Denki n'a jamais approché l'océan de sa vie, cloitré dans un orphelinat, dans une campagne au milieu des terres du Japon, loin des côtes.
On lui a toujours dit que l'océan était dangereux, comme toutes les étendues d'eau d'ailleurs, c'est pourquoi il n'a jamais pris la peine d'apprendre à nager. Pratique quand on cherche un moyen infaillible de mettre fin à ses jours, sauter d'une falaise dans l'océan devrait être efficace !!!
Si son meilleur ami n'avait pas disparu il y a de ça 4 ans, Denki n'aurait jamais pensé à quitter cette vie, mais sans Eijiro à ses côtés, tout était fade, terne. Bien sûr, il était son meilleur ami, son confident, mais surtout, et même si ce dernier n'en savait rien, il était sa moitié.
En effet, Denki n'en avait jamais rien dit et encore moins laisser paraitre, mais il aimait Eijiro depuis déjà plus d'un an quand celui-ci avait subitement disparu. Maintenant qu'il savait où et comment le retrouver, il n'y avait plus à hésiter.
Eijiro était un jeune homme avenant, sympathique, très empathique et surtout d'une gentillesse à toute épreuve. Malgré son physique de dur à cuire, grand et musclé, il était en réalité très doux et attentionné avec son entourage, si bien que Denki n'avait pu compter le nombre de fois où il crut que ses sentiments étaient partagés.
Denki était quant à lui plus petit et plus frêle que les garçons de son âge, contrastant avec celui d'Eijiro, à côté de qui, il semblait être un enfant.
Il était d'un naturel joyeux, mais réservé, s'entendant bien avec tout le monde, mais n'ayant qu'Eijiro comme véritable ami. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'au moment où il comprit que les sensations qu'il ressentait en présence de son « ami » n'étaient en rien une simple affection pour ce dernier, mais bien de l'amour et aussi ...du désir... il ne put se résoudre à prendre le risque de briser leur amitié en le lui avouant.
Aucun des pensionnaires de l'orphelinat ne savait d'où il venait et à l'aube de ses 18 ans Eijiro avait décidé d'enquêter dans les villages alentour en attendant que Denki fête lui aussi sa majorité et qu'ils puissent partir en quête de réponse ensemble.
Il revenait tous les 6 à 10 jours maximum rendre compte à son ami de ses découvertes qui souvent n'avaient rien à voir avec leurs origines étant donné que peu de personnes connaissaient l'existence même de l'orphelinat.
C'est après plus de deux semaines sans nouvelles que Denki fut finalement persuadé qu'il était arrivé quelque chose de grave, jamais Eijiro ne l'aurait laissé sans signe de vie si longtemps.
Malheureusement, il fallut quelques mois encore pour qu'il n'atteigne lui aussi l'âge requis pour avoir le droit de sortir de l'enceinte et il décida de partir à la recherche de son amour perdu à peine le soleil levé ce fameux 29 Juin.
C'est village par village, tournant autour de l'orphelinat et en s'éloignant au fur et à mesure de ce dernier qu'il effectua le début de son enquête.
Eijiro avait utilisé la même méthode, c'est donc sans surprise que Denki découvrit qu'il n'était pas repassé par le premier village depuis Novembre et dans le dernier, celui à 5 jours de marche depuis Février.
Eijiro aurait dû revenir du dernier village moins de deux semaines après son départ de l'orphelinat, c'est donc ici que la vraie enquête de Denki devait commencer. Il apprit très vite qu'il y avait effectivement un jeune homme aux cheveux rouges qui avait posé quelques questions aux villageois et commerçants du coin, qu'il avait rencontré un homme connu comme étant un marin qui faisait souvent escale dans la ville portuaire à une semaine de marche d'ici et que ce dernier lui avait proposé de l'y emmener. Personne ne savait si Eijiro avait accepté ou non cette proposition, mais connaissant son ami, Denki savait qu'il ne serait jamais parti si loin et si longtemps sans le prévenir.
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Le peuple de l'eau [KiriKami] [OS]
FanfictionDenki n'a jamais approché l'océan de sa vie, cloîtré dans un orphelinat dans une campagne au milieu des terres du Japon. On lui a toujours dit que l'océan était dangereux, comme toutes les étendues d'eau d'ailleurs, c'est pourquoi il n'a jamais pris...