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Le weekend était là, il avait décidé de rentrer. Il ne savait pas pourquoi d'ailleurs.

Dans le bus tout semblait mort, le silence était accablant malgré la musique hurlante dans ses oreilles.

Inconsciemment il angoissé.

Le paysage défilé tout comme la musique.
Tout comme le temps.

Le bus s'arrêta à son arrêt. Il empoigna sa valise, les mains moites. Il descendit les quelques marches avant de toucher le sol.

Qu'est ce qu'il foutait là?

Il ne les avait même pas prévenue et il ne raffolait pas de l'idée de voir ses parents.
Ça se trouve, ils seraient trop occupé et ne remarqueront même pas qu'il était rentré ce weekend.

Il évolua dans les rues qu'il ne connaissait que trop bien. Chaque pavé, chaque gravier, chaque mur, chaque fissure.
Il pourrait reproduire ce chemin trait pour trait, les yeux fermés.

Puis vînt ce portail.
Le portail qui mène à chez lui. Il inspira et y entra. Il ne pouvait plus reculer désormais.

Il n'aurait jamais cru que rentrée chez lui serait si difficile.

Mais plus rien n'était facile pour lui en ce moment.

Il entra, se déchaussa et déposa son blaser sur le porte manteau.

-J'suis rentré ! annonça t'il.

Le silence lui répondit.
Ils n'étaient pas là.
Il s'y attendait mais il aurait préféré ne pas être seul.

Il monta dans sa chambre.
Elle était comme il l'avait laissé.

Il déposa sa valise dans un bruit mat. Et s'abandonna sur son lit.
Il n'avait même pas allumé la lumière.
Restant dans le noir.
Plus seul que jamais.

Au dortoir.
Au lycée.
Chez lui.
Il était seul.
Il n'avait personne.

Deku ne comptait pas.

Plus personne ne comptait.

Pour personne.

Il n'était plus estimé.

Il était détesté, haït et n'inspirait que le dégoût.

Et le pire, c'est qu'ils avaient raisons.
Ils avaient raison.
Il était horrible.
Ce n'est pas parce que l'on ait pardonné que tout s'arrête.
Que le dégoût s'estompe.
Que la haine s'arrête.
Que les pensées changent.

Il était prêt à vendre son âme au diable pour ne serais ce que pour que ses amis ne lui adresse la parole, ne lui envoie ne seraient ce qu'un message.

Les notifications du groupes lui manquait.
Les blagues lourde lui manquait.
Les rires lui manquait.
Les disputes puéril entre eux lui manquait.
Tout lui manquait.

Mais il était seul.
Seul.
Un roi solitaire.
Un empereur à l'empire creux.
Un dieu qu'on oublie, un qui n'est plus.

Il serra son oreiller humide.

Il s'en voulait.
Ô pas à lui.
Mais à celui qu'il était dans le passé.
Il lui avait détruit ce qu'il avait tenté de construire aujourd'hui.

BrillantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant