Chapitre 5 - Un terrifiant sauveur

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Les inconnus s'approchent à la lueur d'un unique lampadaire encore en état. Ils sont assez loin de moi mais j'ai peur qu'ils me rejoignent en un éclair. Ils sont cinq et ne ressemblent pas du tout aux vauriens qui détroussent les touristes. Ceux-là sont baraqués signe qu'ils ne manquent pas de nourriture et portent des vêtements sombres.

- Qu'est ce que tu fais là ma jolie ? demande l'un d'eux.

Mais que veux-tu que je réponde bordel ? Je suis si paralysée que j'ai l'impression que mes pieds sont enracinés au sol. Impossible de sortir une phrase cohérente sans montrer ma peur. A moins qu'ils le voient déjà.

L'un des hommes regarde d'un air suspect les environs puis je le vois sortir... putain une arme ! Celui qui m'a interpellé commence à s'avancer vers moi d'un air menaçant. Mon corps doit transpirer la terreur. Tout à coup, l'homme méfiant se manifeste :

- Attention !

Une ombre menaçante passe devant moi et je ne vois presque plus la bande. Des coups de feu retentissent puis je suis tirée sur le côté par la personne qui s'est interposée. La violence de ce geste me fait atterrir par terre.

Il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits et que mon corps se relâche un peu, maintenant que le danger est écarté. Je me relève puis j'enlève la poussière sur mes vêtements car je ne marche plus sur un sol pavé depuis un moment. Je suis dans une ruelle sombre très étroite et qui empeste.

Je me retourne vers la lumière ou plutôt vers le dos d'un homme immense et baraqué comme une armoire à glace. Je m'apprête à le remercier mais il se retourne vivement dans ma direction. Je me pétrifie à nouveau et mon cerveau envoie des dizaines de signaux d'alertes.

Son cou est en parti recouvert par un tatouage étrange. Son visage est masqué par un foulard rouge et des yeux d'un vert hypnotiques luisent à la lueur du lampadaire. Je n'ai jamais vu des prunelles aussi belles et je ne peux me détacher de son regard.

- Les étrangers n'ont rien à faire ici, s'exclame l'inconnu d'une voix grave et pleine de reproches.

Il s'approche de moi et je ne cesse de reculer jusqu'à ce que mon dos se cogne contre le mur. Nos corps se retrouvent à quelques centimètres et il pose son bras à côté de ma tête. Un éclat argenté me fait tourner la tête sur une arme de poing.

Je suis piégée et dans un élan de survis je fais l'inimaginable. Je lui donne un coup étonnement fort grâce à l'adrénaline dans les parties intimes. Son immense carcasse se plis en deux et il pousse des jurons. J'en profite pour m'échapper en passant de l'autre côté de la rue.

Je cours tellement vite que mes pieds touchent à peine le sol. Lorsque je suis assez loin de cet homme, je prends mon téléphone laissé dans ma poche de short puis d'une main tremblante je commande un taxi sur l'application.

Après ce qui me semble une éternité, une voiture arrive et je vérifie que ce soit bien un taxi avant de sortir de ma cachette. Je grimpe dans le véhicule en indiquant d'une voix tremblante l'adresse. Je ne regarde pas le chauffeur et je prie pour ce que ne soit pas un malade mental qui va me conduire dans un hangar pour me faire du mal. Après tous ce que je viens de vivre, tout peut arriver.

Bordel, pourquoi n'ai-je pas écouté Estella ? Je n'aurais jamais dû mettre en place ce plan foireux. A partir de maintenant, je ne bouge plus de la maison. Sauf que pour l'heure, je ne peux pas rentrer chez moi sans me faire griller.

Lorsque je reconnais les boulevards qui mènent à mon quartier, je commence à me détendre. Le véhicule s'arrête devant la porte et je descends pour me présenter au concierge. Celui-ci est surpris de me voir mais me tends un boitier dans poser de questions. Je mets mon doigt dessus pour prouver mon identité. Le gardien ouvre la porte et je m'engouffre en courant dans les ruelles désertes.

Mexico - Un amour criminel (Tome 1) : AMAZONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant