Chapitre 9

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Durant notre déjeuner, Ota me propose.

- En fait Ren, demain, c’est samedi, je voudrais te piquer à Haru un week-end pour qu’on se fasse deux jours de jeu vidéo, comme avant ! Propose-t-il en regardant Haru qui me regarde alors que je souris à Ota.
- Je trouve que c’est une bonne idée et je suis convaincu que Haru va survivre sans moi ! Répondis-je avant qu’Haru fasse semblant de bouder, mais quand je lui embrasse la joue, il sourit en entoure ma nuque de ses mains et pose son front contre ma tempe.

Nous finissons rapidement de manger et partis se poser sur notre banc habituel où nous discutons de tout et de rien. La sonnerie retenti rapidement et je dus me séparer des bras de mon blondie à contre cœur sous les moqueries d’Ota. Durant toute l’après-midi, nous avons eu une sortie imprévue dans Jicourt, le village où se trouve le lycée ainsi que ma maison et celle d’Haru. Nous avons nettoyé la nature avec des sacs-poubelles encombrants et Ota qui hurlait à chaque fois qu’il voyait un insecte ce qui m’a procuré un peu de rire en cette après-midi ennuyante ! En plus, nous avons nettoyé, mais je suis certain que demain, ce sera dans un état pitoyable. Donc, je fais des efforts inutiles, super !
Nous rentrons rapidement pour éviter de manquer les bus. Je pars avec Ota pour notre week-end sachant que nous faisons la même taille, je peux emprunter ses vêtements et j’ai besoin de rien en particulier. Avant de partir dans le bus, j’ai eu le droit à un gros bisou et câlin d’Haru, on s’est même échangés notre sweat pour avoir l’odeur l’un de l’autre ! À peine somme-nous arrivés chez Ota que sa mère me fonce dessus.

- Aïe ! Je gronde quand elle m’enlace. Elle me lâche directement surprise.
- Je suis désolé Ren mais cela fait si longtemps, tu nous as manqués tu sais ! S’exprime-t-elle en me souriant même si elle cache son inquiétude en sachant ma situation actuelle.
- Mais toi aussi tu m’as manqué Joséphine ! Dis-je tandis qu’elle me sourit. J’ouvre mes bras pour accueillir la petite brune qui me fonce dessus rapidement.
- Ren ! Tu es enfin revenu ! J’ai cru qu’Ota t’avais fait fuir, on doit avouer qu’il est lassant à force ! Dit-elle tandis que je ris en voyant qu’Ota croise les bras contre son torse et réagir comme un enfant.
- Zoé, je ne te permets pas de me juger comme ça ! Es-tu d’accords avec moi Ren ? Je ne suis pas ennuyeux ! Demande-t-il. Je me redresse en lâchant Zoé, mais pose une main sur le dessus de sa tête.
- Elle n’a pas tort, tu es parfois ennuyeux. Dis-je amusé. Je le vois encore plus bouder et nous tourner le dos. Mais, tout le monde est ennuyeux par moment. Finis-je. Il sourit avant de me sauter au cou.
- Ren a toujours raison ! Crie-il tandis que sa mère rigole avant de nous laisser tranquille en emmenant sa sœur dans sa chambre.

Nous goûtons rapidement avant de faire un Just dance. Comme à mon habitude, je le bats en me déhanchant facilement et souplement. Selon mon entourage, j’aurais la musique dans la peau et les cordes vocales, mais je n’y crois pas du tout. Fatigués, nous avons rapidement commencé un Mario Bros sur sa switch pour nous détendre avant le dîner. Le temps passe vite et l’heure du repas montre le bout de son nez. Sa mère a préparé des hamburgers maison pour l’occasion, elle sait que je les adore ! Après mangé, nous sommes montés dans sa chambre et avons commencés notre marathon de film en commençant par les Annabelle. Je trouve ça marrant ! À chaque fois, il crie comme une enfant apeurée et se cache sous le plaid. Malheureusement, il m’abandonne vite en s’endormant sur mon épaule. Avec un peu de courage, je le porte et le pose dans son lit avant de continuer à regarder des films. Cela dure jusqu’à une heure du matin, mes yeux s’éteignis à ce moment-là.
Le lendemain matin, je fus réveillé par une voix affreuse. Ota en train de chanter, qu’elle torture ! Je me lève rapidement et lui écrase un oreiller sur le visage ce qui le fait rire. Ce matin, je m’habille avec le sweat d’Haru et un jean noir qu’Ota me prête. Nous déjeunons à peine qu’on est déjà partis dans Fresnois. On aime se balader dans son village, c’est calme et personne n’y habite réellement ! À midi, nous rentrons faire des sandwichs et partis dans notre cachette secrète qui se trouve dans les bois. Nous avons fait une cabane avec un vieux matelas, des veilles boîtes en bois et plusieurs autres babioles. Nous mangeons en riant et parlant quand je me sentis observé. Je balaye les entourages, mais ne vois personne, Ota remarque et me demande.

- Que se passe-t-il Ren ? Je pose mon regard sur lui tout en surveillant du coin de l’œil.
- Tu vas me prendre pour un fou, mais je me sens observé… Je chuchote. Ota remarque l’inquiétude dans mon regard et s’apprête à me répondre, mais ma méfiance est fondé.

Un craquement de branche venant de derrière nous retenti. Cela ne peut pas être un animal de la forêt sachant qu’ils ont peur de nous et évite ses environs. Nous nous retournons avant de nous lever subitement et de partir en courant en récupérant vite fait nos affaires. Des pas rapides retentissent derrière nous et je n’ose me retourner en commençant ma course poursuite. Quand nous sommes sortis des bois, nous nous sommes stoppés, essoufflés.

- T’avais raison, mais tu crois que c’est qui, qui nous suis comme ça !? Demande-t-il paniqué tandis que j’essaie de calmer ma respiration agitée.
- Je ne sais pas, mais je suis complétement effrayé Ota ! Répondis-je rapidement, des tremblements m’envahissant. Je suis complétement angoissé ! Qui pourraient nous courir après !?…
- Jeff, Il est sorti des bois, va chercher la voiture ! Dis un inconnu proche de nous. Nous regardons et partons en courant vers chez lui en espérant être plus rapide que ces malades.

Heureusement, il vit au bout de la rue. Quand nous nous retrouvons en face de chez lui, on peut entendre une voiture arriver précipitamment devant chez lui. On rentre rapidement et ferme la porte derrière nous à clé. Ota sors rapidement son téléphone et appelle la police tandis que sa mère arrive précipitamment.

- Que se passe-t-il les garçons ?! Demande-t-elle en enlaçant sa fille au vu de notre état de panique.
- On a était suivis ! Il voulait s’en prendre à un de nous deux ! Réponds précipitamment Ota en pianotant le numéro sur son téléphone avant de le porter à son oreille, sa mère s’inquiétant rapidement. Oui allô, je m’appelle Ota, on était dans les bois avec mon ami Ren mais on a était poursuivis ! J’habite aux 16 rues du canard à Fresnois… D’accords, on y tout de suite ! Dit-il avant de raccrocher et se tourner vers nous. Ils arrivent dans dix minutes, d’ici là, ils m’ont dit d’aller nous cacher dans la cave.

Nous acquiesçons et allons-nous enfermer dans la cave où Joséphine nous accueille dans ses bras. Un silence pesant et stressant pue dans l’air quand les coups de quelqu’un sur la porte d’entrée, viennent le briser. Notre souffle s’accélère tandis que mon téléphone se met à sonner. Je réponds rapidement à l’appelle pour le faire taire.

- Allô Ren! Il faut que tu te caches, ton père arrive te chercher ! Haru et moi venons te chercher ! Cris ma mère complétement affolée. Il a pété un plomb mon bébé !!
- Non ! Je crie dans un chuchotement en étant sérieux. Il est déjà là et il n’est pas seul. La police arrive bientôt ! Ma mère souffle légèrement soulagée, mais panique lorsque qu’elle entend un gros fracas. C’est la porte d’entrée qui vient d’être défoncé.
- Ren ! Où es-tu ? Papa est venu te chercher pour qu’on aille jouer. Dis la voix instable de mon père en riant fortement ce qui me procure des frissons. Sors de ta cachette foutue PD ! Se met-il à hurler tandis que Joséphine me serre encore plus fort, mais je pars de ses bras et soupire.
- Je suis désolé. Dis-je une larme dévalant ma joue sous la pression de ma décision. Je raccroche et pars vers la sortie. Joséphine cri tandis que j’ouvre la porte.

Je croise le regard fou et le sourire étiré déformant le visage de mon père à peine la porte ouverte. Je me précipite vers la sortie suivie de près par lui en ne me retournant pas pour essayer d’au moins l’éloigner d’ici. À peine suis-je en face de chez Ota que je fus attrapé par les cheveux ce qui me stoppe et me fait hurler de douleur. Mon père les tire pour que je recule, ce que je fais par peur de perdre mes cheveux. Je percute son torse et il enlace soudainement mes avant-bras contre mon corps avant de me soulever. J’essaie de lutter en secouant mes jambes et y arrive à mon grand soulagement quand mon pied percute ses entre-jambes. Je pars en courant et croise la voiture des policiers durant ma fuite. Je leur fais signe de s’arrêter et il s’arrête face à moi. Un officier descend tandis que l’autre se dirige vers la maison à toute allure. Je suis soulagé, mais si fatigué après cette course, mes jambes flanchent, mais l’agent se précipite et me rattrape rapidement. Il m’assoit délicatement au sol.

- Est-ce que ça va jeune garçon ? Demande-t-il tandis que je regarde le sol, des tremblements encore présents… Il le remarque et pose sa main sur mon épaule. Je redresse la tête et des larmes dévalent mes joues. Il n’hésite pas et m’enlace contre son torse, bloquant mes mains.
- J’ai eu si peur monsieur, c’était mon père et quelqu’un d’autre, il était venu pour moi… Je suis désolé pour vous avoir fait déplacer… Je m’excuse avant qu’il me donne trois tapes dans le dos. Il me lâche et se lève.
- C’est notre travail, tu sais. Il me tend sa main que j’attrape et me relève. Il retire sa veste et la pose sur mes épaules avant de m’enlacer de son bras et de me rapprocher de lui. Tu es courageux mon grand.

Nous repartons jusqu’à la maison où Ota, Zoé et Joséphine parlent avec un officier. Quand il me voit, il se précipite vers moi et m’enlace de soulagements.

~Le danger de l'amour~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant