Tutorat avec Tom Jedusor

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Impossible de dormir. Cela faisait plusieurs heures que Stacy se tournait et se retournait dans son lit, mais le sommeil ne lui venait toujours pas. Elle n'arrivait toujours pas à croire qu'elle devrait passer presque toutes ses soirées en compagnie de Tom Jedusor, l'élève le plus intimidant de toute l'école. Évidemment, lorsque le soleil se leva, la jeune fille était encore réveillée, en train de penser à ses cours de tutorat.

La journée fut donc extrêmement pénible pour elle vu son manque atroce de sommeil. Le mercredi, c'était cours de soins aux créatures magiques au début de la journée. Ce cours, donné par Silvanus Brûlopot, consistait à étudier la faune magique. Les licornes seraient leur sujet d'étude tout au long de l'année.

Après avoir discuté des propriétés magiques de la licorne pendant plus d'une heure, les Serpentard se rendirent en cours d'arithmancie. Ce cours consistait à prédire l'avenir en se basant sur des nombres. Déjà que les mathématiques moldues étaient atrocement difficiles pour Stacy, c'était encore plus difficile de prédire l'avenir avec des chiffres, si en plus on ajoutait qu'elle n'avait pas fermé l'œil de la nuit, c'était impossible d'y comprendre quoi que ce soit.

Après la pause-repas, les Serpentard se rendirent à la serre numéro trois pour le cours de botanique, où les attendaient le professeur Beery et les cinquième année de la maison Serdaigle. C'est à force d'entendre les chuchotements des différents élèves que Stacy comprit que la botanique était un cours commun aux Serpentard et aux Serdaigle. Et, malheur, les élèves devaient travailler en équipe avec quelqu'un de l'autre maison. Stacy se retrouva avec un garçon aux cheveux bruns (il passait toujours sa main dans ses cheveux comme pour les replacer négligemment), plutôt grand, aux yeux bruns et aux allures d'intello, même s'il ne portait pas de lunettes. Il avait une incroyable tendance à être un Monsieur-Je-Sais-Tout, Stacy l'avait appris lorsqu'il avait levé la main pour répondre à une question concernant la mandragore, une plante qui, selon la définition du Serdaigle, « est utilisée pour annuler les sortilèges et les enchantements sur une ou plusieurs personnes ».

L'élève avec qui la sorcière était jumelée l'aida tout de même beaucoup avec les nouvelles notions et lui proposa même de lui prêter ses notes de cours pour qu'elle puisse étudier en soirée. Elle dut décliner son offre à cause de son cours avec le préfet de Serpentard le soir même, mais lui promit de passer devant la tour des Serdaigle à dix-neuf heures tapantes le lendemain pour venir les chercher.

Après les cours, Stacy se rendit à la salle commune des Serpentard et se terra dans un fauteuil près de la cheminée. Elle ouvrit un bouquin sur les sorts pour les débutants et le lut en entier. Elle eut tout juste le temps de s'arrêter pour manger un petit quelque chose dans la Grande Salle avant de monter à la bibliothèque, où l'attendait, assis à une table, le préfet de Serpentard.

— Tu es en retard, dit-il.

— Pardon, je lisais un bouquin, répondit-elle, en s'assoyant.

— Ne sois pas en retard demain ou je serai absent. J'ai d'autres choses à faire que d'attendre après une... personne comme toi, dit-il avec un certain dégoût.

Elle acquiesça de la tête.

— Bon, alors on va commencer par le sort de lumière. Tu connais lumos?

— Oui.

— Alors, fais-le.

Stacy prit une petite inspiration et ferma les yeux pour se concentrer.

Lumos.

Une petite lueur jaillit de sa baguette pendant un très court instant, puis disparut.

— Tu manques de volonté. Réessaie.

Elle essaya à nouveau, sans plus de succès.

— Réessaie encore.

Le Serpentard répéta ces mots des dizaines de fois, jusqu'à ce que la jeune fille produise de la lumière au bout de sa baguette pendant plus de dix secondes. Il lui apprit ensuite le sort pour éteindre la lumière au bout de sa baguette, ce qui deviendrait pratique lorsqu'elle serait capable de garder le sort aussi longtemps qu'elle le voudrait. Au bout de quelques essais infructueux, après avoir poussé un soupir de découragement, il lui dit que la leçon était terminée et qu'ils reprendraient ce qu'ils avaient fait le lendemain soir, à vingt heures, dans la salle commune.

Elle ne se fit pas prier et prit la sortie de la bibliothèque. Elle réussit à se rendre à sa salle commune sans se perdre, ce qui était un miracle en soi vu les cent quarante-deux escaliers —mouvants— de Poudlard.

Elle s'effondra sur son lit, épuisée, et s'endormit à peine quelques secondes plus tard.

Dear Beloved - {Tom Jedusor}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant