INCANDESCENT | • Loki Laufeyson - Avengers •

LA SENTENCE D'ODIN

Une garnison d'une vingtaine d'hommes nous a retrouvé. Je suis séparée de Loki par plusieurs soldats. Sören n'arrête pas de pleurer et je suis incapable de le calmer. Je le berce doucement contre moi en lui murmurant des paroles réconfortantes mais il n'arrive pas à se tranquilliser et sa peau reste teintée de bleu me valant les regards dégoûtés du soldat qui ne me lâche pas.

- Chut... Mon amour... Ne t'inquiètes pas, je suis là... Tout va bien... Sören... Maman est là...

- Tu vas le faire taire à la fin !

- J'essaye... Il a... Il a peut-être faim...

- Tu crois vraiment que l'on va perdre du temps pour que tu nourrisse cette chose !

- S'il vous plait... Je n'en aurais pas pour longtemps...

- Capitaine ! Nous devons encore patienter quelques minutes avant qu'Heimdall ouvre le Bifröst, interpelle l'un des soldats.

Alors cet homme odieux est capitaine de la garnison. Je reconnais maintenant celui qui avait fait irruption dans la maison de Gunnhild pendant que j'étais en train d'accoucher. Personne n'ose aller contre ses directives et les soldats semblent même effrayés par cet homme.

- S'il vous plait..., j'insiste.

- Soit, femme ! Nourris ton bâtard !

Je fais un pas sur le côté pour aller m'isoler près d'un arbre un peu plus loin et pouvoir nourrir Sören à l'abris des regards mais le capitaine pose fermement la main du mon épaule et me retient. Je lève les yeux vers lui dans l'incompréhension la plus totale alors que je vois un rictus agrandir son sourire malsain.

- Qu'est-ce que tu fais, femme ?!

- Je vais nourrir mon fils..., je dis simplement en faisant un léger signe de la tête pour désigner l'arbre un peu plus loin.

- Tu peux très bien le nourrir d'où tu es...

- Mais je...

- Ne fais pas l'offusquée... Certains de mes soldats n'ont pas vu la poitrine d'une femme depuis bien longtemps parce que nous étions coincés à vous rechercher ! J'aurais préféré qu'il la voit dans d'autres circonstances, mais bon...

L'homme me dévisage avec un regard avide et répugnant. Je tremble de tout mon corps. J'entends des bruits de chaines derrière moi et comprends que Loki s'agite de nouveau mais il ne peut rien faire. L'acier Asgardien est plus que résistant et totalement adapté pour contenir la force d'un Dieu.

- Je ne ferais pas ça devant vous !, je dis essayant de tenir tête au capitaine.

- Alors ton enfant ne mangera pas... Mais je te préviens, je ne vais pas supporter longtemps de l'entendre geindre comme il le fait.

Le capitaine me regarde de son air lubrique alors que je tremble comme une feuille. Sören continue de crier contre mon torse. D'une main, je commence à dégager le tissu autour de mon épaule sans lâcher du regard mon geôlier. La manche de ma robe retombe le long de mon bras et j'essaie de dissimuler mon sein au regard impudique de l'homme devant moi. Celui-ci me dévisage comme une proie à sa merci. Personne ne fait le moindre geste pour me porter secours et les soldats détournent le visage. Je peux sentir Loki devenir fou derrière moi. Je positionne Sören dans mes bras prête à laisser tomber le dernier rempart protégeant ma féminité.

- Håkonsson, est-ce que je peux savoir ce que tu fais ?!!

Je me retourne vers la voix qui vient de surgir derrière moi et tombe nez à nez avec Thor qui accoure jusqu'à nous, le regard furieux.

- Mon Prince..., s'incline le dénommé Håkonsson. Vous nous avez donné du fil à retordre. Mais nous avons finis par comprendre la supercherie et sommes retournés sur nos pas pour chercher votre frère bien caché au village. Nous l'avons vu s'échapper au loin dans la montage avec cette femme et ce bébé. Il ne nous a pas été très difficile de les intercepter...