LA CONFESSION

CHAPITRE 4

Jean s'était remis de ses maux sentimentaux, après un long moment lors duquel ils stagnèrent dans son cœur et son esprit. Peu à peu, il a pu surmonter tous ces moments difficultueux, bien qu'en ayant toujours des souvenirs après une année.

Un an après le drame, il a été affecté dans un diocèse à l'intérieur du pays, en tant que prêtre de la paroisse d'un village. Celà lui a été bénéfique, car lui permettant de changer d'air, d'atmosphère, d'environnement et de rencontrer de nouvelles personnes ainsi que de nouveaux horizons.

Il n'avait presque plus de contact avec Jacques, car si l'on peut le dire, les raisons qui les liaient n'existent plus. Aussi, le bébé de Stéphanie a été placé dans un orphelinat, l'on ne sait où et dans quel endroit.
L'affaire était close vu que les enquêtes n'ont mené à rien si ce n'est que faire espérer que justice sera faite.

Il est passé plusieurs fois par la tête de Jean de se dévêtir de la soutane pour fonder une famille, ou peut-être même se faire justice tout seul, mais il s'en est remis aussitôt.

Jean est donc devenu un Adan moderne; sans famille, seul dans le monde, avec DIEU comme père, mère, frères et soeurs.
Mais la foi devient un guide quand la raison à un champs d'action réduit et cette affectation était la bienvenue.

Il s'abandonna donc totalement à DIEU, ce qui est normal du fait qu'il soit prêtre.
Trois ans plus tard, Jean s'en était parfaitement remis. Étant à l'intérieur du pays, dès son arrivée, l'hospitalité lui fit acquérir une parcelle de terre sur laquelle il occupait certains de ses jours.
Il a organisé des cours du soir sur la paroisse pour tous ceux, illettrés, désirant apprendre ne serait-ce qu'à lire et écrire et les samedis, c'était place à la catéchèse.
Jean avait retrouvé une seconde famille, composée de parents, frères et sœurs desquels il pouvait encore retrouver la joie de vivre. Une véritable communauté dans laquelle il a pu s'insérer, ayant l'admiration de tous.
Il y avait même un groupe jeunes avec qui il partait parfois à la chasse, ou d'autres fois au terrain de football pour réveiller le génie du ballon rond qui sommeille en lui.

Un jour, pendant qu'il revenait de la chasse avec les siens, Franck, l'un d'eux, dit à Jean.

- Padre, je dois vous parler

Jean : À propos de quoi ?

Franck : À propos de moi. Je vis des choses un peu étranges ces derniers temps

Jean : C'est grave ?

Franck : Je ne sais pas, vous jugerez de vous-même

Jean : D'accord, qu'est-ce que c'est ?

Franck : Ces deux temps, je fais beaucoup de cauchemar

Jean : Ah bon, et depuis combien de temps ?

Franck : Presqu'une semaine

Jean : Et tu ne me l'as pas dit

Franck : Je me suis dit que ça allait passer et puis vu que c'est bientôt votre anniversaire d'ordination, j'ai préféré attendre pour vous le dire après.

Jean (en souriant) : Laisse cette affaire d'anniversaire

Franck : et pourquoi ?

Jean : Rien... Juste ça.
         - Tu sais quoi, passe me voir à la paroisse demain dans la soirée après les cours, on va en parler franchement.

Franck : C'est compris. Je vais en même temps profiter pour me confesser, ça fait des lustres.

Jean : Pas de problème

Le lendemain, dans la soirée, après les cours, Franck vint à la paroisse comme le lui avait demandé Jean. Tous deux, ils partirent s'asseoir devant le tabernacle et ils se mirent à discuter.

Jean : Vas-y, je t'écoute. Parle-moi d'abord des rêves

Franck : Comme je te l'ai déjà dit, ça va bientôt faire une semaine que je fais ces rêves.

Jean : Et qu'est-ce qui se passe dans les rêves ?

Franck : C'est un peu comme si on m'accusait de quelque chose

Jean : Et qui t'accuse ?

Franck : Je ne sais pas trop. Vu que c'est tout noir et il y'a du sang qui dessine la silhouette d'une femme et d'une fille...

To be continued......