You saved me. (OS) [Terminée]

Partie 5.

Louis,

Je rentre des courses. Je me dirige vers la cuisine pour ranger ce que j'ai pu acheter avant de me faire interrompre par ce psychopathe et monte ensuite à l'étage. Adam n'a pas l'air d'être là, mais il y a un mot sur le lit:

« Ouvre l'armoire, admire et tu me remercieras. -Adam. »

Je fronce les sourcils et ouvre l'armoire. Toutes mes affaires ont disparues ! Elles ont été remplacées par des fringues de, de... De putes ! Il n'y a que des shorts en jeans, des chemises trop grandes pour moi, des pantacourts, des tee-shirt horribles...

- Ça te plaît ?

Je me tourne vers lui en colère.

- Où sont mes affaires ? Tu m'as pris pour qui ? Une pute ?!
- J'ai jeté tes affaires. Et je suis persuadé que ces vêtements te conviendraient mieux.
- T'es complètement tarré ! Jamais je ne porterais ça ! Tu m'entends ?! Jamais ! Rends-moi mes affaires !

Adam fait un mouvement négatif, je sors de la chambre en le poussant et descend dans la cuisine.

- Où est-ce que tu les as mises ?!
- Je t'ai dis que je les ai jetés.
- Démerde-toi pour les retrouver. Je ne m'habillerais jamais en putain.

Je vois ses yeux bleu virer au noir. Je passe de la colère à la peur en une fraction de seconde.

- Tu vas te déshabiller, me donner les fringues que tu portes, je vais les brûler comme je l'ai fait pour tes autres fringues et tu vas t'habiller avec ce que j'ai acheté.

N'aies pas peur Louis. Affronte-le.

- Et ta prochaine étape ce sera quoi ? Me travestir ? M'habiller en femme et me maquiller ? Tu rêves.
- Ne me réponds pas Louis, tu sais très bien comment ça va finir.
- Vas-y frappe-moi ! J'ai l'habitude maintenant... Ça fait six ans que tu me frappes, que tu me viole... Tu peux faire quoi de plus ? Me tuer ? Vas-y, de toute façon c'est ce que tu veux.

Au plus je parle, au plus je vois Adam sortir de lui même. Sa mâchoire se contracte, ses poings se serrent et son regard me transperce.

-Ne me tente pas.
- T'es qu'un sale connard Adam.

Il arrive rapidement vers moi, je me mets à courir dans toute la maison. Il essaye de me rattraper en criant dessus. Je monte le plus vite possible à l'étage et me renferme dans la chambre à clé. Il frappe violemment contre la porte en me gueulant d'ouvrir.

- LOUIS OUVRE-MOI !
- Non.
- SI TU NE M'OUVRES PAS, TU VAS REGRETTER TOUTE TA VIE CE QUE TU M'AS DIT !

Je reste derrière la porte. Il arrête de frapper à la porte et ses pas s'éloignent. Je regarde par le trou de la serrure, il n'est pas là. Je ne vais pas ouvrir tout de suite. Je regarde une nouvelle fois par la serrure et son acte me brise totalement le coeur. Je me dépêche d'ouvrir la porte et de sortir.

- Non ! Crié-je. Ne.. Ne fais pas ça s'il te plaît. Je t'en supplie, ne t'en prend pas à lui...

Je pleure toutes les larmes de mon corps, Adam tient Eden par son pyjama au-dessus du vide de l'escalier.

- Adam se... S'il te plaît... Laisse Éden en dehors de ça...
- Soit tu me laisses te punir pour m'avoir répondu et insulté... Soit je tue ton gamin.
- Frappe-moi. Mais ne lui fait pas de mal, je t'en supplie.

Adam me donne Eden, je le serre fort contre moi en embrassant tête et en caressant son dos. Je vais le recoucher dans son berceau, je lui caresse la joue et ferme la porte de sa chambre en fermant les yeux. Adam m'attrape par mon tee-shirt et me jète violemment contre le mur, je lâche un gémissement de douleur et mes larmes redoublent. Il me gifle et me donne plusieurs coups sur le corps jusqu'à ce que son travaille sois pour lui terminé.

~~~

J'attends qu'Adam soit bien endormi pour aller dans la salle de bain. J'allume la lumière et découvre ce nouveau massacre. Ma joue est rouges, mon oeil violet / noir, ma lèvre est en sang, mon corps est remplie de griffures, de bleus et de rougeurs. Je me soigne comme je peux, mais certains endroits sont trop douloureux. Je ressors de la chambre et sors discrètement mon sac de l'armoire et mets quelques affaires que je trouve pas trop vulgaire. Je fais pareil avec les affaires à Eden. Je descends mettre discrètement les affaires dans la voiture en fermant doucement la portière. Je remonte pour prendre Eden et lorsque je sors de sa chambre...

- Tu vas où là ?

Je ne réponds pas et descends à toute vitesse les marches.

- Reviens ici toute suite Louis !

Je sors dehors, attache rapidement Eden dans son siège auto. J'entends un bruit fracassant venant de la maison. Je retourne à l'intérieur, Adam est tombé dans les escaliers et est complètement assommé. Je monte à toue vitesse dans la voiture et pars chez ma mère.

~~~

Je frappe aussi fort que je peux à la porte de la maison familiale. La fenêtre de la mezzanine à l'étage s'ouvre.

- Louis ?
- Maman, ouvre-moi vite s'il te plaît.

Ma mère ferme la fenêtre et vient rapidement m'ouvrir. Elle prend mes sacs et ferme la porte à clé derrière moi. Lorsqu'elle allume la lumière, elle lâche un cri de surprise en voyant mon visage. Elle pose mets sa main devant sa bouche.

- J'ai besoin que tu m'aides maman... Je... Je suis pas heureux et j'en peux plus de cette situation...
- Oh mon Dieu Louis, qui t'as fait ça ?
- C'est Adam. Il me bat Maman. Et ça fait six ans que ça dure.

Elle pose mes affaires au sol et me prend dans ses bras en me serrant fort et en me caressant le dos.

- Je ne veux plus vivre avec lui... Il a faillit s'en prendre à Eden hier soir.
- Et tout ça c'est... C'est aussi d'hier soir ?

J'acquisse

- Il... I'm te frappe et rien d'autre ?
- Il abuse de moi, m'insulte, et il me bat de toutes ses forces. Jusqu'à ce que son travail soit satisfaisant pour lui.
- J'aurais dû m'en douter plus tôt... Je savais que quelque chose n'allait pas. Tu aurais dû m'en parler Louis, je suis ta mère, je t'aurais aidé.
- Je n'en avais pas le cran. Je savais que si je partais, il me retrouverait et il me battrait deux fois plus. Mais avec ce qu'il s'est passé hier soir, je ne peux plus rester comme ça...
- Demain on ira porter plainte, d'accord ?
-D'accord.

Ma mère m'embrasse la joue et m'aide à monter mes affaires à l'étage. Je m'installe dans ma chambre. J'allonge Éden dans le petit lit que ma mère a gardé exprès pour lui. Je m'allonge à mon tour et m'endors.
Demain mon cauchemar sera finit... Ou presque.