À TRAVERS LES MONTAGNES

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Il y en fallu de peu, en sortant de la petite trappe extérieure, la poussière y sortie en grande intensité une fois la troisième explosion à la bombe entendue. Nous étions présentement, perdue dans les Kanach'apat, la plus vaste chaîne de montagne du royaume. Offrant heureusement des rivières et forêt à perte de vue, une belle façon de rester bien caché, loin des insurgés et de qui compte avec des intentions mal intentionnées.
— Est-ce que tu sais ce qu'on doit faire, maintenant ? Demandais-je en déposant mes pierres dans l'herbe haute.
Catherine regarda autour d'elle, pris une grande respiration de l'air frais du vent qui caressais les montagnes et arbres de la Vallée.
— Nous devons avant toute chose, retrouver un campement plus sécuritaire, je crois que celui de Solomon devrait être parfait, je dois simplement m'assurer de quelques informations avant.
— Et est-ce que ce campement de Solomon est loin ?
Elle se retourna vers moi et fis un léger sourire.
— Disons que nos pieds vont beaucoup voyager, il faut s'armer de force et de patience. En te sens-tu capable ? Me demande-t-elle en me regardant dans les yeux.
— Ai-je le choix ? Clairement, il faut y aller, c'est une question de notre survie, mais également du royaume, alors je te suis.
— Bien ! Alors, allons-y ?
Elle tendit la main vers une direction, le soleil était encore bien présent dans le ciel, mais sa présence n'était pas pour encore fort longtemps. La froidure de la soirée commençait à faire effet et le soleil, s'atténuais davantage, de plus en plus que nous marchions entre les arbres, buissons et animaux sauvage.
— Sinon, quand est-ce que mon père ta demandé d'assurer ma protection ? Dis-je pour briser le silence qui perdurais depuis notre départ du campement militaire du Mont de l'Espérance.
— Quelques jours avant l'attentat au ministère de l'éducation. Ton père semblait ne pas savoir comment gérer la situation, mais il savait déjà très bien ce qui se tramais en catimini derrière lui.
— Que veux-tu dire ?
Elle soupira, puis repris.
— Ton père n'a pas raté son point de presse cette journée-là, il n'a que confirmé et accéléré le processus qu'il savait déjà depuis fort longtemps.
— Et c'est-à-dire ?
— Il faut tout te dire toi ! dit-elle en me regardant. Depuis qu'il fut élu, il savait pertinemment que c'était un écran de fumé, tout avait été fort bien arrangé pour accélérer les tensions au sein du pays. Son mandat allait être une catastrophe pour nuire une fois de plus à la minorité ornais, tout simplement. Bien sûr, il ne savait rien de tous cela, ton père est un homme droit, cependant il l'a découverte, quelques mois avant les premières tensions sérieuse de l'ÉPRI.
Je marchais lentement, essayant de déjouer les nombreuses pierres qui se trouvait à mes pieds, tout en écoutant attentivement les explications de Catherine sur la situation que nous sommes en train de vivre.
— Alors, tu es en train de me dire que tout ce qui arrive est dû à un coup monté gouvernemental ?
— Exactement, la minorité ornais doit prendre toutes les fautes sur ce qui arrive actuellement au pays. Pauvreté, chômage, crise économie... La population étant également trop surpeuplé pour l'économie du pays et les gens se refusant d'immigré, dû à leur faible revenu. La question était vite résolue pour notre adversaire politique, cette majorité s'est allié avec une petite minorité profiteuse, dont...
— Éphraïm est l'un des chefs ! Dis-je en la coupant dans ses explications.
— Je ne dirais pas exactement cela, il y a bien sûr plus haut que lui, mais effectivement. Il dirige pas mal de tactique, comme celui de l'invasion du campement, c'était arrangé, malheureusement... Bien sûr, les militaires ne sont pas tous au courant, mais c'était qu'une question de temps. Tu as simplement retardé l'une de leur mission, cependant.
Je la regardai d'un air perplexe.
— Celui des informations gouvernementales, surtout celui des codes nucléaires que ton père a changé, quelques jours avant la chute du royaume par les insurgés.
— Oh ! Oui, bien sûr... Mon père m'a clairement dit, de ne le dire à personne, alors c'est ce que je fais !
Elle me sourit tristement.
— D'ailleurs, tu ne serais pas où il est présentement et le reste de ma famille ?
— J'aimerais tellement pouvoir te le dire, mais malheureusement, je n'ai pas la réponse à cette question. Je n'ai rien de chez rien... J'espère énormément qu'ils ont trouvé une cachette et qu'ils sont en sécurité.
Je l'espère tellement également, cette douleur de se sentir seul et vide me prend au trippe. J'aimerais pouvoir revoir les yeux de ma mère, pouvoir toucher les cheveux de ma sœur et donné des coups de bras à mon frère, mais surtout pouvoir enlacer mon père, celui qui m'a tout appris. Pendant que nous nous approchions de plus en plus d'un coin beaucoup plus plat et moins rocheuse, un bruit de grincement sortit de la poche de Catherine qui me regarda aussitôt, avant de vérifier dans ses poches ce qu'il s'y trouvait.
— Mon talkie-walkie s'écria-t-elle. Il fonctionne, oui ! Reprend-t-elle en levant les mains dans les airs et essayant de retenir sa joie.
Elle tourna légèrement le bouton de son appareil, essayant de capter correctement l'une des canaux des différents escadron.
— Tu crois que c'est sécuritaire ? Et si tu fais un message que les insurgés l'écoute ?
— Aucune chance, le talkie-walkie est programmé pour rester entre une petite zone, juste les escadrons secrète y ont accès.
Je la fixai attentivement, la laissant manipuler l'appareil pour tenter de rentrer en communication avec ses semblables.
— Escadron condor à Escadron Onan...
Un léger silence s'installa avant qu'elle ne décide de retenter une tentative de prise de communication.
— Escadron condor à Escadron Onan !
Elle me regarda d'un air découragé.
— Il faudra se résigner, pour le moment à trouver un endroit pour dormir, cette nuit. J'essaierais de recontacter l'escadron, demain dit-elle en regardent autour d'elle, un endroit calme pour confectionner un campement.

Tous mes héros sont morts - Tome 1 : En exilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant