Un bout d'île que tu m'as aidé à construire.
La sorcière de Zéria s'assoit souvent du haut de sa maison dans un sofa épais pour y contempler la mer. Elle aime sentir le vent frais et salé chatouillé ses longs cheveux grisés par la vieillesse. Par delà les verres de sa grande bais vitré, tant o ouverte tant o fermée selon le temps qu'il fait, elle regarde l'horizon comme s'il détenait un secret à percer.
Le soir quand le soleil chatouille le ciel, on peut apercevoir sa silhouette grimper difficilement sur la grande colline qui surplombe l'atoll. Alors une fois tout en haut elle chantonne des refrains d'ailleurs au côté de son fidèle Néant, un chien tout aussi vieux que sa propriétaire. Voir toute son île revêtir son manteau de nuit sous les couleurs sucrées du couchée de soleil la comblait toujours d'un bonheur inimaginable. Le vent, son fidèle complice, emportait avec lui les murmures de sa voix pour venir bercer ses terres. Ses enfants. C'est pour cela que le soir lorsque le vent souffle il nous semble entendre, du haut de cette île, des berceuses d'une voix douce et féminine, la voix d'une mère aimante.
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Une poésie un peu bancale
PoetryUn recueil de poèmes qui vole pas hauts car j'ai jamais les mots pour décrire le beau.