Nuit noire. Plus un souffle. Pas un bruit.
Une ombre se meut à mes côtés, quelle est donc cette chose ? Un simple jeu de lumière ? Impossible, pas un éclat de lumière dans ma chambre. Mon ombre portée ? Encore moins, c'est la nouvelle lune.
Etrange. Le son cristalin d'une eau qui goutte d'un robinet trop usé par le temps. Quelle idée de vivre dans une vieille grange à la limite de l'abandon.
Craquement. Le bruit des planches délabrées subissant la force du vent. La tempête se rapproche, les planches se déchirent, s'éclatant en un milliers d'échardes s'enfonçant sous ma peau.
Douleur. Me tranperçant, je revient la raison. D'observateur, il me faut passer à acteur.
Un frollement. Pas celui doux d'un chat mais un frollement froid et étrange, à vous donnez des frissons. Le parquet qui gémit lentement sous une masse, un bruit de pas. Je reste pétrifiée. À qui appartient t-il ? Le goutement continue à l'autre bout de la pièce. L'anguoisse m'emporte, l'esprit s'affole, que faire ? Eprise de soubressauts, tremblante jusqu'a la tétanie. Le souffle court, je tente de voir. Il fait trop sombre. La Chose se raproche, je la sens. Le poids de son regard prédateur sur moi, tout autour de moi. Je sens son souffle sur mon visage, son halène putride à en faire vomir, son odeur de peur. Je tente de fuir, d'esquisser le moindre mouvement. Impossible, la peur me tient fermement dans ses fers. Mon cœur s'affole dans ma poitrine à m'en briser les côtes. Dans un élan désespéré, je m'élance. L'interupteur, vite ! Je cours. Trop tard. La chose me prends la jambe, m'attire vers l'arrière. Vers Elle. Je me débats, ces griffes déchirants ma peau à chacun de mes mouvements. Le sang suinte de ma chair mise à nue. Je m'élance en avant, ma jambe se déchire. L'interupteur, enfin. Un liquide chaud et poisseux le recouvre. J'appuie, vision d'horeur.
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Cadavres, horreurs et tasse de thé
TerrorRecueil d'épouvante dans le cadre du WRITOBER 2021, en partie seulement. Un mois pour pourrir. Pour écrire, pardonnez-moi; ce sont mes mauvaises habitudes. Allez, je vous laissez déguster, si l'horreur est votre tasse de thé, ces légers essais.