MAOU NO GEMU - Le Jeu du Roi Démon

Prologue - Le début de tout

La nuit était froide et silencieuse, enveloppée d'une brume légère qui se répandait lentement au-dessus de la ville endormie. Les lampadaires, à peine allumés, diffusaient une lumière faible et vacillante, ne parvenant qu'à peine à percer l'obscurité environnante.

À l'extérieur de la ville, à une heure de marche à travers les ruelles désertes suivis de chemins de terre battue, se dressait un ancien autel. Érodé par le temps et les intempéries, l'autel était fait de pierres noires et rugueuses, ornées de symboles mystérieux gravés dans la pierre. Autour de lui, des lanternes rouges suspendues aux branches des arbres projetaient des ombres inquiétantes, leur lumière vacillante jetant des éclats rouges sur les pierres.

Deux silhouettes émergeaient de l'obscurité, leurs visages à peine discernables sous les capuchons de leurs manteaux sombres. L'homme et la femme, dans la quarantaine, avaient les traits marqués par l'angoisse et la fatigue. Leurs mains tremblantes tenaient un petit linge blanc dans lequel se trouvait leur bébé de un an. Les pleurs du nourrisson résonnaient faiblement dans la nuit, amplifiant la tension qui pesait sur l'air.

La femme, les yeux rouges de larmes, murmura d'une voix brisée :

- "Je ne peux pas... Je ne peux pas le faire. C'est notre enfant. Comment pouvons-nous le laisser ici ?"

L'homme, les épaules voûtées sous le poids du désespoir, tourna son regard lourd de tristesse vers elle :

- "Nous n'avons pas le choix. C'est la tradition. Ils surveillent chaque mouvement, et si nous ne le faisons pas, nous risquons tout. C'est tombé sur nous. Rassurons nous que les enfants des autres familles sont épargnés grâce à notre garçon."

Les mains de la femme tremblaient alors qu'elle serrait le bébé contre elle un instant de plus, avant de le déposer doucement sur l'autel. Ses gestes étaient lents et déchirants, comme si chaque mouvement était un déchirement de son cœur.

- "Si seulement il y avait une autre solution... Comment ont-ils pu nous imposer cela ?"

L'homme, d'une voix chargée de tristesse, murmura pour réconforter sa femme :

- "Je sais. Mais nous devons croire que cela préservera l'avenir."

Ils se redressèrent lentement, les yeux rivés une dernière fois sur leur enfant. Les pleurs du bébé s'éteignirent peu à peu alors que le fatigue le gagnait, le laissant sombrer dans le sommeil malgré l'angoisse ambiante.

Les parents prenaient des mesures réticentes pour s'éloigner, leurs silhouettes se fondant peu à peu dans la brume qui enveloppait le paysage. Le silence retomba sur l'autel, interrompu seulement par le léger souffle du vent qui faisait osciller les lanternes rouges. Les motifs anciens sur les pierres semblaient scintiller d'une lueur sinistre, comme s'ils attendaient déjà ce qui était à venir.

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Dans une salle de taille colossale, les murs étaient couverts de symboles ésotériques qui émettaient une lueur mystérieuse, jetant des éclats de lumière déformés sur les ombres mouvantes. L'atmosphère était chargée d'une énergie dense et électrisante. Une entité titanesque, enveloppée d'une aura presque palpable, flottait majestueusement au centre de la pièce. Sa silhouette gigantesque dominait la salle, projetant une ombre oppressante et écrasante.

Autour de cette figure imposante, des éclats d'énergie colorée dansaient dans les ténèbres - des teintes vives de rouge, de vert émeraude, de bleu profond et d'autres couleurs encore plus rares se mêlaient, créant un tourbillon hypnotique. Les créatures présentes semblaient insignifiantes en comparaison, leur petite taille et leur importance relative mises en évidence par la grandeur de l'entité centrale.