[One-Shot] Iwaizumi&Oikawa

[One-Shot] N°5 Iwaizumi&Oikawa

Iwaizumi a une petite-amie depuis quelques semaines à présent. Elle est plutôt jolie, elle parle bien et hypnotise totalement l'ace. En effet, il passe tout son temps libre avec elle. Plus de sortie entre eux, de soirée révision, d'entraînements supplémentaires, même le déjeuner du midi, ils ne le passaient plus ensemble. Oikawa a toujours fait passer son amitié avant ses relations : c'est aussi parce qu'il est amoureux de son meilleur ami depuis quelques années à présent. C'est la meilleure chose qu'il lui soit arrivé : ses sentiments l'ont poussé à toujours se donner dans ce qu'il entreprenait, à voir plus loin que ses propres besoins, etc. Il connaissait bien ce qu'il se disait dans son dos. On disait de lui qu'il était quelqu'un d'égoïste, de fanfaron, qui ne cherchait que la lumière. Tout n'était pas faux, mais jamais il n'irait contre les envies de son meilleur ami. Il était sa limite.

La présence de cette fille ne le dérangeait pas, il n'essayait pas forcément de lui parler mais ne l'évitait pas non plus. L'année se finissait bientôt, et Oikawa avait décidé de continuer ses études dans l'astronomie. Il avait été accepté dans une très bonne école. Il n'en avait pas encore informé Iwaizumi mais il allait devoir le faire car ils avaient prévu d'habiter ensemble étant donné que leur école était loin de chez eux. Cela faisait dès années qu'ils parlaient de leur futur colocation, et Oikawa avait prévu pleins de choses, et avait déjà repéré quelques appartements. Aujourd'hui, Tooru a rendez-vous avec Hajime pour choisir avec le coach le futur capitaine de l'équipe et les préparatifs pour la succession. Il en profiterait pour aborder le sujet.

Ils n'avaient pas eu de moment à eux depuis un long moment. Alors qu'il attendait adosser à un mur, il essaya de calmer ses pensées. Une douleur à l'estomac lui rappelait douloureusement que d'être seul à seul avec Hajime n'était pas aussi anodin qu'il essayait de se persuader. Oikawa n'a été amoureux qu'une seule fois dans sa vie, et se serrait mentir que de dire que de voir sa personne préféré aimer une autre personne ne lui faisait rien. A chaque fois qu'il les aperçoit s'embrasser, il sent son cœur se briser un tout petit peu. Comme si cela était une sorte de malédiction, qu'il ne serait libéré de cela qu'après que son cœur soit réduit en morceaux. Après, il devra ramasser les morceaux et attendre de trouver la personne qui les recollera. Pour le moment, son cœur tient. Pourtant, Tooru était fasciné par leur couple. Il détestait devoir laisser sa place, de ne plus être aussi important qu'avant. Mais quand ils s'embrassent, il ne peut s'empêcher de jeter un coup d'œil furtif. Juste ce qu'il faut pour le maintenir éveillé la nuit, les yeux bouffis par les larmes et la gorge serrée.

Peut-être n'était-ce pas une bonne idée de vivre avec Hajime. C'était un rêve. Il ferait partie de tout ceux qu'il mettait de côté, et ressortait de temps en temps pour s'endormir. Il entendit des voix se rapprocher, des murmures, des rires bas. Oikawa respira brusquement. Ce n'était pas possible, il n'y arriverait pas. Vivre avec Hajime signifiait devoir les voir s'appeler, se voir... Elle viendrait à l'appartement. Non, c'est terminé. Oikawa prit ses recherches d'appartements et les jeta dans une poubelle. Il les entendit rire ensemble dans la cage d'escalier, mais ne prit pas la peine de se retourner. Il alla directement rejoindre le coach pour débuter la réunion.

Cinq semaines. C'était ce qu'il lui restait à tenir. C'est d'ailleurs assez drôle comment on peut être au fond du gouffre, et que personne ne peut le remarquer. Il avait l'impression que c'était écrit sur son front, que ses joues s'étaient creusées à cause des larmes, que ses lèvres ne savaient plus comment se courber pour sourire. Parfois, il n'avait plus qu'en tête de partir loin, de quitter son corps un instant pour ne plus avoir à subir ses pensées. Chacun de ses sens le faisait souffrir, tout lui rappeler qu'il n'était un garçon, un gentil garçon trop gâté qui n'aura pas ce qu'il désir. Sans Iwaizumi, il n'était plus rien. La vie continuait mais il était au ralenti. Les cours allaient trop vite, il enchaînait les heures de volley sans en avoir envie, et le soir, il se retrouvait trop rapidement dans son lit. Seul. Les pensées s'enchaînent.