Chapitre 20

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Les deux adolescents se réveillèrent avec une odeur alléchante provenant de la cuisine, Aimée se releva rapidement pour regarder l'heure. 19h40. Elle pesta contre elle-même pour s'être endormi tout en se dirigeant vers la cuisine, intriguée par l'odeur qui s'y échappait. Elle était suivie par un Chifuyu affamé.

Lorsqu'ils franchirent la porte, ils purent constater que la grand-mère d'Aimée se tenait au fourneau, préparant les Tamagoyaki.

- Oh ! Vous êtes réveillés ! J'ai bientôt fini, Aimée, l'interpella-t-elle. Je me suis permise de regarder dans ton carnet pour voir le plat que tu avais prévu pour ce soir.

- Tu aurais dû me réveiller je les aurais préparé.

- Je peux encore faire la cuisine tu sais ! Je suis pas encore assez vielle pour me faire assister. Puis je suis une excellente cuisinière, dit-elle fièrement.

- Est-ce que je dois te rappeler la fois où tu as fait cuire les pates dans l'eau sans attendre qu'elle ne boue avant ? Ou encore la fois où tu as laissé le poisson carboniser ?

- C'était l'ancien moi, encore jeune et naïve.

- Le coup du poisson était il y a moins d'un mo...

La grisonnante posa brusquement sa main sur la bouche d'Aimée afin de l'empêcher de continuer sa phrase. Chifuyu les regardait, un sourire attendri sur les lèvres. Il lâcha un éclat de rire lorsqu'Aimée se mit à lécher la main de sa grand-mère pour qu'elle l'enlève de son visage, sa grand-mère fit un visage dégouté avant d'aller passer sa main sous l'eau. Puis elle prit trois assiettes et y posa les omelettes. Aimée s'empara des trois assiettes et les posa sur la table, invitant Chifuyu à s'asseoir, ce qu'il fit. Après s'être lavé les mains, la grand-mère se dirigea vers la table également, s'arrêtant derrière sa petite fille pour lui embrasser la joue.

Chifuyu arborait toujours son sourire attendrit face à la scène, l'amour qu'elles se portaient était flagrant et touchant. D'autant plus lorsque l'on sait qu'elles n'ont en réalité aucun lien de sang. La relation qu'elles avaient était fusionnelle et débordante d'amour. Le blond eu une pensée pour sa mère, avec laquelle il avait eu, jadis, une relation similaire. Un pincement au cœur se fit ressentir dans sa poitrine mais il l'ignora, profitant ainsi du diner avec deux personnes formidable et avec lesquelles il s'était attaché très rapidement.

Le lendemain, en milieu d'après-midi, pendant qu'il lisait un des mangas d'Aimée sur son lit et qu'elle travaillait sur son bureau, il reçut un appel de sa mère qui le suppliait presque de rentrer, elle lui avait dit que son fils lui manquait et qu'en plus de cela son beau-père était parti pour les deux prochains jours.

Chifuyu avait hésité, se sentant bien dans ce petit appartement. Mais Aimée avait insisté pour qu'il retourne voir sa mère, parce qu'elle n'était pas aveugle, elle avait remarqué qu'il n'était pas aussi à l'aise avec le manque d'attention de sa mère qu'il ne voulait le faire croire. Alors, il avait décidé d'y retourner, en sachant qu'il serait toujours le bienvenu dans l'appartement et qu'il ne dérangera jamais.

Avant qu'il ne parte, Aimée lui avait bien rappelé de venir le jour suivant pour que sa grand-mère puisse lui retirer les points de suture. Il avait acquiescé puis les avait remercié, elle et sa grand-mère, des milliers de fois pour la gentillesse et l'accueil qu'il lui avait fait. Puis avait franchi la porte, pour retrouver sa mère, sa seule famille. Et Aimée savait à quel point il devait en profiter.

La nuit était déjà bien entamée lorsqu'elle entendit des coups contre le carreau de sa chambre. Lorsqu'elle s'approcha de la fenêtre pour leur ouvrir, elle constata sans étonnement qu'il s'agissait de Draken et Mikey qui débarquaient à l'improviste.

Une lueur d'espoir [Chifuyu x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant