✓ SWORD HEART Tome 4 : Âme Pourpre. [Kirito x OC]

ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 24.

Dans un long soupir d'aise, la jeune femme prit peu à peu connaissance dans l'Underworld. Ayano ignorait où était à présent son corps réel et n'y donnait pas grande importance. Tant qu'elle était ici, alors tout allait bien de l'autre côté. Fort heureusement, son père avait pris les devants et avait transporté son corps jusqu'au quartier général de Rath, là où le véritable Kirito veillait sur elle en priant pour qu'elle sorte de ce monde une bonne fois pour toutes. Elle pivota doucement sur le côté, les draps de soie blancs glissant sur sa silhouette dénudée. A peine surélevé au-dessus d'elle, il l'observait. Son roi était éveillé depuis quelques minutes déjà, mais il n'arrivait pas à détacher ses prunelles onyx de l'être qu'était Ayano. Il l'aimait comme un fou, à en dépasser des limites de moralité et d'éthique inhumaines. A en perdre la raison, littéralement. Et il la retrouvait enfin à ses côtés. Celle qu'il avait combattu de multiples fois, craignant de la blesser, appréhendant son courroux. Plus de rage, plus de fureur. Juste de l'amour. Ce même amour qu'ils avaient vécu durant les 115 premières années de leur existence forcée au cœur de leur monde virtuel. Il ne put s'empêcher de glisser sa main sur sa taille nue, frôlant sa peau échaudée du bout de ses doigts agréables. Il remonta lentement, profitant de chaque courbe de sa femme. Elle lui avait tant manqué.

- Bonjour... Souffla-t-elle finalement en relevant les paupières dans un tendre sourire.

- Bonjour. Répondit-il en lui rendant son ébauche labiale. Bien dormi ?

- Plutôt. Avoua-t-elle dans un élan de malice. Mais quelle courte nuit.

Il ricana à peine, la pulpe de ses doigts venant à présent caresser sa pommette avant de replacer une mèche écarlate derrière son oreille.

- Tu es magnifique... Lâcha-t-il en la contemplant. Tu n'imagines pas à quel point je suis heureux que tu sois là, avec moi.

- Tu m'as promis de m'aider à retrouver tous mes souvenirs. Déclara-t-elle contre toute attente en se redressant en position assise, tenant le drap contre elle. Et je t'ai fait la promesse de t'aider à trouver un moyen de récupérer nos enfants et de sauver l'Underworld.

- C'est vrai. Confirma-t-il en se redressant à son tour.

- Tu sais que c'est pour cette raison que je suis là.

- Mais aussi parce que tu m'aimes. Asséna-t-il toutefois en esquissant un petit sourire en coin. Tu me l'as assez démontré.

Les joues de la jeune fille s'empourprèrent faiblement tandis qu'elle détournait le regard.

- Je...

- Je sais ce que tu ressens pour mon autre moi, Ayano. Mais ta place est ici, à mes côtés. L'Underworld a besoin de sa reine.

Elle passa nerveusement sa langue sur ses lèvres. Mais bien vite, le souffle du jeune homme caressa son cou, se frayant un chemin entre ses mèches rouges.

- Ne parlons pas de ça maintenant... Chuchota-t-il dans une expiration follement outrageuse qu'elle ne lui reconnaissait pas.

Elle laissa ses paupières retomber sur son regard égaré et étira quelque peu son cou, profitant des baisers suaves et doux dont il dévorait son épiderme.

- Kirito...

- Shhht... Emit-il en venant glisser son index sur les lèvres de la jeune femme.

Il la poussa finalement à tourner le visage dans sa direction et captura ses lèvres dans un sulfureux baiser, endiablé de tentation et de désir. Il était dominateur et féroce. Il lui faisait éprouver ce qu'il exigeait, l'allongeant alors sur le matelas en prenant place au-dessus d'elle. Et Ayano ne lutta pas, elle ne protesta aucunement face à ses gestes souverains. Il faisait preuve d'une certaine tyrannie érotique qu'elle se prit à apprécier. Sauvage, il parcourut son corps de sa main libre, l'autre s'appuyant près du faciès de la jeune femme afin de pleinement la surplomber. Et elle ne put empêcher un petit gémissement de s'échapper de ses lèvres. Il la connaissait si bien après plus d'un siècle à partager son lit. Il avait expérimenté ses moindres faiblesses, ses justes plaisirs. Et il la manipulait à sa guise, ses doigts se faufilant charnellement et avec assurance là où elle était le plus sensible.