Chapitre 27

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-Noooooooonnnn !!!! THOMAS !!! THOMAS ! OH MON DIEU ! NON ! Thomas...

Ce sont les seuls mots que je pu aligner avant de m'étouffer dans les sanglots. Les larmes ne s'arrêtaient pas et je ne le voulais pas. Si c'était le seul moyen pour manifester la colère et la tristesse, je voulais continuer.

Alerté par mes cris, Aiden accourut dans la chambre. Il assistait à la scène sans rien faire. Il me laissait casser tout ce que j'avais sous la main. Plusieurs fois je lançai la tablette qui m'avait permis d'assister à cette tragédie. Je m'écroula au sol, je le frappai de toute mes forces. Je voulais tout détruire.

Aiden attendit que j'arrête de frapper le sol avant de venir contre moi. Il s'allongea face à moi et me prit dans ses bras. Il ne savait pas ce qui venait de se passer et ne posait pas de question. Je ne voulais pas en parler. Sa main faisait des aller retour entre le haut et le bas de mon dos. De temps en temps il soufflait et prononçait mon nom doucement. Sans doute pour que je me calme. Mais je m'y arrivais pas. Cette douleur, cette rage, me collaient à la peau. Je ne pouvais m'en défaire. Des fois je criais, je jurais, puis d'autres fois, les rivières de larmes recommençaient leur route sur mes joues. Plusieurs heures s'écoulent ainsi. Plusieurs heures durant lesquelles mes sauts d'humeur s'amusaient à me troturer. Aiden parti quelques instants et revint avec un verre d'eau. Je le regarda avec étonnement.

-Tu dois avoir la gorges sèche. Bois.

Il était si gentil avec moi. Mais ça ne m'appasait pas. Je bu et lança le verre contre le mur. Les morceaux de verres s'étalerent sur le sol. Aiden parut énerver, mais ne m'en fit pas pars. Il ramassa sans prononcer un mot. Il me laissa seule le reste de la journée.

*****

Cela faisait maintenant deux semaines que nous étions coincés dans cette maison. Nous avons été des gens civilisé si nous oublions les quelques baisers et le hamac. Cela faisait trois jours à présent que Thomas était mort... Oh Thomas... Je n'arrivais toujours pas à accepter sa mort. Je n'arrivais pas à calmer mes sanglots non plus. Aiden aussi avait du mal à supporter la situation, mais sa fierté lui permettait de ne pas pleurer en ma présence. De temps en temps, encore, je l'entendais parler tout seul dans sa langue bizarre. Mais ces fois là il paraissait plus apaiser même presque heureux. Je voulais savoir ce que ce comportement signifiait. Mais Thomas était encore trop présent dans mon esprit pour que je réfléchisse correctement. Durant ces trois jours j'avais reçu la visite, même si les personnes restaient dehors, de ma mère, mon père, de Charly et d'Hera. Evan était absent. Plus les jours passaient plus j'oubliais Evan.

La sonnette de la porte retenti. Aiden étant sous douche, ne pouvait pas aller voir. Je n'avais pas la force de revoir un proche sans le prendre dans mes bras mais il le fallait. J'avancais en mode zombi jusqu'à la porte d'entrée. J'étais surprise de voir qui se trouvait devant moi. Sans hésiter, je lui claqua la porte au nez. Il tapait de toute ses forces et m'ordonnait d'ouvrir. Je ne voulais pas le voir, mais il fallait mettre les choses au clair. Je rouvris la porte, lui faisant face. Je ne le craignait pas, le mur "invisible" me protégeait.

-Qu'est ce que tu veux Evan ? C'est pas vraiment le moment.

-Je suis désolé d'avoir été aussi peu présent pour toi.

-Tu étais absent, pas "peu présent".

-Je sais. J'ai penser que tu voulais rester seule.

-Ben tu pensais mal. J'avais besoin de toi, de mon copain, mais tu n'étais pas là.

-Désolé bébé mais...

-Ne m'appelle plus "bébé". Ne m'appelle plus tout court. Je ne veux plus avoir affaire à toi. Au revoir Evan.

-Quoi ? Ça veut dire quoi ça ?

-Que c'est finit entre nous.

-Mais ?! C'est à cause d'Aiden ? Je le savais ! J'aurais du rester au lieu de chercher des réponses qui n'existent sûrement pas!

-Ce n'est pas de sa faute ! Puis tu m'as donné ta parole pour nous libérer, alors tu iras jusqu'au bout. Tu es un homme de parole et c'est bien.

-Tu me quitte et tu me complimente ?! Super ! Je comprends rien.

-C'est pas grave.

-Si! Explique moi !

-Écoutes, en deux semaines j'ai ressenti toute les émotions d'un vie. J'ai ressenti, la colère, le dégoût, la haine, le sentiment de trahison, la douleur et l'immense tristesse mais aussi la curiosité, le bien être, la joie, l'étonnement et même le désir. Je n'osais pas me l'avouer mais voilà. Et pendant que je vivais tous ça, tu n'étais pas là. Tous ça j'aurais du le vivre avec toi mais...

-C'est bon j'ai compris. Vas avec Aiden... Mais saches que je t'aime.

Je regarda Evan partir, triste mais sans verser une seule larme. Quand je me retourna je vis Aiden. Il avait vu toute la scène.

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