De la Pénombre au Soleil

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J'étais arrivée à temps. D'ailleurs elles n'étaient pas sur le point de partir ces quatre dames, vu les préparatifs liés à l'évènement du lendemain dont j'allais être privé. J'avais pris ma décision pour de bon et il fallait donc assumer. De toute façon, me disais-je, il faut une première fois à tout.
Après avoir été autorisée à entrer puis à m'assoir, la parole me fût enfin donnée:
– Bonjour mesdames les éducatrices.
– Bonjour. Firent-elles à l'unisson.
– Je cherche une éducatrice responsable de la compétition liée à l'Union Africaine.
– Et tu ne connais pas son nom? Fît l'une d'entre elles.
– Non madame, elle ne me l'a pas dit. Nous avons brièvement échangé aujourd'hui même. Elle m'a juste informé que je devais faire partie de l'équipe qui allait compétir demain et qu'il fallait que je passe plutard à son bureau pour les questionnaires et rencontrer mes coéquipières.
– Mais non ! Comment Sébo peut faire des choses pareilles ! Et c'est maintenant qu'elle t'informe ! S'exclamât une autre d'entre elles.
– Écoute, rend toi au bâtiment des salles de classes de 4ème. Elle doit y être avec les autres. M'informa la dernière qui n'avait jusque là rien dit.
– Merci beaucoup madame.
Je me dirigeai alors vers ce bâtiment. D'ailleurs j'en avais hâte car l'année prochaine il allait devenir le miens, j'allais le côtoyer tous les jours.
Je trouvais finalement madame Sébo et un trio de filles dans la troisième salle du premier palier.
– Bonjour madame.
– Bonjour Lou.... Ben.....
– Nielle. Dis-je exaspérée
– Oui voilà, bonjour Nielle. Tu en as mis du temps pour nous rejoindre !
– Excusez moi madame.
– D'accord, je te présente tes coéquipières.
– Bonjour. Fis-je timidement.
– Bonjour. Rétorqua le trio.
– (Madame Sébo reprît la parole.) Alors, vous allez travailler en équipe. Nielle, tes amis te feront un résumé de ce qu'elles ont déjà fait et vous verrez ensemble quoi faire. Voici le questionnaire.
C'est sur cette note que madame Sébo sortît de la classe.
Je me retrouvai avec "mes grandes sœurs". Bien vrai que j'avais peur, mais il était hors de question que cela m'empêche d'être productive.
Heureusement pour moi mes coéquipières étaient très courtoises et travailleuses également. Nous nous mîmes à bosser en assimilant les questions-réponses, puis en nous posant les questions afin de tester nos capacités à répondre. Nous achevâmes ce travail à l'heure de la fermeture de l'école.
– Bon, au revoir Nielle. Me dit gentiment Flora, avant de s'en suivre pareil pour les deux autres.
– Au revoir les filles. Répondis-je avec le sourire.
En effet, j'étais contente. Je pouvais dire que j'étais dans une bonne équipe. Mes coéquipières s'étaient vite rendues compte de mes inquiétudes et m'ont rassuré, tant par les mots que par les actes. Nous nous sommes même taquinées, histoire de détendre l'atmosphère.
Si auparavant tout semblait être en ma défaveur, alors il était clair que Dieu comptait bien me démontrer le contraire.
Néanmoins j'avais une dernière peur, j'avais oublié que j'avais un ennemi qui me traquait depuis trois années maintenant : moi.