Une nuit presque sans lune, la belle se dissimulait par delà les nuages. Une brise légère meuvait les quelques branches des arbres éparses encadrant une allée lugubre en ce froid mois d'octobre. L'allée du cimetière. Déserte, ce dernier n'etait plus fréquenté depuis longtemps, les quelques tombes restantes au près du charnier n'étaient plus que des amas de pierres sombres et moussues s'ecroulant sous leurs poids.
J'entre, poussant la grande porte de fer froid et rouillé gemissant dans ses gonds.
Un coup de vent, léger, soulevant mes cheveux courts et le bas de la longue robe noire que je porte.
Je tremble, mes mains bleuies par le froid me brûlent. Je me reprends, le froid ne compte pas. Il faut y aller, pas de temps à perdre.Minuit moins cinq.
Dans cinqs minutes tout sera terminé. Et tout recommencera.Je suis l'allée centrale de terre battue longée d'arbres hauts aux branches nues et difformes.
Un vieux bâtiment de pierre au toit délabré se touve à la fin de l'allée. Les gravures entrelacées n'étaient desormais que de finnes rayures dans le granit sombre, ayant perdu l'éclat de leurs magnificences passées.
J'aimais penser ainsi l'architecture, relever l'âge de différents édifices de par leurs styles architecturaux et détails de construction ou encore par les matières utilisées.
Minuit moins quatres
Je pousse la porte de bois lourd et moussu, lui arrachant un grincement sourd.
J'entre, m'avance le long de l'etroit couloir de pierre, des urnes se trouvant de part et d'autres de ce dernier.Minuit mois trois.
J'atteins le fond du couloir. Je m'arrête, regarde l'urne sombre craquelée qui se dresse devant moi.Minuit moins deux
Je depose un frêle bouquet de lys crèmes devant l'urne. Pourquoi fais-je cela depuis des années ? Par remords ? Par culpabilité peut être, je ne serais le dire.Minuit moins une.
J'épouste l'urne et stèle funéraire poussièreuses, m'arrachant un soupir las.Minuit.
L'urne se met à trembler comme éprise de vibrations. Ses craquelures devient fissures, tombant à la reverse, la faisant s'effondrer sous son propre poids sur le sol de pierres nues et froides.
De ses restes sort un voile trouble et obsur, se meuvent en une forme humanoïde opaque, comme éthérée. Mon instinct me hurle de m'enfuir, de faire demi-tour, de courrir à en perde haleine jusqu'aux prodes de fer.
Rien. Mon corps n'esquisse aucun mouvement malgré ma volonté.
L'ombre se toune vers moi, plantant ses yeux blancs et vides dans les miens, semblant lire mon âme. Je me fige. Elle s'approche. Je me detourne, m'élance sur les pierres humides.
Grave erreur.
Elle s'élance à ma suite, me rattrape, me lacère le dos de ses griffes éthérées.
Je sens ses griffes s'enfonçant dans ma chair, dechirant mes muscles. J'hurle. Elle me transperce les côtes.
Je m'éfondre, inconsciente.
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Cadavres, horreurs et tasse de thé
HororRecueil d'épouvante dans le cadre du WRITOBER 2021, en partie seulement. Un mois pour pourrir. Pour écrire, pardonnez-moi; ce sont mes mauvaises habitudes. Allez, je vous laissez déguster, si l'horreur est votre tasse de thé, ces légers essais.