De la Pénombre au Soleil

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Trois années.
Trois années maintenant que j'existais avec cette peur.
Ce mal qui apparu brusquement dans ma vie sans même crier garde c'était transformé en peur.
Quand est-ce qu'il allait encore frapper ?
Pourrais-je encore m'en sortir s'il arrivait qu'il se présente encore ?
J'étais devenue si vulnérable, si fragilisée par cette maladie.
Le comble, c'est que j'y jouais un rôle.
Si pour certains l'asthme était dû à une malformation dès la naissance, pour moi l'asthme était cette épine qui s'était enfoncée subitement, pendant que j'arborais le chemin de l'enfance.
Un stress, une grosse panique ou une grosse peine, une frayeur, suffisaient à l'asthme pour me faire passer un sale quart d'heure ou même plus.
Aucune anomalie. C'était le résultat des examens dans les centres de santé. Cependant, une fois que les facteurs cités faisaient surface, l'anomalie invisible réapparaissait.
Mon ennemi était donc moi même. Si je voulais éviter de frôler encore une fois la mort, je devais me méfier de moi même, de mes émotions, de mes ressentis; de peur de déclencher la course à la recherche d'air, d'oxygène.
Or toutes les circonstances liées à ce concours étaient favorables à une bonne dose de stress et de peur; de quoi contacter l'autre là.
J'avais donc intérêt à trouver un moyen de stresser ou d'avoir peur le moins possible. Cela était impératif car la réussite, mais aussi ma vie en dépendait.
Que faut-il donc faire ?
Telle était la question qui résonnait sans cesse au fond de ma pensée.
Je me rendis compte que la seule personne qui possédait la capacité d'extraire tout mon mal ainsi que ses facteurs était toujours disponible. Jésus était toujours disponible pour moi. Papa, maman et même les moniteurs me le disaient : tu peux compter sur Jésus.
Il est écrit dans la Bible, selon Matthieu 11 au verset 28 ceci :«Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.»
J'avais besoin du repos. Il était donc temps pour Dieu de me démonter encore une fois sa puissance et sa fidélité à travers l'accomplissement de ce verset.
Je me mis donc à genoux, toute seule dans la chambre et je m'adressai à Lui en ces termes:
Jésus, je suis fatiguée et chargée de stress, d'appréhensions par rapport à ce concours, à ma survie. J'ai besoin de repos alors je viens à toi, comme Tu l'as dit dans Ta parole. Ce concours va donner un élan décisif dans ma vie certes mais il concerne aussi d'autres personnes. La réputation de toute une école dépend également de moi, ma propre réputation aussi. Je T'en prie Seigneur, si Tu existes et que Tu es réellement fidèle à Ta parole, exauce moi. Au nom de Jésus-Christ de Nazareth que j'ai prié, amen.
La nuit s'annonçait bien longue; entre les révisions et le sommeil, tous devait être accomplis dans le bon délai et de la bonne manière. De toute les façons, le reste, c'est Dieu qui s'en chargeait; alors autant bien faire ma part du marché.