vu personne, ignorant mes voisins qui se plaignaient du courrier qui s'accumulait à ma boite aux lettres, ignorant mes amis qui sont venu voir comment j'allais et ignorant aussi leurs messages et appels.

Il n'y a plus rien dans mon frigo, dans mes placards et cela devient problématique. J'ai déjà sauté plusieurs repas et la première semaine, j'ai à peine mangé quelques bouchée de pain à cause des nausées que j'avais.

Je me redresse dans le canapé et regarde tout autour de moi. C'est un vrai dépotoir.

Je repense à ce que m'a dit mon frère. Oui j'ai pleuré et malheureusement oui j'ai inquiété les autres. Un mois que j'ignore tout le monde, que je rate des cours... C'est vraiment pathétique.

Je vais reprendre ma vie en main. Il est hors de question que je reste une larve pendant encore des mois et des mois !

Je me lève et ouvre en grand les fenêtres, je commence à ranger mon appartement, je sors les poubelles et en profite pour reprendre les lettres. Je retourne à mon appartement, mets à laver mes vêtements puis passe sous la douche.

Ça fait un bien fou. Je sors de ma douche et me sèche. J'enfile un short et t-shirt. Je vais aller voir mes amis, les rassurer et leur montrer que je vais beaucoup mieux.

J'entends toquer à ma porte. Je dirige mon regard vers elle et m'y dirige. Je m'arrête en entendant les personnes derrière me parler.

Mickey : Ayachou, il est temps de nous laisser entrer ! L'excuse que c'est dégueu chez toi ne marche plus !

Hina : On s'inquiète beaucoup pour toi ! S'il te plait ouvre nous !

Draken : Si tu nous ouvres pas, on va défoncer ta porte.

Mickey : Je vais même ramener tout le Tokyo Manji s'il le faut !

Je souris en entendant tout ça. J'ai vraiment de supers amis. J'attrape la poignée de la porte et l'ouvre en grand arborant un énorme sourire sur mon visage.

Moi : Si vous défoncez ma porte, c'est vous qui allez repayer vos dégâts. En plus elle ne vous a rien fait la pauvre.

Ils me regardent surpris. Hina ne s'attarde pas plus à ça et se jette dans mes bras, me serrant fort contre elle. Elle pleure sur mon épaule ce qui me pince le cœur.

Je passe mes bras autour d'elle et la sers contre moi. Je regarde ceux qui sont derrière la porte et constate qu'il ne sont pas que trois. Il y a aussi Takemichi, Baji, Chifuyu et Mitsuya.

Je souris en les voyant faire des têtes de choqué. Ils croyaient surement que j'allais ressembler à un zombie, comme ce que j'étais à peine ce matin en fait.

Je plonge mon visage dans le cou de la brune, ses cheveux me chatouillant le visage.

Moi : Hina, je vais très bien. Il m'a juste fallu un petit peu de temps, c'est tout.

Je relève la tête et vois Mickey s'avancer vers nous. Il nous entoure de ses bras et colle son visage près du mien. Mes joues chauffent légèrement mais j'essaye de m'y faire.

C'est au tour de Draken de nous prendre dans ses bras, puis vient s'ajouter Takemichi, Mitsuya, Chifuyu et enfin Baji.

Je suis au milieu d'une grande étreinte, étouffant légèrement.

Moi : Les gars, je vous adore mais je vais mourir étouffée en fait.

Mickey : C'est tout ce que tu mérites espèce d'imbécile.

Moi : C'est toi l'imbécile !

Ne sachant pas bouger mes bras, je marche sur le pied de Mickey. Il riposte assez vite et m'écrase aussi le pied. On commence alors à essayer de se marcher dessus mais nous perdons l'équilibre et tombons, emportant tout le monde dans notre chute.

Draken : Vous êtes vraiment des gamin !

Moi : Et fier de l'être !

Baji : Je vais te faire manger ton parquet.

Je me lève et commence à courir partout dans l'appartement avec cette brute à ma poursuite. Il attache ses cheveux en queue de cheval, ce qui ne présage rien de bon.

Moi : Mickey aussi t'a fait tombé ! Il n'y avait pas que moi !

Baji : Mickey est mon chef, je vais pas le ratatiner alors que toi, t'es facile à écraser.

Il saute sur ma table de salon et court vers moi. Je saute par dessus mon canapé, m'écrasant par terre comme une crotte et me ramasse aussi vite que je peux. Les autres sont installés loin de la bagarre, dans la cuisine.

Moi : C'est pas juste ! T'es plus grand et plus fort que moi, c'est un combat inégal !

Baji : Dommage pour toi !

Je cours en direction de ma chambre et au moment où il veut rentrer, je lui claque la porte au nez. J'entends un gros boum, et comprends qu'il vient de se prendre la porte en pleine face. Les rires de mes amis ainsi que le mien résonne dans tout mon appartement.

Il ouvre brusquement la porte de ma chambre. Je donne un grand coup de pied dans ses abdos, ce qui le fait se plier en deux. Je le pousse ensuite en dehors de ma chambre.

Moi : Personne ne va dans ma chambre.

Je ressors de là et ferme la porte. Je m'appuie dessus et le défie du regard. Il répond à mon regard par un sourire provocateur.

Baji : T'y caches des trucs intimes c'est ça ?

Moi : Pas du tout. C'est juste que personne n'a le droit de rentrer dans ma chambre.

Baji : J'ai donc raison, tu caches des trucs coquins, c'est ça ?

Moi : Pervers !

Baji : Bah si je peux pas y aller, personne ne peut le prouver.

Draken : Bah quand j'y suis allé, j'ai rien vu de ce genre.

Un "hein" collectif se fait entendre. Il aurait pas pu se taire ?

Tous les regards se tournent vers moi, qui deviens subitement toute rouge.

Moi : Non mais c'est pas ce que vous croyez ! Il est entré sans que je le vois faire !

Baji : On voit qui sont tes préférés ! Lui il entre tranquille et moi je me prends un coup de pied en plein dans les abdos !

Moi : Triste vie dis donc !

Il se remet à me poursuivre dans tout l'appartement, seulement cette fois, je me cache derrière mes amis. Surtout derrière Draken et Mickey puisque je sais que Baji ne les touchera pas.

Bon au final, il ma quand même attrapé, et il s'est assis sur mon dos, m'empêchant de me relever.

Je rigole tout de même. Ces moments m'ont manqué, j'avoue.