Chapitre 19

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Le Préfet de police était posté devant la cellule d'un des agresseurs de Naruto Uzumaki et le fiixait d'un air sombre et impérieux.

Fûgaku Uchiha n'avait peut-être pas apporté autant d'attention à Sasuke qu'il n'en avait donné à Itachi et il n'avait pas toujours approuvé les choix de son cadet qui étaient diamétralement opposés à la vie qu'il aurait voulu pour lui, néanmoins sous ses dehors froids et austères, il adorait son fils, la chair de sa chair. Et le simple fait que quelqu'un ait voulu le faire souffrir, que celà soit mentalement ou physiquement, lui était tout bonnement intolérable. Il n'avait rien pu faire contre le déchaînement médiatique des dernières semaines mais par contre, il avait tout pouvoir dans le domaine judiciaire.

-Je vais m'arranger pour ériger en exemple la punition que toi et tes amis allez recevoir, promit-il au prisonnier. Je te garantie que le juge ne vous fera pas de cadeau et que je vais faire passer l'envie à tous les sales types comme toi de toucher aux cheveux des gays, des lesbiennes, bi et autres transgenres.

Les policiers qui accompagnaient leur patron ne bronchèrent pas, approuvant implicitement ses propos.

Le préfet de police tourna les talons et s'éloigna avec son escorte. Sans doute se serait-il moins sentit concerné par le sujet si son fils n'avait pas été une des victimes de l'agression. Mais pas de chance pour les six hommes, ils s'en étaient pris au compagnon de coeur d'un Uchiha et à un Uchiha. Et Fugaku avait bien l'intention de ne pas laisser les choses en rester là.

XXXX

Alité depuis deux jours, Naruto grogna alors qu'une infirmière inspectait ses bandages.

-On vous a pourtant dit de ne pas vous agiter si vous voulez que cela guérisse, le houspilla la dame d'une cinquantaine d'année.

Assis sur le lit de l'autre côté de la chambre, Sasuke pouffa.

-C'est pareil pour vous ! Le réprimanda l'infirmière en se tournant. Vous n'avez peut-être pas de côtes cassées mais vous êtes salement amochés. Il vous faut du repos.

-Il ne faut pas nous cloîtrer dans la même chambre d'hôpital si vous voulez qu'on se repose, la taquina Naruto.

L'infirmière lui asséna une petite tape sur la main, faussement outrée.

-Kami-sama ! Je ne veux rien entendre de plus ! Taisez-vous !

-Il plaisante, voulut la détromper Sasuke en roulant des yeux.

-Ca ne me regarde pas. Mais faîtes attention à vous, sinon le docteur ne vous laissera pas sortir avant complet rétablissement.

-Ah non ! J'en ai au moins pour trois semaines avec cette côte cassée ! Je ne peux pas rester ici, je dois aller m'occuper de mes chiens ! Protesta Naruto.

-Ce n'est pas moi qui décide, se défendit l'infirmière en se levant. Mais quand je reviendrai demain, je veux retrouver les pansements dans le même état que maintenant. Alors vous allez être sage.

Elle se redressa et sortit de la chambre, non sans esquisser un petit sourire amical. Elle aimait bien ce petit couple qui défrayait la chronique.

Naruto se renfonça dans ses profonds coussins en grommelant un peu. Il avait un bel œil au beurre noir et sa lèvre inférieure était bien fendue. En plus des ecchymoses qui parsemaient tout son corps et le faisaient souffrir, il avait eu le plaisir de découvrir qu'une de ses côtes était fêlée et qu'il ne pourrait donc pas disputer le premier match de la saison qui aurait lieu dans une dizaine de jour. Son moral était tombé au plus bas quand il avait appris la nouvelle. Mais le médecin s'était montré rassurant en lui expliquant qu'il pourrait sans doute participer aux matchs suivants. L'Uzumaki avait accueilli la nouvelle d'un air dépité. Mais comme il n'était pas du genre à s'appesantir sur ses problèmes et qu'en plus il refusait que Sasuke ne se sente coupable de son handicap, il avait vite affiché de nouveau un grand sourire.

Ne le répète à personneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant