𝙋𝙧𝙤𝙡𝙤𝙜𝙪𝙚.

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PDV de/d'(t/p):

Ça fait troisième fois qu'on me pose cette question aujourd'hui

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Ça fait troisième fois qu'on me pose cette question aujourd'hui.

Et c'est la troisième fois que je réponds non.

Je cherche juste à aller voir mon ami.

Pas faire usage de musée.

"Je peux toucher vos cheveux ?"

"C'est très exotique tout ça"

"Votre couleur de peau est très...spéciale"

"Du coup, vous n'êtes pas japonaise ?" 

"Pourquoi vos cheveux sont comme ça ?"

Ces remarques à longueur de journée, et pas une seule fois j'ai entendue:

"vous avez de magnifiques cheveux mademoiselle"

"vous avez une belle couleur de peau"

Depuis mon plus jeune âge, on me faisait comprendre que si je n'étais pas clair ou blanche de peau, je n'allais pas être acceptée dans cette société.

Au début je n'y croyais pas, mais à l'heure d'aujourd'hui, c'est à dire à dix-sept années d'existence, je n'ai pas eue un seul petit ami, et le peu d'amis que j'avais, disparaissaient subitement.

Et j'aurais dû y croire depuis mon plus jeune âge par rapport à mes parents,ma mère est une descendante noire d'Afrique subsaharienne et mon père est japonais.

Leur relation était la pire des malédictions pour la famille de mon père.

Mon père s'en fichait royalement, la couleur de peau de ma mère l'importait peu, il l'aimait et fin de l'histoire.

C'était son choix d'aimer une femme de couleur.

Mais quand ma mère est tombée enceinte de moi, ce fut le drame, la famille de mon père était devenue folle.

Il a fallu attendre ma naissance pour que sa famille apaise sa colère.

Enfin... ils ont apaisé les choses seulement avec mon père, les tensions avec ma mère ne se sont jamais apaisés.

Ma mère était nommée:

"Femme maudite"

"Descendante d'esclaves"

"Esclave voleuse d'argent"

"Voleuse de famille"

"Briseuse de foyer"

et pleins d'autres atrocités.

Et moi à ma naissance on m'appelait:

"Enfant maudite"

"Enfant non voulue"

Et ils faisaient des remarques du genre:

"espérons qu'elle soit claire comme nous, et pas foncé comme sa génitrice maudite"

"ses cheveux ne doivent pas être bouclés, ils doivent être lisses comme les nôtres, hors de question qu'elle est les cheveux de cette voleuse de famille"

Ma mère n'a préférée ne pas parler, elle s'en fichait royalement des remarques comme ça.

Et à tel point qu'elle s'en fichait qu'elle a décidée de retomber enceinte 6 ans après.

Et s'il le fallait, elle allait en refaire un troisième.

Quand on l'insulte ou qu'on la dénigre, elle préfère répondre avec la violence mais étant donné que c'était la famille de son homme, elle a préférée parler avec les actes.

L'arrivée de ma sœur a été une trahison venant de mon père, pour eux évidemment.

Ils ont fait un scandale mais ça faisait plus rire ma mère qu'autre chose...

J'ai peut-être un peu trop parlée.

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04 : 64

𝑼𝑵 𝑫𝑬́𝑻𝑨𝑰𝑳.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant