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On arrive à une célèbre boîte de nuit. Les hommes comme les femmes nous regardent. Certains nous méprisent, d'autres nous envies.

Digne d'une diva, je lève fièrement le menton et avance vers le videur. Celui-ci nous regarde de haut en bas avec un sourire qui en dit long. Je caresse du bout des doigts sa joue en le saluant.

Ok vu comme ça je fais chaudasse mais honnêtement en 2021 qui a encore envie de payer l'entrée d'une boîte de nuit ? Pas moi.

- wow t'as vu ce monde ! Et cette immensité ! Notre discothèque fétiche fait que le quart de celle-ci.

Je scrute les environs. C'est vrai que c'est surdimensionnée. Je me mord la lèvre inférieure et entraine mon amie direction le bar.

- Deux sex on the beach. Dis-je au serveur.

Celui-ci hoche la tête et entame en suivant son job.

Je parais froide et distante au premier abord. Mais le travail d'infirmière m'a apprit à garder énormément mon sang froid. J'observe beaucoup et parle que quand il en est nécessaire.

Nos verres parfaitement décorés glissent devant nous. Je remercie le serveur avant de lui donner la monnaie, ce qu'il refuse.

- Le premier verre vous est offert. Vous êtes pas des françaises ni des américaines. Vous parlez la langue mais votre accent vous trahit. Portugaises ?

- dans le mile.

- c'est pas souvent qu'on en voit dans le coin. Vous étiez plus envahissant à l'époque. Je souris face à sa pique pour la colonisation faite pas nos ancêtres.

- on a changé, on est plus docile et moins furieux maintenant. Les mentalités changent.

Le serveur éclate de rire avant de se tourner vers un autre client pour lui préparer sa commande.

Carla qui a assistée à toute la scène me regarde avec des yeux pétillants.

- Et si on jouait à un jeu ?

Je me mord une énième fois là lèvres inférieure. Un tic que j'ai toujours eu. Je me redresse sur ma chaise à l'écoute.

- Les règles sont simples : c'est que des actions. On lance les paris.

Voyant que je ne répond pas, elle reprend.

- je pari que tu n'oserais pas faire ta danse la plus sexy au milieu de la piste.

Ok, on commence léger
Je réajuste ma robe correctement et je pars telle une queen au niveau de la barre de pôle dance située sur une petite estrade afin d'être en hauteur et à la vue de tous.

Je lance un clin d'œil à ma fidèle compagne de connerie qu'elle me rend en retour et commence mon show.

L'avantage avec nous c'est qu'on a pas besoin d'être bourré ou défoncé pour faire des paris stupide. On a honte de rien. One Life.

J'écarte les jambes et fais tourner mes cheveux en me penchant en avant. Je danse suavement le long de la barre, accroupie n'oubliant pas de faire bouger mon fessier avant de remonter le postérieur en arrière. Je tourne autour de la barre que je fini par enrouler de ma jambe et jette mon corps en arrière, faisant tomber ma chevelure dans le vide.
Les gens sifflent et m'encouragent. Une fois la musique finie, je me recoiffe vivement et descend de là, applaudie par la foule.

Certaines filles viennent me voir et me felicebr de mon courage. Suite à quoi, elles nous rejoignent dans la partie.

- je paris que tu ne danseras pas une danse sexy avec le serveur sur le bar ma jolie.

Carla sourit de toute ses dents. Je l'aide à monter sur le comptoir et le serveur ne tarde pas à la rejoindre. Tout deux dansent un coller serrer caliente qui donnerait même chaud aux esquimaux.

Je siffle et finie par l'applaudir. C'est ça que je veux, qu'elle se vide l'esprit qu'elle s'éclate. Les hommes sont des sous merdes, on a pas besoin d'eux hormis quand il faut jouer.

Dans un élan de générosité, Carla lui fait don de sa bouche pour embrasser baveusement notre nouveau compagnon de jeu.

Les paris se sont enchaînés, une dizaine de personnes se sont rajoutés et nous avons continué à faire la fête ainsi jusqu'au bout de la nuit.

- Aller les bombasses européennes, on va fermer les portes.

Carla salut une dernière fois son prétendant et nous rebroussons chemin. On a marché, s'étant rendu compte trop tard que nos batteries étaient à plat.

Heureusement qu'on était vraiment pas alcoolisée à flot, sinon le retour aurait été catastrophique.

Finalement un automobiliste qui allait y'a travail nous a ramené chez nous sans encombres. Dieu merci il existe encore des hommes respectueux.

DiamantinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant