Dear Beloved - {Tom Jedusor}

Discussion semi-civilisée

Le samedi passa à la vitesse de l'éclair. Il pleuvait ce jour-là, alors Stacy eut beaucoup de temps pour faire ses devoirs et lire des bouquins. À vingt heures, elle se rendit au bureau du directeur, comme il le lui avait demandé dans sa lettre la journée précédente. La jeune fille frappa à la porte et entra.

Le bureau du directeur de Poudlard était énorme. Sur trois étages étaient placés son bureau, ses nombreuses bibliothèques et plusieurs portraits. Stacy prit le temps d'observer avec attention les livres dans une des bibliothèques.

— Bonsoir, mademoiselle.

La sorcière sursauta en entendant la voix du directeur et s'éloigna de l'étagère remplie de livres. Le directeur était en train de descendre les marches pour se rendre à son bureau.

— Je vous en prie, asseyez-vous, dit-il.

Stacy prit place sur une chaise devant le professeur, de l'autre côté du bureau.

— Vous vouliez me voir, monsieur?

— Je voulais savoir comment s'était passé votre première semaine à Poudlard.

— C'est un peu dépaysant, mais plutôt bien malgré tout, répondit la jeune fille après un court moment de silence durant lequel elle avait réfléchi à ce qu'elle allait répondre.

— Que voulez-vous dire?

— C'est... différent de ce à quoi je suis habituée.

— Qu'est-ce qui est différent?

— Les écoles moldues n'ont que les toilettes en commun avec vous. Pour le reste, tout est différent: les cours, le système scolaire, les amis, l'uniforme, le nécessaire pour les cours et l'attitude des professeurs envers les élèves.

Le directeur haussa un sourcil, l'air intrigué.

— Est-ce que votre semaine s'est tout de même bien passée même si les toilettes vous rappelaient celles de votre école moldue? demanda-t-il.

— Oui, monsieur, répondit Stacy. Beaucoup mieux que je me l'étais imaginée, même. Je me sens enfin à ma place ici, comme si j'aurais dû être ici depuis le départ. Je ne vous serai jamais assez reconnaissante de m'avoir envoyé cette lettre au début de l'été.

— Vous direz cela au professeur Dumbledore. C'est lui qui a insisté pour que l'on vous envoie cette lettre d'admission. S'il n'avait pas été de lui, je crois que vous ignoreriez toujours le monde des sorciers.

— Merci monsieur. Puis-je y aller maintenant? demanda Stacy en pointant la porte.

— Oui. Bonne soirée.

Elle se leva.

— Prenez ce papier et montrez-le aux préfets que vous croiserez dans le corridor, dit-il en le lui tendant. Ça leur rappellera de ne pas enlever de points à votre maison pour être en-dehors de votre dortoir à cette heure-ci.

— Merci. Au revoir, monsieur.

Elle prit le papier et s'en alla, décidée d'aller se coucher et de passer le reste de la fin de semaine sans croiser le préfet de Serpentard.

Elle ne le vit que le dimanche soir, alors qu'elle était assise derrière un bouquin près du feu dans la salle commune et que lui revenait de faire sa ronde. Elle s'entendit lui dire « bonsoir! », mais il partit se coucher sans même un regard vers elle. Elle ferma son livre sur les sortilèges pour débutants en soupirant et alla à son tour dans son dortoir. Elle eut de la difficulté à dormir tellement ses pensées tournaient dans sa tête.

Le lundi matin, la jeune fille émergea du sommeil à neuf heures moins le quart et ne put que se rendre en cours le ventre vide puisque le cours commençait à neuf heures.