Le fantôme vivant

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Mes études, mes amis, ma famille, ma vie...plus rien ne comptait, sauf toi. Je t'attendais, toujours et encore. On me disait de dormir pendant la nuit, alors qu'il faisait déjà sombre pendant le jour, je parlais alors qu'à mon ombre. Je ne faisais que de voir les jours avancer de plus en plus pendant que j'étais cloitrer dans mon lit pendant toute la journée. Je n'arrivais plus à penser, ni même à manger avec plaisir, et mes amis proches de toi venait régulièrement me voir pour me donner de tes nouvelles. C'etait notre seule moyen de se parler, et je sais que tu voulais toi aussi arrêter de vivre. On se parlait sans même se dire des choses.

Toutes les nuis se ressemblaient, toutes. Je me réveillait, et je revenais à ce temps, quand on était ensemble, souriant. C'est quand je dors que je me sens vivant, car c'est seulement quand je dors que je te vois, et que je me sens plus proche de toi.
Mais tu m'as rendu insomniaque
Tu n'existes plus, nos souvenirs ne sont qu'un arc-en-ciel noir et blanc
C'est un amour rongeur, qui n'a pas laissé une miette de nos sentiments
Qu'est ce que la vie sans sa mélodie ?
Je n'ai pas besoin d'en rédiger la réponse
Ô ma douce mélodie, qui a perdu tous ses instruments, ne me laissant qu'un bruit sourds de fin
Tu m'avais pourtant promise, de ne jamais lâcher ma main
Mais je ne t'en veux pas
Je n'en veux à personne
Je me fiche de savoir ce qu'il s'est passé avec tes parents...je ne comprends juste pas pourquoi est-ce que Dieu m'inflige cela. Était-ce Le Destin ?

Notre amour était une roche, qui tapait sur une cloche
Les notes de musique essayent de me guider
Et je marche dans les rues nocturnes, sous les lampadaires de la ville, mais je reste cloîtrer dans mes pensées
Je m'imaginais sauter sur les nuages de l'infinité avec toi
Mais ils sont noirs et au dessus de moi
Je nous faisais confiance
Mais maintenant, il ne me reste plus que la Nuit des Songes, et sa magnificence

Un soir, tu avais tentée de fuger de chez toi pour venir me rejoindre, loin de ta famille. Tu courais, dans les rues marocaines humides en traversant sans réfléchir les routes de camions et tu en avais percuté un, blessant gravement ta jambe et te reconduisant tranquillement chez ta douce et bienveillante famille qui s'attache tant à ton bonheur et ton bien-être.
Me voir, seul et incapable de te sauver. Je me demande s'il y a pire comme sensation...

Des jours de nuitée et de solitude qui me rongeait l'esprit, jusqu'à en éteindre doucement ma foi et sa lumière blanche. Je n'avais pas le choix. J'avais du mal à faire la différence entre la nuit et le jour. Je faisais juste la différence entre nous avant et après.
Le jour du 30 juillet se faisait, et je me regardais dans le miroir. Je perçais mon regard, espérant changer les choses. Tout le monde voulait me rendre visite et attendait que je leur ouvre la porte devant mon appartement, mais personne pouvait arranger les choses. Alors, pourquoi se user la voix à parler sachant que nous savons pertinnement que même les actions ne peuvent rien changer. Tout est entre les mains du temps. C'est lui, qui fait le plus mal mais c'est aussi lui qui trouve la solution au mal. Lui, seul. Je me faisais du mal, à me renfermer sur moi-même, cela faisait 6 mois que je ne parlais à personne...laissant à l'abandon toute ma vie derrière moi pendant que mes larmes étaient les seules témoins de ma souffrance. Le soir du 30, j'ai appris que tu allais bientôt partir en Italie avec ton nouvel homme et ses moyens. J'ai, encore, deviné que tu en était l'esclave...pour être loin de moi.

Je ne sais pas, je ne plus quoi dire, je ne sais plus rien.
5 ans sont passés, et me voilà à toujours voir les traits de tes cheveux par ma fenêtre et à parler avec ton fantôme. Je le sais, que ce n'est plus possible de te revoir, même avec tous les moyens possibles. Ton parfum, j'arrive à le toucher, j'arrive à reconnaître ses mimiques. J'en regrette chaque toucher, car il m'empoisonne, car il est toxique.

J'ai repris mes projets, mes intérêts et ma vie. Mais plus rien ne me paraît important. Je crois que je suis devenu fou, mais je reste fort et je reprend la force de Dieu, mais comment ai-je fait, pour laisser partir ma foi ? Je sais que la solution est de toujours me relever avec le temps, mais comment ai-je fait, pour te laisser tomber ?
Es-tu vivante ? Es-tu morte ? Ça ne me regarde pas, je veux t'oublier mais je ne peux pas comme je ne peux pas changer le Destin, mon histoire est telle qu'elle.
Notre unique et seul chemin que nous avons tracé n'est désormais qu'à chacun. Tu appartiens maintenant au passé, et le passé ne m'intéresse pas, tout comme l'avenir. Ce qu'il reste est la minute présente, celle d'avant n'importe plus, celle d'après n'importe pas. Rien est aussi fort que cette minute-là.

Aurevoir, Melancolia.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 14, 2022 ⏰

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