Chapitre 3

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Bulle Elfique – De nos jours

Monde parallèle


Je me réveilla en sursaut, haletante. Je me redressa contre le rebord de mon lit et respira un bon coup. Ce n'était qu'un rêve,pensais-je. Un simple rêve. Simple, pas vraiment. Je n'avais jamais eu aussi peur pour un cauchemar auparavant. Cela n'en était même pas un, si ?

Je passa ma main dans mes cheveux et jeta un œil à la pendule accrochée devant moi. Deux heures du matin... La journée avait définitivement bien commencé. Je souleva mes couvertures, décidée à chasser cette négativité de moi. J'ai toujours eu la chance de bien dormir. Du moins je ne connais pas bien -et heureusement- les insomnies. Sauf qu'aujourd'hui je sentais que quelque chose se tramait.

Je traversa ma chambre et m'assit à mon bureau. Je sortit du tiroir mon journal et empoigna mon crayon, attendant que l'inspiration me vienne. Il est vrai que quand je dis ça, ce n'est pas très vrai.J'écris mes sentiments, mes doutes, mes peurs ,mes regrets... Tout ce qui me passe par la tête à vrai dire. Je fixa longuement la feuille devant moi et traça un début de phrase :


Cher Journal

Nous sommes le 4 octobre 2021. Il est aux alentours de deux heure du matin. Je me suis réveillée à cause d'un cauchemar. Tu le sais sans doutes, mais le marchand de sable est souvent protecteur avec moi et me promet donc de belles nuits. Mais cette nuit, dormait-il enfin ou a-t-il décidé d'être plus stricte avec moi ? Tout cela fait qu'avec les événements récents, je manque cruellement de sommeil.

Je l'ai dit plus tôt, j'ai fait un cauchemar. Je me réveillait dans une forêt digne d'un conte de fée. Même les oiseaux chantaient.

Et puis, j'avoue ne pas beaucoup me rappeler ce moment, mais je suis montée sur un arbre, peut être pour localiser ma position et il s'est passé une chose inexplicable. Je suis tombée de l'arbre et au lieu d'atterrir à même le sol, je suis retombée chez une femme. Je suis tout bonnement passée d'une forêt irréelle à un appartement.Le pire dans tout ça, c'est comme si c'était moi qui avait déclenché cette chose soudaine. Comme si j'avais un pouvoir. Tu me diras Cher Journal que ce n'est qu'un rêve, mais crois moi, je vois un signe des Dieux. Evidemment je plaisante. Bien que je ne pense pas que j'ai rêver au hasard. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un rêve prémonitoire.

Affaire à suivre, j'imagine.

Amitiés.

Namie Jardow


Je repose mon crayon et referme soigneusement mon trésor personnel. J'ai commencé à écrire quand ma mère est décédée. Je l'aimais si tendrement mais la maladie l'a emporté.Vous savez, ce genre de maladie dont on ne prononce pas le nom. Des souvenirs douloureux me reviennent. Comme la fois où mon père, en pleurs, m'a demandé de m'asseoir. Je l'avais deviné bien trop tôt. Mon monde a basculé bien trop tôt.

Les larmes me montent aux yeux et je me fais violence pour ne pas laisser la tristesse me submerger. Ce n'est pas le moment, me répétais-je en mon fort intérieur. Je m'autorise à me perdre dans mes idées. J'en ai bien besoin.

Je me lève de ma chaise et m'attarde en regardant les photos accrochées au mur. Des photos d'à peu près toutes les personnes chères à mon cœur. Chiny et moi apparaissons plusieurs fois, collés l'un à l'autre, la plupart du temps. J'aperçois ma mère qui resplendis-sait dans sa robe blanche le jour de son mariage. Plus je fixais cette photo, plus je me voyais en elle. En effet nous avions la même peau mate. Mes yeux bleus venaient à leur tour de mon père. Elle m'a transmis cette tignasse quasi impossible à coiffer. Elle n'était pas très grande, comme moi. J'approche ma main de la photo et l'effleure comme si je pouvais enlacer ma défunte mère. Dire qu'elle ne me manquait pas serait un mensonge.Je repose la photo à sa place et me retourne en quête d'air frais.J'ouvre les volets de ma chambre et m'avance sur le balcon. Le vent caresse doucement mon visage et les larmes coulent, souvenirs de nuits semblables. Ma respiration s'accélère et je me fais violence pour ne pas perdre le contrôle. Je passe ma main sur mon visage et essuie mes larmes. Je décida qu'il était temps pour moi de remonter me coucher.

Je me rendormis donc, dans un sommeil sans rêve.


•••


Le lendemain, je devais accompagner mon père à son bureau pour y suivre des cours. Des cours, si vous voulez mon avis, étaient ennuyants à mourir. Nous étions en route quand mon père alluma la radio. Étrangement, nous ne percevions que des grésillements.J'avais beau tourner le bouton sensé nous faire changer de station mais rien. Je regardai mon père, sentant que ce n'était pas normal.IL comprit et s'arrêta près de la chaussée. Nous tentions tant bien que mal de capter ne serait-ce qu'une infime partie du programme de la journée. Cependant, il fallait se rendre à l'évidence, soit notre radio n'était plus fonctionnelle, soit toutes communications était coupée.

Soudain,on entendit un gros bruit sourd.


Namie et la bulle ElfiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant