VII

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Je la prends et balaie du regard la table. Croissants, fruits et surtout Doliprane...

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- Ouais je pensais que tu serais retourner chez tes parents...

- J'allais pas t'abandonner...

- Wouah qu'est-ce qu'il se passe dans ton esprit ?

- T'es sérieuse ? me demande-t-il en s'asseyant devant moi.

- Bah quoi ? demandais-je en portant ma tasse à mes lèvres.

- Fais pas genre Justine. On s'est expliqué hier, c'est derrière nous...

Je repose ma tasse. Baisse le regard, un peu honteuse. Il a raison, hier on a fait la paix, c'est même moi qui lui ai proposé. Et puis il m'a ramené ici et on a fait ce que l'on a fait. Je sens que je commence à regretter mes choix, mes mains commencent petit à petit à trembler ce qui n'échappe pas à Benjamin qui reconnaît ce tic et vient devant moi.

- Hey calme-toi s'il te plait, dit-il en attrapant mes mains, ne commence pas une crise d'angoisse s'il te plait...

- J'en commence pas une.

- Non à peine tu trembles, je te connais Justine. Dis-moi ce qu'il se passe...

- Rien.

- Si dis-moi.

- Rien je te dis, dis-je en retirant mes mains et en allant vers la fenêtre, tu devrais retourner auprès de tes parents...

- Pourquoi tu dis ça ?

- Tu sais très bien, ils ne te voient pas souvent alors pourquoi rester près de moi.

- Parce que je tiens à toi, me souffle-t-il en posant ses mains sur les hanches ce qui me fait frissonner.

- Tu repars quand ? demandais-je en laissant ma tête se pose en arrière contre son torse.

- Je reprends l'avion demain à 18h.

- Ce qui veut dire 16h à l'aéroport.

- T'as tout compris.

- Alors j'ai raison tu devrais partir et profiter de tes parents.

- Ils m'ont eu toute la semaine contrairement à toi.

Et là mon cœur manque un battement. Je le sens se coller un peu plus à moi sans que je ne l'en empêche alors que quelques instants plus tôt je ne voulais pas qu'il me touche. Je sens sa respiration proche de mon cou puis ses lèvres qui se posent sur la peau et je ne tiens plus. Comme hier soir, je le laisse faire, je profite du moment. Il finit par me retourner et mes bras passent autour de son cou tandis que mes lèvres vont vers les siennes pour échanger un baiser des plus passionnés.

- Mathilde va bientôt arriver et je vais aller ramener à maman sa voiture.

- Ça veut dire quoi ? Que tu me mets dehors ?

- Non mais avoue qu'on joue depuis quelques heures à un jeu très très dangereux !

- Mais aucun de nous ne veut l'arrêter il me semble.

- Benjamin, dis-je en posant ma main sur son torse pour le stopper, je dois avouer que j'ai vraiment apprécié notre moment à deux cette nuit mais on ne peut pas continuer. On sait tous les deux que ça va mal se finir ce moment.

- Comment ça mal se finir ?

- Tu vois très bien de quoi je parle.

- Tu t'attaches trop à moi...

Et si [EN PAUSE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant