EPISODE 7

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————— J'AI PASSÉ LES DIX dernières minutes à relâcher tout ce que j'avais mangé depuis hier soir dans un buisson

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————— J'AI PASSÉ LES DIX dernières minutes à relâcher tout ce que j'avais mangé depuis hier soir dans un buisson.

Je suis partie à la recherche de Bellamy parce que ce dernier n'avait pas montré sa fraise depuis trop longtemps, mais cela a fini en intoxication alimentaire. Tout ça pour dire, je suis dans un sale état.

Je pose mes fesses sur le gravier du sol, attendant d'aller mieux. Nul besoin d'imaginer combien cela serait embarrassant si quelqu'un me voyait dans cet état, pitié ne me faites pas traverser ça.

Mes yeux se ferment tout seul, je médite instinctivement jusqu'à ce que des frissons parcourent l'ensemble de mon corps. Des souvenirs réapparaissent sans que je ne le veuille.

« SOUVENIRS DE NAOMI, 11 ANS

– Elle ne mérite pas ça, j'entends une voix de femme.

La voix de ma mère.

Je me redresse et essaye d'ouvrir la porte qui nous sépare. Elle est fermée, putain.

Je suis prise de vertiges, la seule solution que je possède est de m'assoir contre la porte en métal. J'entends tout ce que l'on dit depuis cette pièce, je ne sais pas si c'est une bonne chose. Cette pièce qui s'avère être ma chambre d'enfant avant que Kane ne m'adopte et donc avant que mes parents ne meurent.

– Il ne nous reste plus que l'accord de Marcus, chérie, nous sommes si près du but, dit mon père, je suppose.

– Je ne veux pas qu'elle vive dans ce genre de monde où tout va mal à cause de nous. Le comprends-tu, Will ?

– Rien ne peut arriver de mal, tout le monde nous aime, Robin...toi-même tu l'as vu lors de notre dernière conférence.

– Je ne sais pas, j'ai un mauvais pressentiment. Je ne veux pas qu'on me prenne ma vie.

– Tout sera terminé dès que Thelonius sera en prison, je te le promets. »

Des bourdonnements viennent interrompre sa réplique. Comme si des abeilles sont venues s'incruster dans mes oreilles et picorer mon tympan. Je lâche un puissant hurlement que même quelqu'un à plus de 10 kilomètres peut entendre.

J'essaye de me relever mais retombe immédiatement sur l'herbe verte du pré. La silhouette de toute à l'heure réapparaît, mais beaucoup plus proche qu'elle ne l'était avant puisqu'elle se trouve dos à moi et à quelques mètres seulement. L'environnement semble avoir changé d'un seul coup, passant d'une prairie à ce qui semble être un village constitués de bâtisses en bois.

La silhouette est toujours dos à moi mais entourée cette fois-ci de plusieurs dizaines de personnes habillées de la même façon qu'elle; des vêtements délabrées aux couleurs ternes. Sauf que la silhouette, qui s'avère être celle d'une femme porte une sorte de bandeau bleu dont les motifs sont trop petits pour que je les voie précieusement.

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