Shooting Star (Souya x Oc)

Chapitre 10

Souya continua à me rendre visite tous les jours durant presque deux semaines. Il m'apportait également les cours chaque jour afin que je ne doive pas redoubler mon année. Yuzuha et mon frère passaient eux aussi assez souvent. Après une longue période d'hospitalisation, on m'annonça enfin que je pouvais retirer le bandage que j'avais sur les yeux et que je pourrais rentrer chez moi s'il n'y avait pas de complications.

- T'as hâte de partir d'ici ? me demanda Souya.

- Je n'attends que ça ! dis-je avec un sourire.

Hier, des médecins m'ont à nouveau fait passer des tests pour s'assurer que tout allait bien. S'il n'y avait aucun problème, je pourrais m'en aller dès ce soir. A présent, nous attendons les résultats avec Souya. Après une attente interminable, une infirmière entre dans la pièce.

- Bonjour ! J'ai de bonnes nouvelles pour toi, ma grande : tu es libre ! Jeune homme, il va falloir que tu quittes la pièce un petit instant, on va retirer les bandages de ta copine.

- Ma copine- Oh... Je- oui, d'accord. bégaya-t-il tout en se dirigeant vers la sortie de la chambre.

Après qu'il ai quitté la pièce, l'infirmière continua :

- J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Il a réagit bizarrement, tu ne trouves pas ? me demanda-t-elle en chuchotant bien que d'où il était, il était impossible pour Souya d'entendre notre conversation.

J'apprécie beaucoup cette femme : c'est elle qui s'est principalement occupée de mes soins quotidiens le temps de mon hospitalisation. Très souvent, elle venait même simplement pour me tenir compagnie, sachant très probablement que je me sentais seule.

- Oh, non ne vous en faites pas. Nous ne sommes pas ensembles. Je dirais que nous sommes seulement des amis.

- Ah oui ? s'étonna-t-elle en relevant un sourcil. Et c'est vrai ce mensonge ?

Je pouffe et hoche la tête.

- C'est dommage. Il ne te plaît pas ? me demande-t-elle.

- Oh- non ! Ça n'a rien à voir ! Je- enfin... si. Il me plaît beaucoup, même. avouais-je.

- Et tu ne veux pas tenter ta chance en lui déclarant ta flamme ? Bon dieu, tu as failli mourir et ça ne t'as pas donné un courage soudain ? Allez, Carpe Diem, non ? s'indigna-t-elle.

- Oh, si. Mais si seulement c'était aussi simple. Et s'il ne m'aime pas en retour, j'aurais seulement perdu un ami...

- Tu crois sincèrement qu'il ne t'apprécie pas ? Bon, je ne suis pas censée te le dire mais pendant que tu étais dans le coma il est passé te voir tous les jours. Il te parlait et tenait ta main dans la sienne. J'ai cru que c'était ton petit copain.

- C'est- c'est vrai ? Il a fait ça ?

Elle hocha simplement la tête afin d'appuyer ses propos.

- Je pense que tu devrais lui dire ce que tu ressens pour lui. finit-elle par dire.

Je restais là, pensive, tandis qu'elle retirait les bandages à mon avant-bras, mon ventre et enfin, mes yeux. Le monde paru si lumineux après n'avoir pas vu une seule once de lumière ou de couleur pendant si longtemps. Je mis mes mains devant mes yeux tant j'étais éblouie.

- Waouh, je suis éblouie ! Ça m'avait manqué de pouvoir voir autre chose que l'obscurité de ce bandage. déclarais-je.

Je me tourne vers l'infirmière et découvre son visage pour la première fois après plusieurs semaines à l'avoir côtoyée tous les jours. Je suis frappée par sa beauté : ses grands yeux verts m'observent avec beaucoup d'attention, ses longs cheveux marron sont relevés en une queue de cheval. Elle ne doit pas être beaucoup plus âgée que moi. Nous découvrons à cet instant le visage l'une de l'autre, enfin, elle connaissait déjà en partie le mien, mais elle n'avait encore jamais vu mes yeux jusque là.